Tout va changer. [HortyUnderscore×BagheraJones]

Chapitre 11: Hortense

Je me réveille, le soleil illuminant la pièce dans laquelle je me repose. J'attrape mon téléphone et constate qu'il n'est que 8H du matin. Je me lève de mon lit et pars me préparer, c'est vrai ! Justine m'a prêté un appareil photo.

Je fonce le chercher là où je l'avais laissé charger. J'ouvre l'objectif qui était encore protéger dans sa boite et constate sa netteté, c'est un vieil appareil photo mais il est toujours aussi utilisable. La spécificité des vieux appareils comme ceux-là, sont leurs grains sur leurs photos. Ceci rajoute une petite touche de pigment à ton tirage.

Après avoir trouvé une sangle dans la boîte de Justine et l'avoir accroché, je descends récupérer, mon gilet sur le porte manteau, attrape mes clés et pars à l'aventure. Sur le chemin, je me perds dans un parc, un écureuil passe et l'idée me vient à l'esprit. Quel parfait premier sujet pour se remettre dans tout ce que j'avais appris pendant mes études.

Je prépare l'objectif, le clipse à l'appareil mais quand l'envie me prend de l'allumer, celui-ci ce refuse. J'appuie sur le bouton ON, mais l'écran continue d'être noir alors que le bouton d'allumage m'indique le fonctionnement de la machine à l'aide d'une petite LED Verte que celui-ci est en marche. Je pointe quand même l'appareil en direction de mon sujet et tire la photo. Le cliquetis se fait mais aucune image s'affiche. Tant pis, si je ne peux pas prendre de photo autant rentrer à la maison.

Sur mon retour en empruntant la route longeant la mer, alors que je marche sans toucher l'appareil, vu que celui était laissé tombant au niveau de mon ventre mais accroché à moi grâce à la bandoulière passant autours de mon cou. J'entends un nouveau cliquetis, bizarre je n'ai pas appuyé sur l'outil de capture. Sûrement un bug de la machine.

Je ne prête pas plus attention que ça et rentre à la maison dans laquelle je loge, le temps d'en apprendre plus sur le métier de graphiste.

***

H-je suis dégoûtée que ton appareil ne marche plus.J-c'est sûrement pour ça que mon père me l'a donné...H-en vrai tant pis, mais je suis sûre qu'il aurait encore pu être utilisable !

Elle retourne dans sa cuisine, laissant résonner la musique à l'intérieur [amour plastique de videoclub]

Sur la table, plein de choses pour bien commencer la journée, des fruits, du pain et autres ingrédients pour déjeuner.

"Dans mon esprit tout divague, je me perds dans tes yeux"
Elle revient à table chantonnant la musique. Elle pose son assiette de tartine qu'elle avait fait griller sur la table.

H- t'aime bien cette musique toi ?
J- c'est la musique sur laquelle j'ai embrassé pour la première fois mon copain actuel, donc oui ! Pourquoi t'aime pas ? Tu joues la "no love because it's so stupid"
H- clairement ? Non, elle me rappelle que des mauvais souvenirs...
J- du style ?
H- ex petite amie.

Je vois qu'elle se fige d'un coup, ma réponse l'a brusqué.

J- pardon..

J'attrape mon bras et ne dis plus rien, j'avoue que pour une fois j'aurais préféré me taire. Je ne sais plus comment me sortir de cette situation.

Elle attrape son café et prend une gorgée. Ce silence est poignant, aucune de nous 2, n'ose réparé la discussion que j'ai brisé. On reste comme ça pendant de longues minutes, moi à fixer le vide et elle son assiette posée devant elle. Elle finit par se racler la gorge et reprendre.

J- si tu veux un café ou te faire griller des tartines, n'hésite pas à aller dans la cuisine, tu fais ce que tu veux avec ce que j'ai.

J'attrape mon assiette vide et me dirige vers le grille pain. Mes mains tremblent de la mauvaise ambiance que j'ai pu provoquer, je déteste gêner les gens, je ne sais jamais comment sortir de cette situation que j'ai créé. Je m'approche du post radio d'où provenait la musique et essaye de rester concentrée sur ce que je fais.

"Je résonne en baisers, le long de ta poitrine"
Une larme vient se poser à mon œil mais je la retiens, je ne peux pas montrer de la faiblesse face à une chanson. Je mets mes tartines dans cette machine et attends patiemment.

"Qui es-tu, où es-tu ? Par les pleurs, par les rires de ton ombre effarée"
Je ne peux plus retenir, je lâche avec fracas mon assiette sur son plan de travail et m'enfuis loin de cette pièce. Je ne peux pas entendre, je refuse de réentendre cette musique que j'aimais tant avant, mais maintenant elle me rappelle juste trop cette horrible personne.

Je monte l'escalier et fonce dans ma chambre, je me balance au pied de mon lit, roulée en boule sur moi même, je veux pleurer dans le silence complet. Que personne ne me dérange, c'est mon rendez vous, à moi et mes démons. Afin que nous nous retrouvons pour danser cette valse des ténèbres ensemble.