Chapitre 3: La Découverte

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Le navire du Red Force fendait les vagues à grande vitesse, poursuivi de près par deux navires ennemis arborant des pavillons noirs. La mer, autrefois calme, s'était soudainement réveillée, ses vagues violentes s'écrasant contre la coque du bateau. Les cris des membres d'équipage et le grondement des canons retentissaient à travers l'air salin. Des explosions résonnaient dans l'atmosphère, accompagnées par les éclats d'écume et de bois projetés en l'air par les boulets de canon qui s'abattaient tout autour du navire.

Rose, cachée dans la cale, ressentait chaque impact comme une secousse brutale sous ses pieds. Les murs de sa cachette tremblaient, et elle pouvait entendre les craquements inquiétants du bois sous la pression. Son cœur battait à tout rompre, non seulement à cause du tumulte qui régnait au-dessus d'elle, mais aussi de l'angoisse de savoir que sa cachette pourrait être compromise à tout moment.

La tension était palpable dans l'air. Le navire semblait voler à travers les vagues, l'équipage travaillant d'arrache-pied pour maintenir la vitesse et éviter les projectiles destructeurs qui pleuvaient depuis les navires ennemis. Rose, serrée contre les caisses qui formaient sa cachette, luttait contre l'envie de monter sur le pont. Elle voulait voir ce qui se passait, comprendre la situation, mais la peur de se faire découvrir la retenait encore.

Cependant, un cri plus fort que les autres, suivi d'un fracas particulièrement violent, la fit sursauter. Une explosion venait de retentir, plus proche que les précédentes. Elle sentit le navire tanguer dangereusement sous l'impact, comme s'il allait chavirer. Les caisses autour d'elle vacillèrent, certaines se renversant, laissant échapper leur contenu sur le sol.

Rose, paniquée, réalisa que sa cachette ne tiendrait plus longtemps. Si elle restait ici, elle risquait d'être écrasée ou emportée par une vague déferlante qui s'infiltrerait à travers une brèche. Elle prit une décision rapide. Elle devait sortir, coûte que coûte.

Elle se faufila hors de son abri, se redressant précipitamment tout en essayant de rester discrète. La cale était plongée dans une obscurité relative, seulement éclairée par les faibles rayons de lumière qui perçaient à travers les interstices des planches du pont supérieur. Mais le vacarme à l'extérieur ne laissait aucun doute sur l'intensité du combat en cours.

Tandis qu'elle avançait prudemment, une violente secousse ébranla le navire. Rose perdit l'équilibre et s'accrocha de justesse à une poutre pour ne pas être projetée au sol. Le fracas des vagues, le sifflement des boulets et les cris des pirates créaient un chaos sensoriel qui accélérait son rythme cardiaque.

Le pont était encore loin, et chaque pas qu'elle faisait augmentait le risque d'être repérée. Mais l'urgence de la situation la poussait à avancer. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait une fois sur le pont, mais elle sentait qu'elle devait voir ce qui se passait, peut-être même tenter de trouver un moyen de s'échapper si les choses tournaient mal.

Soudain, une autre explosion retentit, encore plus violente que les précédentes. Cette fois, elle sentit le navire basculer dangereusement sur le côté. Un baril, détaché de ses liens, roula vers elle à toute allure. Rose n'eut que le temps de se jeter de côté pour l'éviter, et elle trébucha, tombant à genoux sur le sol dur. La peur la submergea, mais elle se releva rapidement, son instinct de survie prenant le dessus.

C'est alors qu'elle entendit un bruit au-dessus d'elle, suivi de pas précipités. Quelqu'un descendait dans la cale. La jeune femme chercha désespérément un endroit où se cacher, mais avant qu'elle ne puisse faire le moindre mouvement, une silhouette imposante apparut en haut de l'escalier.

C'était Shanks Leroux.

Le capitaine des pirates, ses cheveux rouges ébouriffés par le vent et son manteau flottant derrière lui, descendit rapidement les marches, ses yeux balayant la cale d'un regard perçant. Lorsqu'il aperçut Rose, il s'arrêta brusquement, la surprise se lisant sur son visage. Les secondes qui suivirent semblèrent s'étirer à l'infini. Les deux se fixèrent, chacun figé par l'incrédulité de l'autre.

LE JOURNAL DE ROSE WALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant