Tout va changer. [HortyUnderscore×BagheraJones]

Chapitre 1: Hortense

" -Hortense s'il te plait, on en a marre ton père et moi, depuis que tu t'es séparée, tu ne fais plus rien, tu ne vis plus, tu as arrêté tes études... Ça va faire 2 ans Hortense, 2 ans ! Alors vu que tu ne prends pas les choses en main, on a décidé de le faire à ta place, alors maintenant, fais ta valise ! Jeudi tu as un train vers Montpellier afin de te remettre dans le monde du travail !"

Ces paroles résonnait dans ma tête comme un torrent d'angoisse, une flopée de mot qui me poignarde. Cela dit, ça faisait déjà quelques jours qu'elles m'avaient été crié dessus mais mon moral ne m'aidait pas à avancer sur ce que ma mère m'avait demandé de faire.

Comme elle l'a si bien dit, ça fait maintenant 2 ans que je suis un poids lourd et mort pour eux, je ne bouge pas de ma chambre, je passe les journées à pleurer et angoisser sur ma vie. Alors, ils avaient fait un choix, celui qu'ils trouvaient le mieux pour moi, sans savoir que je commençais à retrouver de l'ambition. Mes parents avaient pris la décision de prendre le contrôle de ma vie pour mon bien mais aussi pour leurs intérêts.

Une énième dispute avait éclaté ce matin là, entre ma mère et moi. Mes parents en avaient marre et je les comprends mais moi aussi j'en avais marre, ça fait 2 ans que je suis incapable de faire quelque chose. cette valise ne voulait pas se remplir, du moins j'en avais pas la moindre conviction.

MH-HORTENSE FAIS MOI CETTE VALISE OU ÇA VA BARDER !

J'ai 20 ans, bientôt 21, d'ici 2 semaines. Mais j'avoue que je préférerais dire et rester éternellement à l'âge de la vingtaine. Pourquoi ? Tout simplement parce que je suis en échec en vu de ma génération.

Ça fait mal à dire mais je n'ai ni amis, ni métier, ni occupation de mes journées. Alors me voilà à 20 ans, poussée par mes parents, à devoir descendre retrouver cette petite ville ensoleillée, qu'est Montpellier.

H-PUTAIN C'EST BON J'AI COMPRIS, JE VAIS LA FAIRE MA VALISE.

Je claque violemment ma porte, déferlant ma rage dessus. Je tombe dos à celle-ci, tout en attrapant mon casque qui continue à faire défiler la musique à l'intérieur. [leaning on myself de Anna of the North]

"I don't see my friends no more, at all"
J'attrape ma valise qui traînait dans un coin de ma chambre, les larmes commençant à tomber sur mes joues, la tristesse que j'arrivais à cacher depuis plusieurs jours revenait subitement.

"Ever since I let you go, you know"
Cette valise me rappelait qu'un seule et unique gros mauvais souvenir qui me bloquait de faire des choses depuis 2 ans, mes vacances avec cette personne ou tout s'est mal passé.

"I'm drifting in the deep, Tryna find a way home, Driving through the streets, Nowhere I wanna go"
Depuis ce jour-là, où j'avais ouvert les yeux. C'était ce jour-là qui m'avait traîné dans les profondeurs abyssales de l'amour. les profondeurs que seul les gens trop bons et trop naïfs peuvent visiter.

"Felt like all I need is how I had it before"
J'aurais préféré ne jamais savoir, n'avoir rien vu plutôt que de devoir subir ce que je subi encore aujourd'hui. Cette souffrance si horrible, que je ne la souhaiterais même pas à mon pire ennemis.

"Thought that I'd feel free, but the freedom comes slow"
Récemment, je commençais tout doucement à me réparer mais depuis peu, une tempête revenait, me rappelant mon douloureux passé. J'essayais de la cacher mais certains jours, rien n'y faisait, elle venait prendre la place de mon bonheur.

"Lately, I've been leaning on myself"
C'est quand j'ai vu que nous revenions à cette période du mois de Juin que la tristesse avait pris ses bagages afin de revenir s'installer. En même temps, ce mois était signe de pleurs et de douleur pour moi. Puisque je lui avais fait confiance, mais j'avais eu tort. Se faire tromper dans son dos mais surtout dans son propre lit et une souffrance inimaginable.

"Lately, I don't need nobody else"
Alors depuis ce jour, ma résolution avait été d'avancer toute seule. Enfin du moins de ne pas reculer.

"Just trying not to feel the way I felt"
J'essayais éperdument de passer outre cette tempête qui ombrageait mon cœur mais un parapluie n'est pas suffisant pour couvrir ce torrent d'émotions qui le noyait.

"Lately, I've been leaning on myself, Leaning on myself"
Depuis 2 ans, je ne côtoie plus que moi et mes démons. J'ai perdu la force de sortir, de sourire, de faire quelque chose. Alors ce stage, je vais le faire mais pas pour moi, pour mes parents.

je ne veux plus de tout ça, d'être rabâchée à longueur de journée que je suis qu'un échec, un déchet, une erreur, une oubliée. J'en peux plus de supporter toutes ces remarques décourageantes, alors que j'essaye juste tout simplement de me relever et de remonter cette pente que j'ai descendu plus vite que je n'y suis montée, mais personne n'a voulu me tendre la main, pas même mes amis, ma famille.

J'enlève mon casque de mes oreilles stoppant immédiatement la musique qui ne m'aider pas à me sentir mieux. Je ferme ma valise après avoir pleuré tout ce que j'avais en stock.

Clairement l'envie de partir n'est pas présente mais je dois le faire pas pour moi mais pour mes parents, je veux arrêter de les décevoir comme je le fais maintenant.