Affaires de famille - Chapitre 1

Chapitre 10 : Alexa

Cela faisait maintenant plus d'une semaine que ma mère était morte, et je ne pouvais pas rester au garage sans rien faire éternellement. Le fait de ne rien faire me rendait folle et j'ai aussi un diplôme à passer en fin d'année. Si je loupe trop de cours je vais sans doute être refuser dans les universités que je demande. Les examens de fin d'année ne me stressent pas, j'ai plus que la moyenne dans toutes les matières, c'est plutôt l'université qui me fout la pression. Ma mère m'avait dit : « la famille mise sur toi Alexa ». C'était juste parce que les gars n'avaient pas voulus faire de longues études. J'espère la rendre fière là où elle est.

Je suis sorti du grenier au-dessus du garage et suis allé dans le garage pour parler à Dustin et Alex. En rentrant j'ai pu apercevoir que quelqu'un d'autre s'y trouvait. Jon.

Jon et moi avions une relation depuis un moment, mais personne ne le savait. C'était le meilleur pote d'Alex depuis qu'ils étaient à l'école. Le gros problème dans cette histoire c'est que Jon est tombé dans la drogue pendant l'adolescence, ça fait plusieurs années qu'il se shoote à l'héroïne. Et croyez-moi c'est pas drôle à voir. Dustin et Alex n'accepteraient jamais que je sorte avec un mec qui se shoote. Au delà de ça, Jon était quelqu'un de très gentil et attentionné, il n'a jamais eu de geste déplacé envers moi, et c'est ça qui m'a convaincu de rester avec lui malgré ses problèmes. Mais du coup j'évite de rester avec lui quand il se shoote. J'ai peur qu'un jour on apprenne qu'il ai fait une overdose.

- Salut, dis-je à Jon.
- Salut, dit-il en travaillant sur sa moto.

Il ne m'a pas regarder ni jeter un coup d'œil. Ce devait être parce que mes frères étaient dans le garage. Je me suis tourné vers eux.

- Les gars je peux vous parler deux minutes ? leurs dis-je.
- Vas-y dis-nous, répondit Alex.
- J'ai décidé de retourner à l'école, dis-je.
- Mais tu..., commença Dustin.
- Je sais que vous ne voulez pas, le coupais-je, mais j'ai des examens à passer et des universités que je dois convaincre de me prendre l'année prochaine. Alors j'y retourne dès demain un point c'est tout. C'est bon pour vous ?

Dustin m'embrassa sur le front.

- Fais attention à toi, au moindre truc tu reviens ici en vitesse et tu nous appelle, dit-il.
- Oui promis, répondis-je.

Je suis reparti dans ma chambre et j'ai directement envoyer un message à Jon pour lui dire de me rejoindre. Il est arrivé quelques minutes plus tard.
Il a frappé à la porte et est entré. Il a refermé la porte derrière lui et m'a prit rapidement dans ses bras.

- Comment tu vas ? me dit-il.
- Je m'inquiétais pour toi Jon, ça fait trois jours qu'on ne t'as pas vu et tu n'as pas envoyer de messages. Ni à moi ni au gars, lui dis-je.

Il s'assoit sur mon lit.

- Ouais je sais désolé chérie. J'ai fais une mini overdose...dit-il.
- Tu te fous de ma gueule ?! dis-je en haussant le ton.
- J'suis désolé, je...
- Tu arrêtes maintenant, lui dis-je d'un ton sûr. Tu arrêtes de prendre cette merde. Un jour, on va recevoir un appel de l'hôpital pour qu'on vienne te rendre visite à la morgue. C'est ça que tu veux pauvre mongole ?!
- Non mais...commença t'il encore.
- Alors tu arrêtes, le coupais-je encore. Je ne t'avais jamais posé d'ultimatum avant Jon, parce que je t'aime, mais c'est fini. Soit tu arrêtes de te shooter soit je m'en vais.
- Tu sais que c'est pas aussi simple, répondit-il.
- Oh oui je sais, dis-je avec une grosse voix, mais il est hors de question que je fasse ma vie avec un toxico, et en ayant peur tout les jours de recevoir un appel de la morgue. Tu sais que si je ne dis rien à mes frères par rapport à nous c'est seulement à cause de la drogue. Car je sais qu'ils ne me laisseront pas être avec toi si tu te shootes.
- Je sais oui..., dit-il.
- Alors tu arrêtes ça, dis-je en prenant sa tête entre mes mains, et on pourra annoncer à tout le monde qu'on est ensemble, on pourra vivre tranquillement notre vie, et personne ne nous en empêchera si tu es clean.

Il souffla un bon coup.

- Je vais essayer, mais je ne te promets pas que j'y arriverais, dit-il.
- Si tu sens l'envie, appelles-moi, d'accord ? dis-je.
- Ok...bon aller faut que je retourne bosser sinon les gars vont se douter d'un truc, dit-il.

Il m'embrasse et s'en va retourner bosser.

Pas facile ce genre de chose, mais je crois avoir réussie à le bouger un peu. Bon, maintenant il faut que je me prépare, demain c'est la première fois que je vais retourner en cours depuis que ma mère est morte.