🌪️Chapitre 40 : Délire d'adieux🌪️

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⚠️ ce chapitre contient une scène 🌶️ très explicite !

Il approche sa bouche de mon front, toutefois, je tourne la tête et murmure :

— J'aimerais des adieux dignes de ce nom.
— Tu sais qu'on se retrouvera.

Il soupire face à mon absence de réponse et déclare :

— Il faut que tu retiennes toutes mes indications, sinon je ne te détacherai pas.
— Tu ne peux pas t'empêcher de menacer.
— T'es en colère, t'as le droit. Mais je suis sérieux, Daïara Lairis. Je ne prendrai pas de risque parce que c'est ta putain de vie qui est en jeu !
— Elle l'a toujours été.

Il prend sa tête dans ses mains, mon comportement lui étant apparemment insupportable. Mais ma colère brûle si fortement que je ne peux m'empêcher de le haïr lui aussi. Persuadée qu'il avait conscience des plans de sa mère, sauf qu'il ne m'a rien dit.

— Tu savais ? lui demandé-je en tentant d'attraper la clé au sol du bout des doigts.
— Il y a normalement un homme devant la porte, mais comme je suis ici, il est parti sous mes ordres. Alors tu dois juste éviter les deux qui traînent dans le couloir principal et, pour ne pas attirer ceux qui sont à l'entrée, faut que tu passes par la cuisine, il y a une porte qui mène au jardin. Le chemin pour s'y rendre est simple, tu avances tout droit et tu tournes à droite, puis encore à droite.
— Est-ce que tu savais, Seyni ?!

Il relève les yeux pour les planter dans les miens et me détache, me permettant plus de mobilité sans relâcher mes poignets.

— Oui.

Son souffle ne me permet pas de réfléchir convenablement et je le tire contre moi l'enroulant des longs liens qui me retenaient prisonnière au mur.
Je gigote dans tous les sens pour m'attaquer à lui et ma paume s'abat contre sa joue. Le bruit résonne dans cette cave et ses yeux s'écarquillent avant qu'il n'attrape mes mâchoires.

— Tu es un serpent, Seyni, tu entoures petit à petit le cou de tes proies, joues avec et les dévores en une seule bouchée. Je ne compte plus être ta petite souris, c'est fini.
— Oh, querida, tu es le serpent et je suis le psylle.

Je lui lance un regard noir qu'il récupère sans broncher.

— Ce qui émane de moi attire mes cibles. Telles les vibrations du sol qui appâtent les reptiliens. Toi, c'est ma rudesse, le mystère autour de ma personne et mon génie qui t'animent.

Je continue d'abattre mes poings contre son torse, mais il les retient d'un air dangereux.

— Il y a des choses qui ne sont pas bonnes à dire, déclare-t-il.

J'approche mon visage du sien pour cracher :

— Et moi, je t'ai dit qu'à la moindre blessure, je t'empoisonnerai.

Sa bouche est presque contre la mienne lorsqu'il murmure :

— Vas-y. Amuse-toi, je préfère quand t'es féroce, chérie.

Sa main sur ma cuisse me provoque d'agréables frissons et tout en l'insultant, je pose mes lèvres contre les siennes. À ce moment, je l'exècre autant que je le désire et j'en ai mal. L'effet qu'il a sur moi est probablement le pire des paradis. Aussi exquis que détestable. Un toucher et j'oublie la moitié de ce qu'il s'est passé. Pourtant, cette fois, même si mon cœur et mon cerveau ont deux discours différents, je finis par m'accorder avec moi-même. C'est plus fort que moi, il faut que je lui rende la pareille.

J'embrasse et mordille son cou tandis qu'il tente de m'arrêter.

— T'en as envie, Sey... susurré-je près de son oreille.
— Je sais à quoi tu joues, Lairis.
— Ah bon ? souris-je en me frottant contre lui.

DélariaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant