🗡️Chapitre 18 : Délire de combat🗡️

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Ma tête tourne quand je comprends qu'il m'a conduite dans un sous-sol. Il y a différentes parties. Celle du bar où trônent des boissons et des néons rouges. Celle complètement vide avec un salon. Quand je repère la barre de strip au milieu de la pièce, mon cœur a un raté.

Mes prunelles suivent les portes présentes dans un couloir sombre au bout.
   
— Salle de sport, chambre avec salle de bain et pièce secrète, m'indique Seyni en me les montrant du doigt. Bien évidemment, nous ne sommes pas dans mon vrai domaine, on est dans une maison secondaire qui constitue ma propre aire de jeu.
   
Les murs noirs ajoutent une touche plus sombre, atténuée par le divan carmin dans l'un des coins qui renvoie à des pensées plus sensuelles. Des images de ce qui a bien pu se passer ou pourrait éventuellement se produire se projettent à foison dans mon esprit. Ma main frôle l'asphodèle sur le comptoir et un grognement m'interpelle. En remarquant des pupilles pourpres dans l'ombre de la pièce, je lâche un cri et sursaute, manquant de faire tomber la plante.
   
— Du calme, siffle Seyni en approchant le mammifère qui sort de l'ombre.
   
Une paume sur ma poitrine, je reste de mon côté, effrayée par tout ce qui contient un museau. Je me plaque un peu plus contre le meuble à chaque pas qu'il produit. À la vitesse d'un éclair, il se déplace pour arriver près de Seyni, frottant sa tête contre sa jambe avant que son maître ne se tourne vers moi et qu'il me voit.
   
— Tu approuves la nouvelle invitée, Érèbe ?
   
Comme s'il comprenait, sa tête se penche sur le côté et j'ai l'impression de mourir d'une crise cardiaque.
   
— Qu'est-ce... Pourquoi...
   
J'ai des difficultés à me reprendre, ce qui fait pouffer Seyni et j'attrape le pot de fleurs pour le dresser devant moi.
   
— Tout doux, Daïara. Je n'ai qu'un mot à dire pour qu'il ne fasse qu'une bouchée de toi.
   
Je mords mes lèvres avec force, consciente que ce n'est pas mon lancé qui arrêtera cette bête noire et qui l'empêchera de me manger. Dans ma tête, à sa place, ce n'est pas lui, seulement ces American Staff et les voix deviennent de plus en plus fortes.
   
— Protège-toi.
   
Je serre avec force la céramique alors que l'animal avance lentement. Tétanisée par mes émotions, je reste ancrée à ma place, mon buste montant et descendant rapidement.
   
— S'il te valide, tout ira bien. Dans le cas contraire, tu lui seras un mets de choix. Surtout qu'il a faim. Hein, qu'il a faim mon Érèbe ?
   
Oh, Diable, sortez-moi de là...
   
— Tu... tu n'o...
   
Je ne finis pas ma phrase, mes paupières se ferment d'elles-mêmes quand il accourt pour me sauter dessus. Par automatisme, je lâche le pot et dresse mes paumes devant moi dans un hurlement. Néanmoins, l'impact auquel je m'attendais ne survient jamais. L'animal effleure et renifle mes jambes, ce qui m'incite à l'affronter, le cœur battant la chamade.
   
Érèbe sort les dents quand je le fixe donc je rive mon regard à celui de son maître qui s'amuse de la situation.
   
— Fais en sorte qu'il s'éloigne, grincé-je, la boule au ventre.
— Mmmmh... Non.
— Seyni.
   
L'animal feule en entendant le nom de son propriétaire et j'ancre mes ongles dans mes paumes, n'osant même pas effectuer un mouvement ou un pas. Il est si proche qu'il n'aurait qu'à ouvrir la gueule pour m'engloutir.
   
— S'il te plaît, rajouté-je. Je... n'aime pas... les chiens ou les...
— C'est une panthère noire, me corrige-t-il.
   
Quand Érèbe commence à me lécher, mes pulsations s'arrachent dans ma poitrine et mes sclères s'engorgent d'eau sans que je ne puisse le contrôler. Mes pupilles trouvent celles de Seyni. Il les soutient un temps derrière son masque avant de marmonner un truc incompréhensible dans sa barbe.
   
— Érèbe, viens ici. On ne fait pas d'avances à une femme sans son consentement.

Son ricanement à la fin de sa phrase me laisse perplexe, mais quand l'animal le rejoint, je respire mieux. Seyni caresse sa bête avant de lui souffler des mots à l'oreille qui le font ronronner. Une fois fait, il le mène dans une pièce avant de revenir vers moi.

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