Chapitre 44 p2

212 31 3
                                    


Elena 

C'est la salle de réunion du club. Bones est en pleine discussion animée avec deux autres membres. Je SAIS que la curiosité est un vilain défaut, mais c'est plus fort que moi, je laisse mes oreilles trainer.

— Je te dis que c'est trop risqué ! s'exclame Bones

— Le boss a donné ses ordres, rétorque une voix masculine que je reconnais comme étant celle de Ryder.

Bones secoue la tête tout en faisant les cent pas. Sa tête se relève et ses yeux rencontrent les miens. Son expression change du tout au tout.

— On en reparlera plus tard, j'ai à faire.

Je pense que Ryder ne s'est pas rendu compte de ma présence, Bones se précipite pour me rejoindre et fermer la porte de la salle dans laquelle il se trouvait.

— Suis-moi. Vite.

Surprise par l'urgence dans sa voix. Je ne sais pas si je dois me fier à lui. Devon a dit...

— Dépêche-toi ! Qu'est-ce que tu attends ?

Il n'attend pas ma réponse et empoigne mon bras, me tirant à sa suite. Sa stature n'est pas spécialement imposante, pour autant, il a une force que je ne soupçonnais pas.

— Bones, mais lâche-moi, tu me fais mal !

Sa prise se desserre légèrement, mais il ne me relâche pas pour autant. Comme s'il avait peur que je prenne la fuite.

J'avoue que c'est tentant.

— Où est-ce que tu m'emmènes ? Ralenti, je n'arrive pas à suivre !

— Il faut qu'on se magne, je te promets de t'expliquer une fois qu'on sera à l'atelier.

L'atelier ?

Les mots de Devon me reviennent en mémoire.

Ne pas faire confiance à une autre personne que Jared, ça ne s'applique pas à Bones, pas vrai ?

Je finis par opiner de la tête, et nous traversons la cour pour rejoindre le fameux atelier.

Lorsqu'il ouvre la porte et me pousse presque à l'intérieur, je manque de trébucher et de m'étaler de tout mon long.

— Désolé.

Rapidement, il verrouille la porte et entre un code.

Bordel de merde !

Il doit remarquer ma soudaine panique, puisqu'il s'avance vers moi les mains levées.

— Hé, tout va bien, je te promets que je ne te ferai rien. Je ferme toujours l'atelier avec le code. Beaucoup trop de choses sont sensibles ici, souligne-t-il d'un vaste geste.

Peu rassurée, je jette un œil à ce qui m'entoure. Je suis stupéfaite de découvrir des murs, en briques apparentes, couverts de croquis, de gadgets, de plans d'armes. Des outils sont éparpillés un peu partout aux côtés de composants électroniques. Plusieurs écrans sont fixés au mur, reliés à une tour d'ordinateur. J'ai l'impression de me retrouver dans l'antre d'un cyberpunk.

Une moto trône au milieu de la pièce, détonnant avec le reste de sa décoration.

— Qu'est-ce que tu fais avec des drones ? ne puis-je m'empêcher de lui demander.

— Ça ma belle, ça ne te regarde pas.

Il se met à farfouiller sur son bureau, débranchant plusieurs câbles qui finissent sur le sol bétonné. Je profite du fait qu'il soit occupé pour continuer mon inspection.

Black Shadow : l'écho des secretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant