Chapitre 15 : Max

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Nous nous sommes réunis une fois plus dans la salle de réunion. Comme à son habitude, Jim prit la parole le premier.

- Bon les gars, je crois savoir que l'opération de Charles et Max à la prison a été un succès. Racontez nous les gars, dit-il en s'adressant à nous.

Charles me fit signe de prendre la parole pour raconter.

- Le gardien m'a fait entrer dans la salle d'isolement où était le mexicain. J'ai vu à sa tête qu'il savait qui j'étais et ce que je voulais car il m'a attaqué presque automatiquement. J'ai réussi à le maîtriser et à lui soutirer des infos, répondis-je.

Les gars m'ont félicités et j'ai eu le droit à quelques tapes dans le dos.

- Bien joué Max, tu as réussis ta première mission pour le club, me dit Jim. Maintenant dis-nous ce qu'il t'as dis.
- D'après lui, la livraison devrait se faire à l'aéroport de Riverside mardi prochain. Ils sont censés se rejoindre à un entrepôt au sud de l'aéroport, dis-je.
- Très bien, on va...commença Jim.
- Mais c'est pas la seule info que j'ai réussi à lui soutirer, le coupais-je. Une info qui devrait t'intéresser d'ailleurs.

Il parut très concentré.

- D'après lui, la livraison devrait être effectuée par des gens que l'on connaît bien. Les South L.A, dis-je à tout le monde.
- Les enfoirés...dit Conor, ils nous ont bien niqués.
- Je ne sais pas si ce qu'a dit le mexicain est vrai, continuais-je. Mais on a eu une rencontre la semaine dernière avec eux et ils ne nous ont rien dit. Ils préparent sûrement quelque chose contre nous avec Tijuana.

Tout le monde regarda Jim, qui paraissait étonné et en colère. Il prit quand même la parole.

- Le marché avec les South L.A. est l'un de nos plus gros bénéfices. Si on perd ce marché, on perd plus de la moitié de notre chiffre d'affaire, nous dit-il. Je ne sais pas quoi faire honnêtement les gars. On va procéder à un vote. Oui, on attaque la livraison du cartel de Tijuana en prenant le risque que les South soient présents. Non, on ne fait rien et on prend le risque que Tijuana nous balance son arme à la gueule mais le marché avec les South tient toujours. La majorité l'emporte.

- Oui, dit Jim.
- Non, dit Conor.

Charles réfléchit beaucoup et finit par dire.

- Non, dit-il.

Tony a dit oui. Sean a dit oui.

- Oui, dis-je.

Gilbert et Georges ont dit oui, et Dan et Paulo non.

- La majorité l'emporte, mardi prochain nous tendrons une embuscade à la livraison de Tijuana. Demain soir, nouvelle réunion. Conor, Max et Tony vous restez ici, j'ai à vous parler. La réunion est terminé, dit Jim en tapant sur la table.

Nous sommes tout les trois restés assis et les autres sont partis.

- S'il est vrai que les South sont de mèche avec Tijuana, nous n'allons pas être assez fort, ni assez nombreux pour leurs tendre une embuscade, nous dit Jim.
- Tu penses à quoi alors ? lui demande Conor.
- Je veux que vous trois vous alliez à la frontière mexicaine. Je vais convenir d'un rendez-vous avec le cartel de Mexicali. Votre objectif est de les rallier à nous contre Tijuana et de, si possible, qu'il fasse passer le mot dans son coin, nous dit-il.
- Tu penses qu'ils vont accepter ? demande Tony.
- Tijuana et Mexicali sont des ennemis de très longues dates, bien plus long que nous. Si on arrive à s'allier à eux, et qu'eux nous ramène d'autre alliés, nous serons plus puissants. Sans oublier que le club Arizona est également de notre côté dans cette guerre. Je vais aussi contacter les clubs Nevada et Utah pour leurs demander s'il peuvent s'allier à nous, nous dit Jim.

Nous avons hoché la tête.

- Conor, je veux que tu gères cette opération. Tu emmènes Max et Tony. Tu proposes à Mexicali -10% sur chaque livraison pendant 18 mois. Je t'autorise à monter jusqu'à 25% sur deux ans si tu sens qu'ils sont réticents. Tu gères ça c'est toi le secrétaire, lui dit Jim.
- Pas de soucis mon frère, je ferais ce qu'il faut, dit Conor.
- Les gars, je compte sur vous, nous dit Jim. Ce marché doit conclure, sinon on risque de tout perdre. Les South et Tijuana sont beaucoup trop puissants s'ils s'allient.

Nous avons tous hoché la tête.

- Je contacte le président de Mexicali dans la foulée et je vous redis. Si tout se passe bien vous partez demain matin à l'aube. Vous pouvez y aller.

Nous sommes sortis de la salle de réunion.

J'allais encore participer à une mission. Seulement celle-là était très différente de celle que j'avais exécuter à la prison. Celle-ci était réellement d'une importance capitale. Je m'étais engagé dans le club pour ce genre de choses et je n'avais aucune envie de faire marche arrière.

Affaires de famille - Chapitre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant