Seductive Therapy (romance MxM)

30 : Passer le cap - Léo

Je relis notre conversation, encore amusé, alors que le prof donne son cours. Isaac m'avait demandé pourquoi une telle question, accompagné d'un emoji taquin. J'étais surpris qu'il soit aussi sympa après toute l'attente que je lui ai fait subir. Non pas qu'on ne s'envoyait pas de messages. Bon, il ne serait pas ainsi s'il connaissait toute la vérité. Je parie qu'il m'aurait envoyé paître. Donc je ne vais pas m'en plaindre.

Isaac a tout de suite su où je voulais en venir et le feu a vite prit entre nous. L'étincelle s'est transformée en brasier, trop important que le brise ne l'éteigne. Nous avons du converser une bonne heure sans interruption avant que la sommeil le gagne. Pour ma part, j'étais encore tellement sur les nerfs qu'il m'était impossible de fermer l'œil. Je me suis réfugié dans la lecture de mangas en espérant faire passer tout ça. Je me suis réveillé avec un sur mon torse.

Maintenant je regrette de m'être couché vers trois heure du mat...

Enfin, ça aurait été pire si mon premier cours n'étais pas avec Isaac. Nous n'arrêtons pas d'échanger des regards, mais pas de textos. À part dans lequel nous nous donnons rendez-vous après le cours de sociologie.

Je m'empresse de ranger mes affaires lorsqu'il touche à sa fin. Je quitte l'amphithéâtre en premier et l'attend dans la pièce où nous nous étions enfermés, et limites engueulés. Faut dire ce qui est. Bientôt, cette salle aura une toute autre signification.

Je dépose mon sac au moment où la porte s'ouvre sur lui. La porte à peine close, il fait glisser son sac de son épaule sans se soucier d'où et comment il atterrit. Sa bouche se planque contre la mienne, les mains autour de ma taille. Je réponds à son baiser tout en couvrant ses joues de mes paumes. La puissance de nos retrouvailles nous fait reculer, jusqu'à ce que mes fesses butent contre un meuble, sans doute une table. Nos langues fiévreuses se cherchent et se trouvent. Je chasse les pensées parasites capables de ruiner notre moment en approfondissant notre étreinte. Sans se détacher de ma bouche, Isaac me soulève pour me faire asseoir sur la table. Mes jambes enveloppent ses hanches, le collant contre mon bassin. Nos jeans étroits se frottent, à la recherche de plus de sensations. Et elles ne tardent pas à venir. Seulement, lorsqu'il descend sa main vers mes reins, la réalité me rattrape. J'ouvre peu à peu les yeux et redécouvre notre environnement. N'ayant nulle envie qu'on se fasse prendre en plein préliminaire, je m'écarte de sa bouche. Isaac s'attaque à mon cou.

— A-Attends... Isaac, haleté-je.

— Hum ? répond-t-il en continuant.

— Pas ici... Enfin, disons que ce n'est pas ce que je m'étais imaginé. Tu imagine si quelqu'un entre ou pire, nous attend et le réfère au directeur ?

Il pouffe et comprend le message en arrêtant de m'embrasser.

— Alors comme ça, Léonard l'intrépide se soucie de l'avis des autres ? se moque-t-il en souriant.

— Je m'en soucie assez pour ne pas vouloir exposer mes fesses à l'air ici, rétorqué-je en faisant de même.

Son sourire s'efface.

— T'es sérieux où c'est juste pour me chauffer ?

— Pourquoi ? Tu en doutais ?

— Disons que je n'étais pas à 100% sûr, après tout ce temps.

Revoilà la culpabilité qui pointe le bout de son nez.

Je suis le dernier des connards...

— Eh bien... merci d'avoir été patient. Encore désolé si je t'ai semblé trop distant.

Il secoue la tête.