•| 29|| It's time to wake up!

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Bonne lecture 🖋️✨
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Je me réveille en sursaut, l'impression d'être entourée des bras de Brian me faisant me sentir étrangement bien. Mon regard parcourt la chambre tout entière, plongée dans le noir, et je sens des larmes envahir mes yeux, rendant ma vision trouble et vacillante. C'est impossible, pas encore...

Tu le mérites, après tout, murmure mon subconscient et je secoue la tête pour le faire taire, parce que non, je ne crois pas que je mérite cette douleur lancinante qui ne fait que s'étendre dans ma poitrine comme vidée de son cœur.

Je saute sur mes pieds, bien décidée à réellement aller affronter le soleil et à oublier ce rêve inaccomplissable aujourd'hui. Haron est stupéfait de me voir debout mais Norah me serre dans ses bras, finissant son bol de céréales avant de foncer à l'école. Je réalise que je pourrais aller au lycée aujourd'hui, et que j'ai attendu trop longtemps avant d'y retourner. Il y a bien une première fois à tout...

- Tu peux m'emmener, tout à l'heure ? demandé-je à mon frère aîné qui se force à fermer la bouche d'étonnement. Je me dépêche.

- Oui, oui bien sûr ! se reprend-il rapidement sans se départir de son regard médusé. Tu... Tu te sens bien, Sista ?

Je fronce les sourcils tout en haussant les épaules, l'air décontenancé par sa question. Bien sûr que je suis prête ! Je ne vais pas rester une seconde de plus dans cette chambre maudite qui a été une prison dans laquelle je me tapissais ces dernières semaines. Je me l'interdis. Ce n'est pas en restant couchée que je vais parvenir à faire sortir ces excuses parfaitement formulées dans ma tête depuis une éternité...

Retenant les larmes qui gisent au bord de mes paupières depuis mon réveil, je me persuade que tout va bien se passer et que ce coup de tête matinal ne va pas m'achever. J'ai trop d'excuses à formuler, envers un tas de personnes. J'enfile un top blanc qui cache mes côtes un peu trop saillantes et un jean large au niveau des mollets avant de me maquiller légèrement, mais assez pour masquer les traces de fatigue visibles partout sur mon visage. La glace me renvoie l'image d'une personne faible, aux jambes tremblantes, à la bouche tordue dans une grimace étrange, et je me retiens d'envoyer un objet dessus pour faire se briser le verre, le trouvant aussi encourageant que ma voix intérieure. Je déteste ce reflet.

Tournant les talons, je retourne dans le salon en prenant sur moi pour empêcher mes jambes de trembler, et de réussir à me tenir droite. Je n'ai aucune idée des cours que j'ai aujourd'hui, étant donné que ça fait une éternité que je n'ai pas mis les pieds au lycée. J'espère que je n'arriverai pas en retard, au pire, ça me sera pardonné, mais je détesterais attirer l'attention sur moi en revenant après une absence de folie. Ma petite sœur me tend gentiment une viennoiserie que j'accepte avec une petite moue discrète. Depuis les deux mois passés, Haron a tendance a régulièrement surveiller ce que j'avale afin de s'assurer que je ne m'affame pas. S'il constatait que je n'avais rien mangé ce matin, je me ferais à coup sûr réprimander. C'est pourquoi je me force à mordre dans le pain au chocolat, retenant un petit cri de satisfaction quand le goût fond dans ma bouche. Ce que c'est bon.

- Allez on y go les princesses ! s'exclame mon aîné en revenant dans la pièce, l'anneau des clés de sa voiture tournant autour de son index.

Norah trépigne, son sac sur son dos et ses boucles foncées coiffées en deux couettes sur sa tête. Elles rebondissent à chaque pas et ça me fait sourire. Lorsqu'on se glisse dans la voiture et que le bruit de nos ceintures se bouclant retentit dans l'habitacle, je retiens un frémissement et je prends conscience de ce que je m'apprête à faire : retourner dans le lycée où se trouve mon ancienne meilleure amie et le garçon ayant volé mon cœur, en sachant que ni l'un ni l'autre ne m'adresse la parole depuis des disputes différentes. Ça risque d'être douloureux, je le sais, et la boule qui de forme au creux de mon ventre semble approuver ce désagréable pressentiment. Mais je lève le menton pour me donner bonne contenance et glisse un écouteur dans une de mes oreilles pour me donner du courage, écoutant de l'autre mon frère et ma sœur débattre de la nouvelle force s'étant emparée de Théa. Alors que mon aîné omet l'idée qu'Esther se soit emparé de mon esprit et me contrôle à distance, la plus jeune propose un enlèvement extraterrestre, qui m'auraient remplacée par un robot. Je pince des lèvres car je ne suis pas sensée rire mais finis par glousser avec eux et leurs idées loufoques.

Je me retrouve enfin confrontée à moi-même, toute seule devant le lycée dont la place principale est littéralement vide. Pas une ombre ne rode autour de moi, ce qui est assez effrayant. Je jette un regard à l'heure sur mon cadran de téléphone : 10h21. Je suis forcément en retard sur mes premiers cours, et en plus de ça je vais arriver en plein milieu d'une session. J'hésite à rester ici et attendre la sonnerie, mais un long soupir accompagné d'une mélodie encourageante dans les oreilles, je redémarre, réajustant la bretelle de mon sac à dos sur mon épaule.

Je peux le faire.

J'inspire, expire, enfonce nerveusement mes ongles successivement dans mes paumes et mes côtes, me mords les lèvres, les joues avant de déterminer que j'en ai assez fait, en même temps de constater que je suis arrivée devant la porte de la salle de classe dans laquelle je suis sensée avoir cours. J'ai vérifié encore et encore sur mon téléphone, mais, rongée par un stress profond, je m'en assure encore une fois. C'est bien ici. Derrière cette porte m'attendent Luna Charleston et Brian O'Connor. Enfin, je ne suis pas sûre qu'ils m'attendent, plutôt qu'ils ne veulent pas forcément me voir... Il est vraiment temps que je m'excuse de tout ce que j'ai fait. Ça a trop duré.

J'ôte les écouteurs de mes oreilles, range mon téléphone dans mon sac, me campe droit sur mes appuis, comme si j'étais sûre de ce que je faisais, limite les tremblements de mes jambes, me tiens droite, lève le poing et frappe trois coups sur le battant.

J'ôte les écouteurs de mes oreilles, range mon téléphone dans mon sac, me campe droit sur mes appuis, comme si j'étais sûre de ce que je faisais, limite les tremblements de mes jambes, me tiens droite, lève le poing et frappe trois coups sur le ba...

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L'Enfer c'est toi #2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant