37 : Doucement - Takehiko

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La veille a été épuisante pour Léonard. Nous avons préféré rester à la maison toute l'après-midi pour qu'il se repose. La soirée, quand à elle, est vite arrivée, étant donné qu'il a gagné le lit sous les coups de dix-huit heures. Je n'ai pas eu le cœur à le réveiller pour qu'il dîne. C'est seul que j'ai mangé, mais ça ne m'a pas rendu malheureux. Au contraire, je savais qu'il n'était qu'à quelques mètres de moi, endormi et paisible.

J'ai l'impression de vivre un rêve éveillé.

Léonard, ici, au Japon, dans la maison dans laquelle j'ai grandis.

Comment ne pas trouver ça idyllique ?

Je marche en direction de sa chambre et toque dans l'espoir de le voir réveillé par les rayons du soleil, mais en constatant son manque de réponse, j'ai un sérieux doute. Je pousse la porte glissante et émet un léger rire face au corps souple de mon invité qui est contorsionné de partout. Impossible de savoir comment il en est arrivé à ce résultat.

Je me racle la gorge en m'avançant. Aucune réaction.

Bon... On va tenter autre chose.

Je pose les genoux à terre et dégage une mèche qui barre son front tout en lui susurrant :

— Léonard ?

— Hum... gémit-il en se repositionnant de sorte que son visage soit tourné dans ma direction.

Il est si adorable. Pourquoi ne l'avais-je autant remarqué auparavant ? Peut-être étions-nous trop focus sur le plaisir charnel pour que je me délecte de sa présence au matin. En, tout cas, je réalise à présent que je suis passé à côté d'un trésor.

Je caresse sa joue et ses yeux papillonnent jusqu'à apercevoir une partie de ses pupilles. Je retire lentement ma main.

— Bonjour. Bien dormi, je suppose ?

Il s'étire les bras au dessus de sa tête.

— Salut. Ouais, ça tu peux le dire. Je ne pensais pas que ce lit serait aussi confortable.

Je comprends tout à fait.

Je me lève.

— Même si j'aimerai beaucoup te laisser végéter dessus, il faut d'abord que tu manges. Tu as sauté le repas d'hier soir.

Il se redresse à la va vite sur ses coudes, les sourcils froncés.

— Ah ouais ? Merde, je ne m'étais pas pas rendu compte.

Je place mes mains sur mes hanches.

— C'est normal. Le voyage t'a épuisé. Dis-toi qu'en arrivant, j'ai fais pareil que toi. Je me suis allongé sous les coups de dix-sept heure pour me réveiller le lendemain à neuf heure.

Un sourire gredin s'affiche sur son visage.

— Bah alors papi ? On a besoin de ses heures de sommeil ?

J'essaie de contenir mon amusement, mais il est trop tard. J'opte pour la fuite.

— Eh bien, le papi va t'attendre dans le salon et s'il le souhaite, mangera ta part.

Son sourire disparaît instantanément.

— C'est le même qu'hier ? demande-t-il avec plein d'espoir au vu de la vitesse à laquelle il l'a dévoré.

Je hoche la tête et tourne les talons en l'écoutant se dépêcher.

Personne ne peut résister à ma cuisine.

***

— Bon sang... c'était délicieux. Si tu continue, je vais sérieusement songer à habiter ici, s'extasie Léonard en mettant des petites tapes sur son ventre, repu.

Seductive Therapy (romance MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant