Chapitre 19 : Alexa

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Je n'ai pas réussie à dormir de la nuit. L'image du corps de Jon gisant dans une flaque de sang tournait en boucle dans ma tête. Je savais que ce n'était pas ma faute, je ne remettais pas mon intégrité en cause. Peu importe ce que j'aurais dis ou pas dis hier soir, cet enfoiré aurait tiré sur Jon ou sur Dustin. C'est seulement que je n'arrivais pas à m'enlever cette image, ce bruit assourdissant qu'a fait l'arme quand il a tiré sur Jon...

Ce matin, je devais aller à l'hôpital. Dustin avait été opérer dans la nuit, Alex m'avait dis de passer quand l'opération serait terminée. Je me suis préparée et suis sorti dehors. Tony, un pote de Max et également un membre du club attendait devant le garage.

- Salut, me dit-il un peu gêné, euh ton frère Alex m'a demandé de surveiller le garage. Il veut aussi que je t'emmène à l'hôpital.

Je n'ai rien dis, j'ai hoché la tête et me suis installé à l'arrière de sa moto. Il a démarré et m'a conduite jusqu'à l'hôpital.

J'ai passé l'accueil et ai été au 3ème étage. Là-bas se trouvait Jim et Alex, mais également Rose, la copine cachée de Dustin. Je suis passé devant Jim sans lui adresser la parole ni un regard et j'ai été vers mon frère.

- Comment tu vas ? me demande-t-il.
- Comment s'est passé l'opération ? demandais-je sans répondre à sa question.
- Ils ont réussi à enlever le bout d'os qui était dans son poumon, dit-il avec soulagement. Il est toujours dans le coma mais d'après les médecins il devrait s'en sortir.

Je me suis mise à pleurer et ai été dans ses bras.

- Ça va aller, me dit-il en me réconfortant, il va se réveiller et il s'en remettra. Il aura juste besoin de temps.

Je me suis décollée d'Alex, me suis tournée vers Jim et lui ai mit gifle. Il n'a pas bronché.

- Mon père et ma mère ça n'avait pas suffit, lui dis-je pleine de colère. Il a fallut s'en prendre aussi à ceux qui n'ont jamais eu rien à voir avec vos affaires à la con. Toi et ton putain de club Jim, toujours vous. Vous êtes maudits. Tu ne mérites pas la moindre estime de la part de mes frères. Tu n'es qu'un enfoiré prêt à tout pour le pognon, quitte à détruire des familles entières. T'es pas quelqu'un de bien Jim, tu n'es pas quelqu'un de bien...tu devrais partir d'ici.

Il est resté silencieux et a tourné les talons pour s'en aller.

Je me suis assise entre Alex et Rose et me suis tournée vers cette dernière.

- Je suis au courant pour toi et mon frère, il m'a tout dit, lui dis-je.
- Ça ne m'étonne pas, dit-elle en souriant les yeux larmoyants.

Je l'ai prise dans mes bras.

- Il t'aime beaucoup, fin je crois, lui dis-je. Il a beaucoup d'estime pour toi, il m'a dit que tu étais une femme forte.
- Ouais je sais, mais là je ne sais pas quoi faire. Ça faisait plusieurs jours qu'on ne s'était pas vu en plus et il ne répondait pas à mes messages hier. J'ai sentie qu'il y avait un truc pas net, d'habitude il répond très vite.

Je me suis décollée d'elle.

- Maintenant que tout le monde est au courant pour vous deux, tu fais partie de la famille. Si tu le souhaites tu pourras t'installer au garage avec nous, comme ça tu ne pourras pas lâcher Dustin. Au moins je serais sûre que quelqu'un veillera sur lui.
- Merci c'est gentil, me dit-elle.

J'ai entendue une porte battante s'ouvrir sur la droite et on a vu débarquer le shérif avec plusieurs autres policiers qui venaient vers nous d'un pas décidé. Alex s'est levé immédiatement et s'est mit devant moi, comme pour leurs barrer la route.

- On se détend Alex, a dit le shérif, nous ne sommes pas ici pour s'en prendre à vous. Nous voulons seulement savoir ce qu'il s'est passé et comment on peut résoudre cette enquête. C'est extrêmement grave ce qu'il s'est passé.
- Je ne veux pas que vous parliez à ma sœur, elle est encore sous le choc, dit-il en restant devant moi.
- C'est bon Alex, ça va aller, dis-je en posant une main sur son épaule.
- Tu es sûre ? demande-t-il.

J'ai hoché la tête, lui fais un bisou sur la joue et ai suivie le shérif dans une pièce plus loin. On s'est assis à un bureau.

- Tout d'abord, je vous présente mes condoléances pour Jon. Je savais qu'il avait des problèmes de drogues, mais ce n'était pas un mauvais type, me dit-il.
- Je sais oui, dis-je sèchement.
- Alors, je vais vous poser des questions et j'aimerais que vous répondiez le plus sincèrement possible, en dépit de ce que votre famille a pu vivre par le passé, dit-il.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Quel rapport avec ma famille ? dis-je d'un ton agressif.
- Votre famille est liée aux affaires du club Californie depuis des décennies, c'est un fait. Je ne dis que pas qu'actuellement vous l'êtes, mais vous l'avez été. Et nous savons tout les deux que ce qui s'est passer hier soir était sans doute un règlement de compte entre deux rivaux, dit-il.

J'ai réfléchie à ce que je pouvais répondre à ça et j'ai marquée un temps de réflexion.

- Je ne vois pas ce que vous voulez dire shérif. Je n'ai pas vu le visage de ceux qui m'ont agressé. J'avais une cagoule sur la tête, je ne voyais rien de ce qu'il se passait, répondis-je.
- Et qu'est-ce que vous pouvez me dire sur les véhicules qui étaient garés devant le lycée ? demande-t-il.
- Je sortais d'un examen de science, j'avais la tête ailleurs. Je n'avais même pas fais attention aux véhicules avant qu'ils m'embarquent. Tout ce que je sais c'est qu'il y avait un van et qu'il était noir.

Il parut légèrement énervé.

- J'essaie de vous aidez à retrouver celui qui a fait ça, me dit le shérif.
- Pourquoi est-ce que vous ne regardez pas sur les caméras de surveillance du lycée ? Vous y trouverez ce que vous voulez, dis-je en haussant le ton.
- Comme par hasard elles étaient hors service. Et aucun élève qui était présent n'est capable de me renseigner efficacement sur les véhicules. Un van noir c'est trop vague, il y'en a des milliers en ville. Et rien ne dit qu'ils soient toujours en ville, conclut-il.
- Et bien je ne sais pas quoi vous dire de plus, continuais-je. Comme je vous l'ai dis, j'avais une cagoule, j'ai juste entendue ce qui s'est passer, je n'ai rien vue. Il y avait des voix d'hommes, trois ou quatre et je n'en ai reconnus aucune.

Il souffla et se leva.

- Bon, on en a terminé, dit-il. Recontactez moi si quelque chose vous revient, et je vous appellerai si j'ai du nouveau. Bon rétablissement à votre frère.

Il m'a donné sa carte de travail et est parti de la salle. J'ai rejoins Alex et Rose.

- Alors ? m'a demandé Alex.
- Je n'ai rien dis, dis-je.
- Pourquoi ? Tu savais très bien qui c'était hier soir pourtant, dit-il interloqué.
- Je n'ai pas envie que les flics chopent ce connard. Ils vont l'envoyer en prison et la prison est trop douce pour ce genre de type. Je veux qu'il crève pour ce qu'il a fait.

Affaires de famille - Chapitre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant