Chapitre 17

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LUBNA






Encore dans les vapes, je sens mon corps allongé sur l'herbe. La caresse du vent sur mes bras nus me chatouille, et un petit rire s'échappe de mes lèvres. Mais il s'étouffe aussitôt sous les doigts de Rayan qui remontent lentement le long de mes jambes, avant de déposer des baisers humides sur ma peau.

Je me redresse sur mes coudes, le corps tremblant. Toute mon énergie semble s'être évaporée. Les baisers de Rayan sur ma peau nue me réchauffent de l'intérieur. Ses cheveux ébouriffés et son visage éclairé par la lune se dessinent devant moi. Il s'arrête, nos regards se croisent, ses yeux partiellement obscurcis par le désir.

— J'adore te sentir ainsi, à ma merci.

— C'est la seule façon pour toi de me posséder.

— Et j'aime aussi te faire avaler tes mots, ma reine. C'est la partie que je préfère, avoue-t-il, un sourire malicieux s'élargissant sur ses lèvres. Mais sans aucun doute, ce que j'apprécie le plus, c'est te toucher, t'embrasser, me perdre en toi et te perdre en moi. Tes gémissements... son regard se perd dans le vide un instant, son visage se détend. C'est sans aucun doute mon son préféré, alors je veillerai à ce que tu continues à les chanter jusqu'à l'aube.

— Tente ta chance.

— Ne me défie pas, mon amour, car tu sais que je peux te faire supplier si je le désire.

Mes yeux se révulsent, le défiant du regard.

— Ose.

Son rire résonne à travers le labyrinthe, et malgré l'envie de sourire, je résiste.

Rayan, dont j'apprécie chaque aspect, me regarde avec un air espiègle.

La brise fraîche me donne des frissons, et lorsqu'il effleure mes seins du bout de ses doigts, je retiens mon souffle, surprise. Son contact sur ma peau me fait réagir malgré moi.

Je sais que je joue avec le feu en cédant à cette tentation, mais il y a quelque chose d'excitant à se laisser brûler.

Je ne suis pas effrayée par l'expression de son visage, mais plutôt par l'impatience qui parcourt mon corps à grande vitesse. Rayan s'immobilise quelques longues secondes pour me fixer intensément. J'avale ma salive avec difficulté, oubliant le monde autour de moi et ne voyant que ses yeux magnifiques qui brillent même dans l'obscurité. Tant d'émotions se cachent dans son regard, mais celle qui me captive le plus est indescriptible.

Ce n'est pas la première fois que je le surprends à me scruter ainsi, et il semble que ce ne sera pas la dernière.

— J'aime de plus en plus te voir te libérer de ta peur, mon amour, j'aime que tu t'abandonnes et me dévoiles ton essence profonde.

— Et qu'est-ce que c'est, cette essence ?

— Une femme passionnée qui me désire autant, voire plus, que je la désire.

Je reste silencieuse, incapable de nier ce qu'il sait déjà, mais refusant de l'admettre ouvertement. La dernière chose que je souhaite, c'est de me disputer, pas maintenant.

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