Mon détestable ex-patron (Tome 2)

Chapitre 32 : Résister ou succomber ?

Je ne lui laisse pas le temps de me répondre que je colle de nouveau mes lèvres contre les siennes. Je le sens sourire contre ces dernières, mais il résiste. Je me frotte alors contre son short au niveau de son sexe ce qui lui fait lâcher un grognement. Lui résiste peut-être, mais pas son sexe qui est déjà bien trop dur pour un baiser. Je sais qu'il ne me résistera pas longtemps. Comme s'il lisait dans mon esprit, il m'attrape brusquement par le cou, m'obligeant à le regarder.

— Quoi ? lui demandé-je perturbée par ce regard si insistant sur moi.

Ses yeux sont remplis d'un désir presque animal.

— J'avais oublié à quel point tu étais belle.

Je rougis. Pourtant il ne le voit pas dans la pénombre. Moi-même je ne distingue que les contours de son corps avec la faible lueur de la lune.

Sans me lâcher, me poussant à m'en cambrer, il passe sa langue sur mon lobe d'oreille, avant de descendre sur mes seins passant par mon cou. Se frayant rapidement un chemin sous ma robe, il enlève mes bretelles me la descendant jusqu'au nombril, sa main dégrafant au passage mon soutien-gorge en dentelle noir. Ses mains caressent désormais mon dos, tandis que sa bouche pince mes tétons au rythme de mes gémissements. Ses mains me soulèvent pour m'allonger sur le canapé en tissu blanc, m'enlevant au passage le reste de la robe, me retrouvant en string devant lui. Si je pouvais garder la vue que j'ai de lui pour toujours dans mon esprit, je le ferais.

Son regard est brulant de désir. Il ne me regarde plus comme une chose fragile, mais comme une femme. Et cela m'excite encore plus. Me dominant de sa hauteur, Matthew fait glisser sa main le long de mon ventre en me contemplant. Sa main passe par dessous mon string avant de l'enlever. Je frissonne. Délicatement, il descend plus bas jusqu'à l'entrée de mon vagin avant d'y rentrer un doigt. Ma respiration s'arrête. Il entame des va-et-vient et je respire à peine, mes souffles saccadés. Mon bassin bouge au rythme de ses mouvements de plus en plus loin dans mon intimité, gémissant à chacun deux. Puis, il introduit un deuxième doigt en portant sa langue contre mon clitoris. Mon corps me brûle, tremble, est trempée de sueur, pourtant je ne veux pas qu'il s'arrête. Je veux qu'il continue. Encore et encore.

— Tu n'imagines pas combien j'ai envie de toi, me murmure Matthew entre deux coups de langues.

— Alors qu'est-ce que tu attends ? lui demandé-je en faisant passer mon désir avant ma raison.

Au fond, je pourrais dire que je ne sais pas ce qu'il me prend ce soir. Je pourrais même mettre ça sur le compte de l'alcool. Mais je sais que ce n'est aucune substance qui me pousse à faire ce que je suis en train de faire. C'est lui. Juste lui.

Comprenant mon message, Matthew rentre en courant dans la maison chercher un préservatif, se déshabillant au passage. Mais quand il arrive, je ne peux m'empêcher de lui demander :

— Il y a eu d'autres filles depuis nous ?

— Quoi ? Pourquoi tu me demandes ça ? Bien sûr que non, tu sais très bien que tout ce que j'ai raconté été faux.

— Parfait, lui réponds-je en balançant le préservatif derrière le fauteuil sans l'utiliser.

— Où est passé la Elyssa timide s'il y a six mois ? se moque légèrement Matthew.

— Elle a changé, ne puis-je m'empêcher de rétorquer.

— En tout cas j'aime cette version 2.0, conclue-t-il en me dominant de nouveau, nos sexes si proches qu'ils pourraient se toucher.

Pourtant je le repousse tendrement. Perdu, il se rassoit. Mais, avant qu'il ne se vexe, je m'assieds de nouveau à califourchon sur lui.

— Pour une fois, laisse-moi faire, tenté-je le convaincre.

Je ne sais même pas quelle audace me permet de lui proposer ça. Je n'ai jamais été du genre très à l'aise au lit. Mais c'est Matthew ici, et je n'ai aucune timidité le concernant. Pourtant il refuse ma proposition :

— Tu sais bien que je n'aime pas être dominé, surtout que ça me rappelle un mauvais souvenir te concernant.

C'est vrai qu'une fois j'avais fait exprès de le chauffer avant de partir au moment fatidique pour le punir. Je me souviens encore de son rire jaune. Cependant aujourd'hui je ne compte pas l'écouter, j'en ai vraiment envie :

— Tu n'aimes pas car tu ne l'as jamais vécu avec moi, lui affirmé-je en plaçant l'extrémité de son anatomie à l'entrée de la mienne.

Son regard est fixé dans le mien, cherchant sûrement à savoir quelle est l'idée qui me trotte dans la tête en faisant ça. Mais il n'y a rien. Et il doit le sentir car il se détend enfin dans le canapé. M'approchant de son oreille, je lui murmure :

— Fais-moi confiance.

Je descends mon bassin pour que son sexe rencontre le mien. Les mains de Matthew sont posées sur mes hanches, accompagnant mes mouvements. Je commence doucement, m'habituant à sa taille avant d'accélérer mes mouvements sous les supplications de Matthew. Plus les minutes passent plus les mains de Matthew se baladent sur mon corps. Il mord mon cou, pince mes fesses de ses mains, caresse mon dos. Ses gestes sont désordonnés, rapides, pourtant je ne ralentis pas le mouvement. Ses baisers sont ardents, impatients, son corps contre le mien est luisant. Sa respiration s'accélère, il lui manque de l'air, sa main contrôlant désormais mon clitoris. Je suffoque également, mais je ne ralentis pas, pas jusqu'à temps que nos deux corps se tendent, pas jusqu'à temps qu'il jouisse. Et c'est ce qu'il fait quelques secondes plus tard après m'avoir supplié d'accélérer.

Reprenant nos souffles dans les bras l'un de l'autre, Matthew me soulève soudainement pour m'allonger à côté de lui sur ce canapé. Son essence s'échappe encore de mon corps mais ni lui ni moi n'en prêtons attention. Posés l'un à côté de l'autre, chacun dans notre plus simple uniforme à fixer les étoiles brillantes dans le ciel, personne ne parle. C'est Matthew qui reporte en premier son attention sur moi, m'observant longuement.

— Pourquoi me regardes-tu comme ça ? l'interrogé-je avec un sourire moqueur.

Pourtant c'est un sourire triste qu'il affiche.

— Car je ne sais pas si demain, au réveil, tu voudras encore de moi. Alors j'en profite pour mémoriser chaque parcelle de toi.