Éternuements

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Un éternuement sonore, suivit d'une toux mal étouffée, tira Newt de son sommeil. Clignant des yeux, il roula sur lui même pour voir Tina tendre la main vers les mouchoirs que, malgré son insistance sur le fait qu'elle n'était pas tombée malade, il avait tout de même monté pour elle. Le ciel était résolument sombre, mais cela pouvait être associé à la période qui allait de minuit à sept heures et demi du matin.

« Tina? » demanda Newt d'une voix encore ensommeillée. Elle sursauta.

« Tu es réveillé? » murmura-t-elle.

Il rit légèrement avant de répondre. « Tu n'éternue pas silencieusement. »

Dans la faible lumière, elle paraissait légèrement embarrassée.

« Désolée, je pense que la poussière a eu raison de moi. » Sa voix était rauque et légèrement nasale.

« Non, Miss Goldstein, je pense que vous avez un rhume, » dit-il en se blottissant contre elle. La sentant frissonner contre lui, il remonta la couverture sur elle, mais elle refusa.

« J-j'ai assez chaud, » fut sa seule explication. Newt regarda l'heure et constata qu'il était presque quatre heures et demi. Roulant de nouveau vers Tina, il posa le dos de sa main sur son front, qui était étonnamment chaud.

« Tina, tu es bouillante. »

« Honnêtement Newt, j'ai juste chaud. »

« Jeune femme, tu ne vas pas aller au travail aujourd'hui—»

« Newt! » Elle parla relativement fort, dans la maison silencieuse, et Tina baissa la voix pour murmurer. « Newt, je ne suis pas malade, et je ne peux certainement pas— ATCHOUM! » Elle fit une pause pour reprendre contenance. « Je ne peux certainement pas prendre de jours de congés. »

Ça commence à ressembler à une bataille perdue.

« Pourquoi pas? »

« Parce que je ne peux pas. »

Newt se redressa pour qu'ils s'asseyent tous les deux, s'adossant à la tête de lit, et regarda Tina dans les yeux.

« Très bien, mais s'il te plaît, couvre-toi. »

L'Auror roula des yeux avant de renifler.

« Newt, je vais remplir des papiers, pas gravir l'Everest, » dit-elle.

La quantité de papiers qu'elle remplit est parfois comparable à l'Everest.

« S'il te plaît? » Il lui lança son meilleur regard suppliant, et Tina souffla.

« Très bien, je mettrais un sweat—»

« Un pull, » corrigea-t-il, et Tina plissa les yeux.

« Je mettrais un sweat. »


*****


Tina regarda l'horloge et remarqua avec désespoir que seulement dix minutes s'étaient écoulées depuis la dernière fois qu'elle l'avait regardée.

11:40

Ne s'embêtant pas à réprimer son grognement, elle enfouit sa tête dans ses mains et se frotta les yeux avec ses paumes.

« Tina, est-ce que ça va? » demanda une voix masculine, à côté d'elle.

Elle leva les yeux pour voir Ree qui l'observait, par dessus les séparations actuellement opaques de leurs bureaux. Il y eut un bruissement de papiers, et une deuxième tête, cette fois d'une femme, apparut au dessus de la séparation en face d'elle.

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