12 : Première séance - Léo

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Dépourvu d'un de mes cinq sens, je me concentre afin de tout ressentir. Je l'entends qu'il s'éloigne puis le son d'une allumette avant qu'une effluve florale s'engage dans mes narines. Il pose ce que je devine être une bougie sur la table de nuit à droite avant de revenir en face de moi.

Il m'allonge sur le dos sans que mes pieds ne quittent le sol. Je me laisse guider, silencieux.

— Je vais commencer par vous toucher les jambes et je remontrai petit à petit. Couleur ?

— Vert.

Ma réponse a été vite expédié. Je dois passer pour un puceau en manque de toucher. Ce qui, en réfléchissant bien, est effectivement le cas. Ce que je partage avec Isaac est loin d'être semblable à ce qui est en train de m'arriver avec mon thérapeute. Lui va aller beaucoup plus loin dans mes retranchements. Une part de moi est effrayé à l'idée qu'il utilise un gode dès la première fois. Mais d'après ce que j'ai vu de lui, il n'en saura pas capable. Il m'a informé qu'il se contenterait d'agir uniquement avec ses mains, sans aller plus loin.

Je suis plus détendu.

Jusqu'à ce qu'elles me caressent l'intérieur des cuisses. Je frémis et j'empoigne inconsciemment le drap. Ses doigts sont chauds et humides, sans doute grâce à l'huile qui dégage une odeur de lavande. Je prends une grande inspiration au moment où il soulève ma jambe gauche pour poser mon talon sur son épaule, je suppose. Cette indication me fait comprendre qu'il à genoux entre mes cuisses. Là où personne n'est encore jamais allé. Il effleure ma peau chatouilleuse, de ma cheville jusqu'à la limite de mon boxer. Il réitère ce geste deux fois, en massant, tout en s'occupant de l'autre. Puis il décide de passer à la prochaine étape. Mes jambes se retrouvent écartées pour que Nishimura se rapproche. Je sens l'air ambiant sur mon nombril et sur mon torse. Ses mains sont discrètes, je ne les ai pas senti me déshabiller. Je retiens ma respiration quand sa paume recouvre mon nombril.

— Couleur ?

— V-vert.

Il continue son exploration. Le matelas s'enfonce au fur et à mesure qu'il remonte. Je suis persuadé qu'il est au-dessus de moi. Son souffle sur mon torse ne fait que me le confirmer. Et alors que je croyais qu'il me reposerai la question, un gémissement m'échappe. Ses pouces taquinent mes mamelons en traçant un cercle. Je pince mes lèvres afin d'éprouver plus de gêne.

— Je crois bien avoir trouvé votre première zone érogène. Ne retenez pas votre voix, Léonard, susurre-t-il avant de déposer ses lèvres sur mon téton droit en continuant de jouer avec la gauche.

Ma résistance cède. Je gémis en me mordant la lèvre inférieure.

Cela faisait si longtemps que cette zone n'avait pas été titillé. Je ne me rappelle plus avec quelle fille c'était. Tout ce que je sais, c'est que c'était quand était encore au lycée, lors d'une soirée étudiante chez un mec de ma classe.

Mon charmant psychologue décide de prolonger le plaisir en le suçant langoureusement. Mon dos se courbe et l'arrière de mon crâne s'enfonce dans le matelas. Je ramène mes pieds sur le bord du lit et le serre avec mes orteils. Mes mains viennent saisir ses avants bras.

Ce simple acte me renverse, provoquant une vague de chaleur partout sur mon corps, surtout dans mon entrejambe dont le boxer n'arrive plus à contenir mon excitation. En voulant fermer les cuisses, honteux, je rencontre un obstacle. Lui, ses genoux me bloquent le passage, impossible de cacher mon début d'érection.

— M-monsieur... je l'implore en espérant qu'il comprenne.

— N'ayez crainte, me rassure-t-il en décollant sa bouche. C'est bon signe. Ça veut dire que votre corps se relâche. Maintenant, faites de même avec votre esprit.

Seductive Therapy (romance MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant