38. Tu as besoin de moi

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« Savais-tu que je viendrais ? » Une voix sombre et familière s'éleva dans l'air.


Tu esquissas un faible sourire.


« L'obscurité aspire toujours à la lumière, » répondis-tu en te retournant pour lui faire face.


Qimir.


Chaque Jedi a ses petits secrets, et le tien était de protéger ton esprit. Bien sûr, il n'était pas question de révéler au Conseil Jedi à quel point tu connaissais bien Qimir. Surtout pas avant de comprendre toi-même jusqu'où cela te mènerait. Ce soir, tu te trouvais dans une petite cabane, à la frontière extérieure. Ce que Qimir ignorait, c'est que tu n'étais pas ici seul. Le Maître Elzar attendait près de ton vaisseau. Ce qu'Elzar ne savait pas, c'est que tu avais également tes propres projets pour cette soirée.


Qimir laissa échapper un petit rire en entendant tes mots.


« Tu es de retour en blanc, » constata-t-il, ses yeux te détaillant de la tête aux pieds.


« Une couleur appropriée pour un Maître Jedi, » répliquas-tu avec assurance, un sourire en coin.


Il y avait dans l'air un parfum de mystère, une sorte de tension subtile. Tu savais que cette nuit ne serait pas comme les autres. Ce face-à-face avec Qimir, un homme que tu connaissais trop bien, éveillait en toi des sentiments contradictoires. Le destin, pensais-tu, est souvent plein d'ironie. Elzar, fidèle et vigilant, t'attendait dehors, mais il ignorait tout de la tempête intérieure qui grondait en toi. Une soirée pleine de surprises se profilait à l'horizon, et chaque geste, chaque mot prononcé pourrait changer le cours des événements.


« Une couleur ne change pas ce qu'il y a en dessous, » lança-t-il avec un sourire en coin.


Un rictus amusé se dessina sur ses lèvres. Maître Jedi, maintenant ? Il n'avait pas besoin d'être un joueur de Dejarik pour comprendre que tu avais manœuvré d'une manière ou d'une autre pour obtenir ce rang. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine fierté. Cela ne serait jamais arrivé sans lui et ses actions. Bien sûr, il était tragique pour toi de perdre ton cher ami Yodel, non... c'était quoi déjà ? Yord, voilà. C'est lui qui t'avait pris ce rang, Qimir s'était simplement assuré que tu reçoives ce que tu méritais. Il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que tu ne lui pardonnes.


« Dois-je t'appeler Maître, maintenant ? » demanda-t-il, malicieux.


Une table se dressait entre vous deux, mais jamais vous ne vous étiez sentis aussi proches. Tu savais qu'il te taquinait. En être conscient rendait les choses plus faciles à contrôler. Tu pris ton vieux sabre laser, le faisant tournoyer légèrement dans l'air devant lui, avant de le jeter sur la table.


« Tu ne pensais tout de même pas que je n'allais pas remarquer que tu avais mis un traceur dedans ? » tu haussas un sourcil.


« Tu supposes que je ne voulais pas que tu saches, » dit-il en affichant son sourire charmeur.


Tu lâchas un petit rire, il était temps de passer aux choses sérieuses.


« J'ai un problème... au sein de l'ordre, » tes yeux se perdirent un instant par la fenêtre.


Qimir se retourna, intrigué par ton soudain changement d'attitude. Ton ton avait changé, il était devenu... plus sinistre. Qimir était intrigué, il était intéressé.


« Tu n'as pas terminé le travail, » dis-tu en reposant ton regard sur Qimir.


Il inclina la tête, que voulais-tu dire par là ? Qimir savait parfaitement que Sol était toujours en liberté, mais il ne pouvait pas faire grand-chose tant que Sol restait caché dans le temple. En ce qui concernait votre dernière rencontre, sur cette planète aride et poussiéreuse, Qimir était plus que convaincu d'avoir tué Yord. Il n'y avait aucune chance que lui, ou quiconque sur cette station, ait survécu.


Control The Uncontrollable // The Acolyte  - French translation by @rom-1190Où les histoires vivent. Découvrez maintenant