Chapitre 3

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// RÉÉCRITURE//

Erika Wagner.

Les journées sans Victoire sont certes calmes et productives mais, néanmoins beaucoup moins animées. Il n'y a plus d'ambiance, juste le silence. C'est ce que je me suis répété plusieurs fois lors du cours de mathématiques alors que derrière moi, Sébastien soupirait et râlait d'ennui. Je le soupçonne d'avoir redoublé de bruit après avoir remarqué mes regards persistants qui semblèrent égayer ses équations et diagrammes inachevés.

Cette journée se déroulant, comme je le craignais. C'est-à-dire, lentement. J'ai néanmoins pu apercevoir Vick rapidement lors du cours de latin. Elle avait essayé, maintes fois, d'attirer mon attention. Tentatives qui aboutirent à des exercices maison supplémentaires pour elle et Sébastien, encore une fois son voisin.

La sonnerie finale de la journée, mit fin à l'heure de physique-chimie, nous libérant ainsi des têtes brûlées du groupe, voulant faire exploser la salle de cours. Ayant déjà rangé et nettoyé mon espace de travail, ma blouse dans mon sac et ce dernier sur mon épaule, je franchis le seuil de la classe et arpentais sereinement dans le couloir de science afin de me diriger vers la sortie du lycée. Comme à mon habitude, je prenais mon temps, en sachant pertinemment que le groupe se trouvant en classe de S.V.T avait pour habitude de terminer quelques minutes après la sonnerie. J'en profitai pour contempler la vue qu'offraient les fenêtres de la cage d'escalier. C'était bien la seule chose qui pouvait attirer le regard dans cet escalier monochrome. La vue, elle, donnait sur la ville délimitée très clairement par ses axes principaux. Mais là n'était pas l'intérêt de la vision. Le lycée a la chance d'être situé entre la grande plage et le port. Il faut alors être un tant soit peu attentif afin d'apercevoir l'océan. Je m'appuie alors sur la rambarde, laissant plusieurs collégiens dévaler les escaliers, m'accordant un moment de contemplation. Aussi loin que je m'en souvienne, Vick avait toujours eu une connexion particulière avec l'eau. Telle une relation amour-haine, jamais elle n'avait proposé d'aller voir la mer de plus prêt, malgré sa proximité. Pourtant, elle aussi avait l'habitude de s'arrêter à cet étage afin d'avoir la meilleure vue de l'établissement. Toujours le regard droit, fixant l'horizon bleu tout en affichant une mine pensive et solitaire.

J'entends derrière moi une nouvelle vague de collégien sur le point de déboucher de la section des sciences. Mes pieds survolent alors les quelques marches me séparant du rez-de-chaussée, jusqu'à me porter vers la porte d'entrée de l'établissement. Une vieille porte en bois, bien trop petite pour la masse d'élèves s'y pressant à chaque fin de journée. Je joues alors des coudes et parvient à m'extirper de l'étang humain afin de dévaler les escaliers en pierre signant ma sortie du complexe scolaire. Je reste alors quelques minutes sur place a remuer le sol gravier de la pointe de mes baskets. Attendre Victoire est similaire à attendre la neige. Cela prend du temps mais, une fois arrivée, on ne voit qu'elle.

Finalement, la fille prodigue se fait entendre. Accompagnée d'une petite brune, elle dévala à son tour les grandes marches centenaires de l'établissement. Je reconnue tout de suite son accolyte, il s'agissait de Lily Branat, une terminale L également connue pour être la précédente ex petit-amie de Carl. Les voila s'esclaffant tout en se jetant ce qui me semblait plusieurs anecdotes de leurs propres expériences en tant que « Petite-amie Morin ». Je levai instinctivement les yeux au ciel et croisai mes bras sur mon ventre alors que Vick adressait déjà un signe à Lily. Les deux se séparèrent et Vick m'envoya un grand sourire tout en arrivant à mon niveau. Elle se positionna à mes côtés tout en cognant son épaule contre la mienne. Elle arbore un grand sourire et ses yeux semblent pétiller. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais elle est définitivement de bonne humeur. Je m'approche alors d'elle et repose ma tête sur son épaule. Elle semble étonnée de mon action et tortille sa tête jusqu'à pouvoir rencontrer mon regard. Le sien est toujours vif mais une pointe de questionnement se lit dans ses iris bleus.

Olympian Princess (Percy Jackson) ||RÉÉCRITURE||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant