•| 20|| Haron VS Brian

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Luna replace les coussins derrière sa nuque et éteint la télévision, comme pour s'assurer que je vais l'écouter attentivement.


- Écoute..., souffle-t-elle en me regardant droit dans les yeux. Je sais que tu lui en veux énormément d'avoir gardé ces secrets, et que tu te sens coupable de t'être blessée alors que c'était l'examen qui allait déterminer ton avenir. Pas besoin de lever les yeux au ciel, je le sais, Théodora.


Je m'apprête à la reprendre sur l'utilisation de mon prénom, mais elle plaque sa main sur ma bouche avant que je ne puisse prononcer le moindre mot, préventive.


- Mais je sais aussi ce que c'est que l'âme sœur, et le destin. Ce garçon et toi, si vous n'êtes pas faits l'un pour l'autre, alors je ne sais pas si des couples devraient exister dans le monde. Vous êtes plus complémentaires que moi et Apollon, et d'après ce que tu m'as raconté, il arrive toujours à récupérer le bon en toi. Vous êtes faits pour être ensemble, et c'est le destin qui vous a fait vous rencontrer.


- Je ne peux pas... pas tout de suite en tout cas.


- Tu as tout ton temps ! s'exclame-t-elle en me prenant le menton dans ses doigts pour me faire des joues de hamster. Patiente un petit peu, réfléchis à tout cela, et surtout repose toi pour guérir le plus vite possible. Crois-moi, je ne pensais pas dire cela un jour, mais ne laisse pas ta chance avec Brian s'en aller. Promets-moi que tu ne vas pas abandonner dès le premier obstacle.


Je déglutis longuement et passe les doigts dans mes cheveux, songeuse. Elle a totalement raison, et je le sais, mais j'ai encore trop de rancune à son égard, ce qui est normal, car cela fait moins de deux jours que les faits sont arrivés.


- D'accord, murmuré-je en croisant mon auriculaire avec le sien. Je te promets de faire tout mon possible.


Le lendemain, mon amie Esther me rend visite, une boite entière de cookies à la main. Lorsqu'elle remonte les escaliers après m'avoir saluée, elle apporte deux chocolats chauds sur un grand plateau et un ordinateur portable qu'elle pose sur nos genoux en s'installant à mes côtés.


- Un marathon de Twilight, ça te va ? lance-t-elle d'un air enjoué.


J'approuve d'un petit applaudissement. Je suis contente de la retrouver, elle m'a beaucoup manqué ces derniers temps. Ses cheveux roux brûlé ont été coupés depuis la fois où on s'est vues, et sa nouvelle coupe lui va super bien. Elle lance le film et se jette sur les gâteaux comme quelqu'un qui n'a pas mangé depuis trois jours. Quant à moi, même si les biscuits me font de l'œil, je les évite en plissant le nez. Je n'ai pas très faim.


Sa compagnie est très plaisante, elle me fait sourire durant toute la durée de l'après-midi, et je lui suis reconnaissante de réussir à me changer les idées à ce point. Ma cheville hors-d'usage et Brian me sortent complètement de la tête alors que nous plaisantons face à ce film dont nous connaissons la plupart des répliques par cœur. Quand Edward et Bella s'embrassent enfin, nous sommes deux à taper des mains et à glousser de bonheur, au point que Haron finit par frapper sur le mur que nous avons mitoyen pour nous demander de faire le silence. Pleurant de rire, nous prenons des coussins pour continuer à hurler de rire de façon étouffée.


Je regrette sa présence durant la soirée, alors que je me retrouve seule dans mon lit à essayer de rire sur d'autres films dans le genre ; ce qui est bien moins divertissant, comme par hasard. Norah décide de venir dîner en ma compagnie, entraînant mon frère et Matty avec elle afin que je me sente moins seule, même si je ne mange que peu. Je les remercie, puis leur souhaite bonne nuit et chacun retourne dans son coin.


La couette remontée jusqu'au menton, je fixe le plafond, épuisée par ma soirée avec ma meilleure amie la veille. Les étoiles sur mon plafond commencent à diffuser leur luminosité autour de la pièce, et je décide de sortir mon journal de sous mon matelas pour rédiger ma fantastique journée. Comme quoi, même mal en point, on peut passer des moments agréables avec des personnes géniales. Étonnement, le carnet pailleté n'est pas rangé à sa place. Mon portable vibre sur la table de nuit, je ne suis pas étonnée de voir le prénom de Luna s'afficher sur l'écran.


Lunie : Coucou, tu as oublié ton journal à la maison ce matin. Tu as passé une bonne journée ?


Théa : Oh, merci, je le cherchais ! Tu peux me le déposer dans mon casier demain ? Je commence après toi je crois. Sinon, oui, super !


Lunie : Pas de problème, on fait ça ! Cool, à demain !


Je repose mon portable face cachée et me laisse tomber dans les coussins. Pas d'écriture de ma journée pour aujourd'hui. Ça ne va pas me tuer !



- On se lève Théodora !


Matty m'ouvre les volets en grand et dépose mes béquilles près de mon lit afin que je puisse me déplacer. Je n'ai absolument pas envie de retourner en cours, si je le fais, c'est seulement pour voir Lù. Je ne veux surtout pas croiser Brian... surtout parce qu'hier, il est passé à la maison pour essayer de s'expliquer et... Haron a comme qui dirait "accompli son rôle d'aîné", en lui envoyant un coup de poing dans le menton pour bien lui faire comprendre que je savais tout et que je ne voulais pas le voir. Je n'ai pas pu répliquer, même si j'aurais voulu exprimer cela avec des mots. Je ne le voulais pas non plus donner mon avis, je crois. Et vu son air en repartant, il savait qu'il le méritait après ce qu'il avait fait.


Mon frère reste silencieux alors qu'il m'emmène en cours, car il a pu se libérer ce matin. Avant de me laisser partir en direction du lycée, il pose une main sur mon épaule pour m'arrêter dans mon mouvement d'ouvrir la porte.


- Écoute, Théa... je suis désolé pour hier. J'y suis allé beaucoup trop fort. Ce mec est un connard, mais il ne méritait pas que je lui casse la gueule à ce point.


Je secoue la tête et sors de l'automobile avant de répliquer une bêtise.


- Attends, Sista !


- Ça suffit, Haron. J'ai le droit de parler aussi, t'es pas obligé de le faire à ma place dans ces moments-là ! Si ? Forcément ? Eh bien faudrait que tu songes à arrêter ! Parce que, oui, je lui en veux, mais pas au point de lui faire du mal ! Il me faut juste du temps pour considérer les choses telles qu'elles sont ! Donc la prochaine fois, demande-moi mon avis avant de tout faire sans autorisation.


Je claque la portière avant dans mon dos en essayant de ne pas vaciller sur mes béquilles pour garder bonne contenance, puis je me tourne vers le lycée qui se dresse devant moi.


Quand faut y aller, faut y aller.

Quand faut y aller, faut y aller

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L'Enfer c'est toi #2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant