Chapitre 24 : Max

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L'heure était arrivé, il était 15h00. Tout le monde était réunis devant le club. Jim et les autres présidents ont pris les devants et tout le monde a suivi derrière eux. Nous étions pas loin d'une centaine à faire le déplacement.

Nous avons roulé jusqu'à Riverside. L'aéroport se trouvait au nord de la ville. Arrivé pas loin de
celui-ci, nous avons fais un dernier arrêt pour faire un dernier topo sur le plan. Comme prévu, Dan et Conor sont partis en premier devant pour aller se positionner sur une bute à l'extérieur de l'aéroport qui donnait une visibilité sur l'entrepôt en question.

J'ai reçu l'ordre d'aller voir le gardien de la grille sud pour le soudoyer. J'y suis allé et j'ai tapé à la fenêtre de sa cabine. Il a ouvert sa vitre.

- Bonjour monsieur, dis-je.
- C'est une propriété privée ici, vous avez seulement le droit d'entrer avec une accréditation. Vous en avez une ? dit-il.
- Non, justement j'en ai pas, mais j'aimerais savoir pour combien vous seriez prêt à nous laisser entrer mes potes et moi ? demandais-je.
- Vous essayez de me soudoyer monsieur ? dit-il.
- Non monsieur, dis-je avec un grand sourire,
je...propose seulement mon aide à un de mes compatriotes. Combien vous gagnez hein ? 1200 ? 1300$ par mois ? Je peux vous donner six mois de salaire là maintenant. Mais il faut nous laisser passer.

Il parut intéressé d'un coup.

- Mettez moi un an de salaire et je peux y réfléchir, proposa-t-il.
- Je savais qu'on pouvait discuter tout les deux, dis-je en lui tendant deux liasses de billets.

Il les prit et les rangea rapidement en jetant un coup œil autour de lui.

- Oh et bien sûr, cette après-midi je crois que les caméras du sud de l'aéroport sont en panne, dis-je en lui faisait un clin d'œil, vous devriez appeler un technicien.

Je suis reparti voir les autres qui étaient un peu plus loin. Je fis signe à Jim que tout était arrangé et qu'on pouvait y aller. Nous sommes tous remontés sur nos bécanes.

- On attend le signal de Conor et on y va, dit Jim.

J'ai vérifié à ma ceinture que mon flingue était toujours là. La pression commençait à monter réellement. Je sentais que c'était proche. Environ 15 minutes plus tard, Jim a reçu un appel et a raccroché la seconde d'après.

- Les gars de Mexicali vous pouvez passer devant, on va y aller, cria Jim.

On a laissé passer tout les mexicains à l'avant et Jim a lancé le top départ. Nous avons démarré tous ensemble et sommes allés en direction des grilles qui étaient déjà ouvertes pour nous. J'ai suivi Jim de près comme il me l'avait demandé, je restait toujours derrière lui. Quelques minutes après être rentré, on a aperçu l'entrepôt qui nous intéressait. Malheureusement, j'ai bien l'impression que le cartel de Tijuana nous attendait de pied ferme, ils avaient dû entendre les motos arrivées de loin.

Les balles ont commencées à fuser dans tout les sens. J'ai vu certaines motos devant moi qui sont tombées, des mexicains pour la plupart. Nous sommes descendus de nos motos et avons été nous planquer derrière un camion en attendant que l'orage passe.

- Putain ! cria Jim. Je pensais que l'entrepôt était dans l'autre sens ! On arrivera pas à passer derrière !
- Il faut qu'une équipe les attire devant et qu'une autre en profite pour passer derrière ! proposais-je. On pourra les encercler après ça !
- Ok ! dit Jim. Max et Tony, vous prenez les gars du club Arizona et vous restez sur le côté ! Je vais m'occuper avec les autres de les attirer à l'avant ! Max, tu gardes un œil sur moi, quand je te fais signe vous partez en courant à l'arrière de l'entrepôt !

On se fit un signe de tête et il partit. Tony et moi sommes allés récupérer les gars du club Arizona et nous nous sommes mit sur le côté. J'ai vu Jim tirer à tout va vers l'ennemi. Certains autour de lui tombaient sous les balles.

Au vu de la situation, j'avais quand même la nette impression qu'on avait un avantage de nombre. En plus de ça, nous ne faisions qu'avancer vers eux et ils n'avaient pas d'autres choix que de se regrouper à l'intérieur. C'était le moment ou jamais de courir à l'arrière de l'entrepôt. Jim m'a fait un signe de la main et nous avons couru.

Nous nous sommes entassés contre le mur arrière à côté de la porte d'entrée de l'entrepôt. Tony a fait un compte à rebours et à trois j'ai enfoncé la porte d'un coup de pied. Nous sommes entrés et avons tirés sur tout ce qui bougeait. Le cartel de Tijuana s'est retrouvé encerclé par l'arrière et par l'avant. Nous n'avions donc plus grand chose à faire pour éliminer les derniers survivants.

Quand tout le monde fut abattu, il ne restait plus que le président du cartel de Tijuana. J'ai vu le président des Mexicali lui arracher les deux yeux à l'aide de ses doigts et le laisser giser sur le sol dans son propre sang.

J'ai été voir Jim et il m'a prit dans ses bras.

- Je suis fier de toi fiston, me dit-il dans l'oreille.

Je n'ai rien dis car l'émotion de rendre fier mon président était trop forte.

A priori, aucun membre de notre club n'était tombé. En revanche, beaucoup de mexicains l'étaient.

- Bravo à tous les gars ! cria Jim. Mais ne vous réjouissez pas encore, seulement la moitié du travail à été fait. Il est maintenant l'heure de faire payer à Leon et aux South !

Nous nous sommes occupés rapidement de ramasser tout les corps qui trainaient pour que les South ne se doutent de rien en arrivant à l'entrepôt. Après cela, nous nous sommes tous cachés à l'intérieur sur les côtés pour prendre par surprise les South et les encercler rapidement. Je me suis mis derrière une caisse en bois aux côtés de Tony et Jim.

- Tu ne trouves pas que tout ça à l'air un peu trop faci...commença Tony.
- Ne finis surtout pas cette phrase où j'te fais bouffer ton flingue, le coupa Jim. Mettre toute cette opération en place et réussir à créer toutes ces alliances, c'était tout sauf facile.

On a attendu longtemps, dans le silence le plus complet. La tension était palpable. Nous savions que le véritable gros poisson était Leon, c'était lui derrière toutes ces attaques, derrière toutes les menaces, derrière toutes les manigances et manipulations des mexicains. Si on arrêtait Leon aujourd'hui, la paix entre le sud-ouest américain et le nord mexicain pourra prospérer et les affaires ne pourront qu'en bénéficier.

Au bout d'une heure d'attente, les South n'étaient toujours pas arriver, on se demandait si les informations que l'on avait reçu n'étaient finalement pas foireuses.

- Bon, on va attendre combien de temps comme ça ? cria un mexicain.
- Ouais putain, disait un autre, ils vont jamais venir. On devrait se tirer avant que quelqu'un débarque et voit du sang partout.
- On reste ici ! cria Jim. Ils vont arriver.

Jim se leva et fit signe aux autres présidents de le suivre. Ils le suivirent un peu plus loin et commencèrent à discuter.

- Tu crois qu'il leurs raconte quoi ? me demande Tony.
- Aucune idée, répondis-je.

Quelques minutes plus tard, les présidents se retournent et revinrent vers nous. Quand d'un coup, un bruit assourdissant envahit l'entrepôt. Et c'est seulement quand Jim a couru vers nous, qu'on a réalisé que Curtis, le président du club Arizona, était à terre avec un trou béant dans le crâne.

Tout a été très vite par la suite.

On a vu débarqué à toute vitesse d'énormes camions noirs blindés, ainsi que des voitures de police. Les camions blindés ce sont garés au centre de l'entrepôt, plusieurs soldats armés de la tête aux pieds en sont sortis et ont commencés à tirer dans tout les sens. J'ai croisé le regard de Jim et j'ai vu dans ses yeux qu'il savait qu'on ne ferait pas le poids face à ça.

Jim s'est levé de derrière la caisse, a jeté son arme à terre et a levé les mains en l'air comme pour se rendre. En le voyant faire ça, beaucoup d'autres ont fait la même chose. Je me suis donc lever également et j'ai jeté mon Glock à terre. Les flics sont venus vers nous et nous ont tous mit des coups dans les genoux pour nous allonger au sol sur le ventre, tête face contre terre.

En quelques minutes seulement, nous étions alignés par terre, menottés.

- Attachez-les dans les camions ! a crié une voix d'homme qu'on a tous très vite reconnu.

Les flics nous ont relevés pour nous emmener aux camions blindés et c'est à ce moment qu'on a pu voir, habillé en flic des forces spéciales, Leon.

Affaires de famille - Chapitre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant