❤️‍🩹Chapitre 32 : Délire de jeu mensonger❤️‍🩹

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⚠️Chapitre qui contient du 🍋

— J'en suis vexé, répond l'homme devant moi.
— Non, alors...
— Si je te touche, est-ce que ça t'aiderait ?

Je hoche la tête, il attrape ma paume et m'assieds sur lui. Sa légère barbe de trois jours pique ma joue lorsqu'il frotte contre elle. Sa respiration s'accélère quand ma poitrine frôle son torse et je me rappelle que je ne porte rien à part la serviette. Mon intimité est donc contre sa cuisse, mais il me fait bouger, provoquant une décharge électrique au moment où je sens son membre contre moi. Je me retiens de ne pas bouger, toutefois, je n'arrive pas à rester en place. Encore moins quand il grogne et que sa main se pose sur le haut de mes fesses pour m'empêcher de poursuivre. J'entends difficilement son juron, néanmoins, je sens son souffle contre moi. J'ai des difficultés à raisonner convenablement alors que la chaleur a augmenté dans la pièce, que sa bouche est si près de la mienne. Au moment où nos lèvres s'effleurent, il les amène vers mon oreille et son chuchotis provoque l'arrêt de mon cœur.

— C'est une torture de me retenir au risque de me laisser aller et de t'anéantir pour de bon.

Cette voix est différente de celle qu'il employait il y a quelques minutes.

— Respire, delinquente, je ne voudrais pas que tu ne meurs si tôt.

C'est bien lui...

— Caïo.

Il me laisse mon bandeau en me gardant contre lui.

— Tu en as mis du temps.
— Comment ? demandé-je en tâtant son visage de mes doigts.

Des lèvres tout ce qui a de plus normal. Un nez droit et fin, des joues toutes aussi creusées. Mon estomac se retourne. Merde...
Je fronce les sourcils en poursuivant mes touchers pour en être sûre face à son absence de réponse. Pourtant, cette réponse expliquerait bien des choses.

— C'est pour ça que tu as réussi à entrer dans le manoir sans aucun souci ? Que tu me connais aussi bien ? Que tu venais alors que j'étais censée être surveillée, que...
— Que répondre d'autre que oui ? me coupe-t-il. Je pensais que tu m'aurais démasqué avant, mais faut croire que je t'ai surestimée.

Je tente de le repousser, toutefois, il ne me laisse pas partir. J'aimerais qu'il s'éloigne, le gifler pour ses mensonges, mais le fait est qu'il envahit mon espace de trop près, que je ne le vois pas et que je ressens tout puissance mille. Ma respiration s'accélère au fil des secondes qui s'écoulent où chacun de ses actes me revient en mémoire.

Diable... à quoi est-ce qu'il s'amuse ?

Je n'arrive pas à toucher de près ses intentions et ça m'agace, une boule de colère énorme se développe et je tente de lui envoyer mon poing en pleine figure pour qu'il me lâche. Il me garde emprisonnée contre lui. Je n'en peux plus d'être à peine touchée et de sentir ce raz-de-marée me transporter. L'humidité de sa bouche se fait ressentir contre ma pommette.

— Éloigne-toi, pesté-je.
— Pas encore, on n'a même pas commencé à jouer.
— Tu ne fais que ça, jouer ! m'agacé-je. Depuis le début, tout n'est qu'un amusement pour toi, Caïo !

J'ai envie de lui faire du mal, de le faire souffrir autant que j'ai envie de sentir son corps contre le mien. Ça me rappelle tant de choses, tant de souvenirs et c'est là que je comprends la familiarité ressentie dans ses bras. Caïo, cet homme qui m'accueillait dans son lit lors des orages, est également celui que je devrais fuir comme la peste, mais que j'approche malgré tout. Mes doigts tirent avec force ses cheveux pour le punir. Cet effet, ces choses qui courent sur ma peau, proviennent seulement de lui et je me maudis de n'avoir rien compris, de céder à la tentation, de le laisser approcher ses doigts entre mes cuisses.

DélariaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant