Chapitre 27 : Alex

28 3 0
                                    

Mon téléphone a sonné et le numéro du shérif est apparu. J'ai donc décroché.

- Shérif ? Un problème ? demandais-je d'emblée.
- Salut Alex, je sais que je ne tombe sûrement pas à pic, mais c'est de Max que je viens te parler, dit-il.
- Je vous écoute, dis-je curieux.
- Les peines contre lui et le club sont très graves, dit-il. Il va être jugé pour plusieurs meurtres, implication dans un trafic de drogues et d'armes, et pour possession d'arme à feu illégale. Il risque la peine de mort.

La nouvelle était loin d'être facile a encaissé.

- Et comment il peut faire pour éviter ça ? dis-je.
- Ce qui est retenu contre lui est beaucoup trop grave, répondit-il. Je ne pense pas qu'il soit possible d'éviter ça. Même s'il passait un marché avec la DEA, il passerait probablement toute sa vie derrière les barreaux.
- Où est-ce qu'il est ? demandais-je.
- Il est détenu au poste de police de North Riverside, répond-il. Ils n'ont le droit à aucun contact avec l'extérieur pour le moment. Écoutes Alex, je sais que c'est ton frère, mais tu as arrêter toutes ces conneries. Max a fait son choix et il doit l'assumer maintenant. Tu dois rester en dehors de cette histoire et le laisser s'arranger comme il peut. Je te tiens au courant si j'ai des nouvelles infos, dit-il en raccrochant.

Je ne savais pas quoi faire, j'étais complètement perdu. Même si je le voulais, je ne pouvais rien faire pour Max, il était coincé et je savais pertinemment qu'il ne dirait rien aux flics à propos des affaires du club. Il était probablement déjà condamné à mort à l'instant même.

Mon téléphone a de nouveau sonné, et cette fois un numéro inconnu est apparu. J'ai décroché quand même.

- Qui est-ce ? dis-je en premier.
- Je m'appelle Leon, dit la personne à l'autre bout du fil. Savez-vous qui je suis ?

Je n'ai pas répondu, je savais très bien qui il était.

- J'imagine, au vu de votre silence, que oui, dit-il avec assurance. J'ai votre frère Max qui est à côté de moi. Je vous le passe.

Il a semblé donner le téléphone à Max.

- Max ? demandais-je.

Je n'eu pas de réponse.

- Allô, Max ! répétais-je.
- C'est Jim, dit-il sèchement.

Je n'ai pas trop compris ce qu'il voulait dire.

- Quoi Jim ? Tu peux être plus précis ? lui dis-je.
- C'est Jim qui a tué maman, répond-il.

Là c'est bon, je ne comprenais vraiment rien.

- Mais qu'est-ce que...commençais-je.
- Je l'ai vu...! me coupa-t-il. C'est lui qui a organisé et ordonné que Tony et Georges tirent sur notre maison !
- Comment tu peux savoir ça ? demandais-je.
- C'est Leon, dit-il. Il m'a montré les images des caméras de surveillance du club et de la maison. On y voit Jim entrain de parler à Tony et Georges, et juste après ils tirent sur notre baraque.

J'étais abasourdi par ce qu'il venait de m'apprendre.

- Tu es sûr de ça ? lui demandais-je pour être sûr.
- À 100%, dit-il.
- Est-ce qu'il sait que tu es au courant ? dis-je.
- Non, répond-il.
- Ok, tu es toujours au poste ? demandais-je.
- J'ai passé un accord avec Leon, dit-il, on va tous sortir...Jim aussi.
- Ok, je vais au club, répondis-je. Je vous attend là-bas.

J'ai raccroché.

Je suis allé dans ma salle de pause et j'ai sorti une bouteille de whisky. Je me suis étalé sur le canapé et j'ai commencé à boire.

Il fallait tirer cette histoire au clair. Ça n'avait aucun sens que Jim tue notre mère. J'avais beau retourner l'histoire dans tout les sens, je ne comprenais pas pourquoi Jim aurait ordonné une chose pareille.

Étant donné que les gars du club n'allaient pas revenir avant plusieurs heures, j'ai décidé d'aller faire un tour en ville. Après mûres réflexions, je me suis dirigé vers un endroit auquel que je m'étais jurer de ne pas retourner. Malheureusement, plus j'y réfléchissait, plus je me disais que, si réponse il devait y avoir, mon père l'aurait sûrement. J'avais une intuition et je comptais la suivre donc je me suis rendu à la prison du comté.

J'ai passé la sécurité et toutes les formalités puis j'ai été amené dans la même petite cage que la dernière fois que j'étais venu. Quelques minutes plus tard seulement, Alex Sr, mon père entrait à son tour.

- Salut fiston, me dit-il.
- Salut, répondis-je froidement.
- Comment ça va ? demanda-t-il.
- Je ne suis pas ici pour parler de la pluie et du beau temps, dis-je.

Ça l'a fait sourire.

- Je me doutais bien que tu faisais pas le déplacement par plaisir, rétorqua-t-il. Aller, balances moi ce que t'as à me dire que je puisse retourner manger.
- Est-ce que c'est Jim qui a ordonné de tuer maman ? dis-je sans lui laisse le temps de réfléchir.

J'ai analysé son regard dans les moindres petits détails. Ses yeux et son expression ne mentaient pas, ils ne mentaient jamais, surtout pas avec mon père.

- Euh...pourquoi est-ce que tu dis ça Alex ? demande-t-il.
- Quelqu'un a vu Jim ordonné à deux gars du club de tirer sur notre maison, répondis-je.
- Est-ce que Jim...? commença-t-il.
- Est-ce que tu étais au courant espèce d'enfoiré ?! criais-je en tapant sur la table.

Il n'a rien dit et pourtant il avait tout dit. Je me suis levé.

- Je te conseille de rester sur tes gardes Alexander, dis-je en le pointant du doigt.

J'ai tourné les talons et je suis sorti.

À présent c'était clair, j'avais eu la confirmation que ce que Max m'avais dis était réel. Je me suis donc rendu au club. Là-bas, j'ai seulement trouvé une pièce vide et Rose.

- Salut Alex, qu'est-ce que tu fais ici ? me demande-t-elle.
- Salut, dis-je. Tu devrais partir, ça va dégénérer ici, dans très peu de temps.

Elle a dû comprendre à mon regard que c'était important car elle n'a pas posé de questions et s'en ait allée dans la seconde.

J'ai pris une bouteille qui était posée sur le comptoir et me suis servi un verre, que j'ai bu d'un trait.
Au bout d'une demi-heure, j'avais déjà vidé les trois quarts de la bouteille, et c'est au moment que l'alcool commençait à monter que les gars du club se sont pointés. C'est Max qui est entré le premier et qui m'a vu.

- Jim est rentré chez lui directement, m'a t'il dit.
- Alors on va chez lui, maintenant ! dis-je en me levant difficilement de mon siège.
- On prend ma moto, montes derrière moi, dit-il.

On est sorti et je suis monté à l'arrière de sa moto.
Il a démarré et nous sommes allés chez Jim. On s'est garé devant sa maison, les lumières à l'intérieur étaient toujours allumés, il était là.

- Files moi ton flingue, dis-je à Max.

Il me l'a tendu sans poser de question.

- Il est temps de venger notre mère, dis-je.

Je me suis dirigé vers la porte d'entrée et j'ai frappé.
Il a ouvert une dizaine de secondes après. Il eu même pas le temps d'ouvrir sa bouche que je pointais déjà le fusil sur lui.

- Qu'est-ce que tu...? dit-il.
- Recules, dis-je en pointant sa tête. Ne tentes rien.

Il s'est retourné et nous l'avons suivi jusque dans la cuisine. Il s'est assis.

- On a des choses à se dire, lui dis-je.

Affaires de famille - Chapitre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant