Chapitre 50: Justine

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On est allongées sur le gazon on profite encore une fois de faire ça toute les deux avant son départ. Ça y est Hortense va partir. D'ici 2 jours elle ne dormira plus ici, mais bien à Paris. Je dois avouer que cela m'attriste énormément, je n'ai pas envie qu'elle parte. Cette fille me fait du bien sans qu'elle le sache, sans qu'elle le veuille. Tout chez elle me procure du bonheur et de la sérénité. 

Ma main est glissée dans les doigts d'Hortense. Je ne sais pas comment c'est possible mais je sens son cœur battre à pleine vitesse. Je tourne ma tête pour voir la concernée et je finis par lui demander ce qui se passe quand je vois de la pluie sur son visage.

J-ça va petit chat ?
H-oui t'inquiètes pas.

Au loin, une douce et fine musique peine à être entendue, tellement le diffuseur de son est loin mais je crois bien reconnaître la chanson [language de zaho de sagazan].

De toute façon n'a n'est pas là ma priorité. Ma priorité est de rassurer Hortense et de savoir pourquoi elle pleure. Je me tourne pour poser ma tête sur son ventre et l'enlacer. À peine je fus installer qu'elle passa sa main dans mes cheveux.

"À entendre les cris, des cris silencieux"
H-Justine ?
J-oui ?
H-je...

Je sens dans sa voix qu'elle est émue. J'ai peur qu'elle me dises qu'il se soit passé de nouvelle chose avec son histoire. J'ai peur pour elle, que quelqu'un l'abîme encore alors qu'elle n'a pas raison d'être détériorée.

"Ne juge pas si vite, je fais de mon mieux"
Je ressers ma prise autour de sa taille pendant que sa main fuit de mes cheveux pour regagner ses yeux.

H- désolée je pleure de joie.
J-je préfère savoir que c'est pour ça que tu pleures.

"Te prendre ou te la tendre la main ?"
H-je veux que tu le saches, je me suis jamais sentie aussi bien qu'en ta compagnie. Tu m'as sortie d'un moment sombre qui me traînait dans les profondeurs. Et toi t'es arrivée comme une lumière, venant éclairer la route pour me sortir de ce trou noir. Franchement Justine, tu es une sauveuse, une belle personne, une femme incroyable. Ne doute jamais de ça.

"je t'aime"
Les larmes montent, il faut que je les retiennent. Je veux pas pleurer alors que j'essaye de la rassurer. Mais du moins, je veux lui faire comprendre qu'elle aussi a été une belle découverte. Je me remets allongée à côté d'elle, mon crâne touche le sien. J'attrape sa main dans la mienne et la colle contre ma poitrine.

J- tu sens mon cœur ?

Elle secoue la tête, rien de plus pour me faire comprendre que c'est un oui.

J- tant qu'il battra, tu pourras compter sur moi demi-portion. Je serais là si tu as besoin de moi, là si tu veux pleurer,  rigoler, danser. Surtout si on danse sur du Fauve dans mon Jardin ! Mais je serais toujours là si tu demandes mon aide.

Je pose mon regard sur elle qui rigole nerveusement. Sa main vient se poser sur l'arrière de mon oreille remettant la mèche blonde qui tombait devant mon visage.

H- merci Justine. J'y penserai.

Elle rapproche son visage du mien et m'embrasse la joue. Sa main est toujours bloquée derrière mon oreille, comme si elle prenait appuie. J'avoue qu'au contact de ses lèvres sur ma joue, je ne reste pas indifférente. Mon cœur bât à la chamade, j'ai envie de l'embrasser, terriblement envie.

J'ai cette envie de la couvrir de baiser, de recouvrir ses plaies encore ouvertes d'amour, je veux la voir heureuse et lui donner l'amour qu'elle voudrait et qu'elle veut vivre, je veux créer quelque chose entre nous 2. Avoir une maison, un chien ou un chat (vu qu'elle n'aime pas trop les enfants), je veux la rendre joyeuse, la prendre dans mes bras quand ça ne va pas. Je veux être là, avec elle et l'aimer jusqu'à ce que notre amour s'éteigne.

J'avoue que pendant ce laps de temps à se regarder dans les yeux, en contemplant chaque recoins de son visage. Aucune de nous, n'avait parlé. Prise par toutes ses pensées mon cerveau malade dit un truc qui lui donnait envie.

J- je refuse pas un deuxième bisou.

Je l'entends rire, c'est là que j'avais compris que je l'avais dit à voix haute. Sa main toujours au même endroit, l'aide à se rapprocher pour qu'elle puisse me déposer un deuxième baiser sur la joue. Cette fois-ci je manque un battement, tout mon système nerveux à décider de me laisser stoïque. Plus rien ne se passe, mon cœur, mon corps, mon bas ventre et rongé par cette envie de l'embrasser, mais cette fois ci, sur les lèvres. L'envie d'aller plus loin dans notre relation. Cette envie me démange, me gratte tout le corps.

Je ferme les yeux et réfléchis, il faut que je me sorte de tout ça. Que je m'explique sur mes sentiments, que mon cœur soit libre et que cette envie, sache si oui ou non elle sera combler. Hortense se lève, me tends de l'aide pour me relever et me dit en gardant ma main dans la sienne.

H-Je vais aller me coucher, mes larmes ont appelés Morphée.

Je souris un peu des mots qui viennent de sortir de sa bouche. Je savais qu'elle avait du talent aussi dans la poésie.

H- on fait quoi demain ? Vu que c'est ma dernière journée et soirée.

Je réfléchis un coup en câlinant sa main.

J- demain il y a les lancements des feux d'artifices d'été, je peux proposer à tout les gens que tu as rencontré de venir avec nous et on se fait une petite soirée sur la plage !
H-okay ça me va ! Tant que tu me ramènes pas Nadège.
J- nan t'inquiète pas.

Je rigole nerveusement. Bien sûr qu'elle ne sera pas invité, ça ne m'était même pas venue à l'idée. Cette soirée sera tienne, et peut être notre.

Tout va changer. [HortyUnderscore×BagheraJones]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant