36. Heure de vérité

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"Où allons-nous ?" as-tu demandé. 


Elzar te faisait la tête, et tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Tu te serais toi-même ignoré si ce n'était pour le bruit incessant dans ta tête. Même lorsqu'il prétendait être 'en colère' contre toi, ce n'était qu'une façade. Au fond de lui, tu percevais une inquiétude, une forme étrange d'affection et de bienveillance. Tu n'avais pas l'impression de mériter son empathie, mais il ne pouvait s'empêcher de te la montrer.


Un sentiment chaleureux commença à grandir en toi, tandis que tu regardais par la fenêtre au moment où vous sortiez de l'hyperespace. C'était Norovegr, c'était chez toi. Tu pouvais voir l'eau, l'herbe fraîche et entendre le chant dans la Force. Tu as levé les yeux vers Elzar, qui essayait de dissimuler un sourire, mais tu savais qu'il était là. Tu t'es adossé, et as bouclé ta ceinture pour l'atterrissage.


Peut-être as-tu jugé Elzar trop durement. Oui, c'était un Maître et il devait te donner des leçons de temps en temps, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas aussi être ton ami. Peut-être même que ces moments éducatifs venaient d'un lieu amical. C'était certainement plus facile de le laisser te confronter à tes comportements absurdes que le reste du conseil. Dès que vous avez atterri, tu as défait ta ceinture et tu es sorti en courant.


Les Jedi parlaient souvent de paix, et nul endroit dans la galaxie n'était plus paisible que Nórvegr. C'était un lieu où toute âme pouvait se sentir chez elle. Une planète de la République, sans guerre. Les Jedi t'avaient emmené alors que tu n'étais qu'un nourrisson, mais sur cette planète, tu t'es toujours senti chez toi.


Garés loin de la vie nomade de la planète, vous étiez complètement seuls, entourés de petites mares d'eau bordées d'herbe verte. 


"Je pensais qu'un rappel de tes origines te ferait le plus grand bien," dit Elzar en sortant derrière toi. 


Tu te retournas vers lui et un sourire se dessina sur tes lèvres. Elzar dégageait une présence chaleureuse, comme une étreinte bienveillante. Il s'arrêta en arrivant à ta hauteur, son sourire était doux, mais empreint de tendresse. Parfois, tu te sentais coupable envers Elzar. Coupable, car depuis votre rencontre, tu avais été un véritable désastre, et il était toujours là pour toi. 


La Force sait ce qui serait arrivé si Elzar n'avait pas pris ta défense devant le Conseil. Ils avaient confiance en lui, et lui avait choisi de te faire confiance. C'était comme s'il fermait les yeux sur tous tes défauts. Elzar fit un signe de tête en direction d'une des mares naturelles, et tu le suivis, marchant à ses côtés. Vous vous êtes assis dans l'herbe, et tu as reposé ta tête sur son épaule. 


"Merci," as-tu murmuré.


Le vent était rafraîchissant, clarifiant ton esprit. Le soleil réchauffait tes joues, te donnant une douce étreinte. L'eau scintillait, presque magique. C'était ton chez-toi, peu importe le peu de temps que tu avais passé sur cette planète, tout te semblait naturel. La plupart des Jedi préféraient rester sur Coruscant. C'était là que tu avais grandi, au cœur de la galaxie, dans une ville animée, vivante et en paix. Cela avait du sens, et tu aimais Coruscant. Le Temple. La bibliothèque, où tu te sentais toujours chez toi, un lieu où tu pouvais apprendre et grandir, mais c'était sur des planètes comme celle-ci que tu te sentais vraiment chez toi. Là où l'herbe est verte, où l'eau est sauvage et nous rappelle ce qu'est réellement la vie.


"Y/n ?" demanda Elzar. 


"Oui," murmuras-tu, en contemplant la beauté de la nature. 


"Je sens que je dois te dire quelque chose," dit-il d'une voix sérieuse. Tu relevas la tête de son épaule, désireux de voir son visage. Ses yeux semblaient tristes, mais tu ne parvenais pas à comprendre ce qui le préoccupait. 


Control The Uncontrollable // The Acolyte  - French translation by @rom-1190Où les histoires vivent. Découvrez maintenant