falling

Chapitre trois : deuxième jour en enfer

Après cet exercice, nous sommes retournées dans nos cellules. Il nous restait sans doute pas longtemps, à récupérer, cette-fois, je peinais à trouver le sommeil. Je tournais en rond dans mon lit, je ne faisais que de me retourner, sans jamais vraiment trouver une place agréable.

L'esprit préoccupé, les yeux qui refusaient de se fermer, voilà à quoi j'en étais rendu.

Ce matin, ce sera mon deuxième jour, en enfer. Si seulement, le juge avait reconnu la légitime défense, et non l'inverse. Si seulement, il c'était mis à notre place, ma mère et moi, n'en serions pas là. Je ne regrette pas mon choix, et jamais je ne le regretterai même si je perds 15 années de ma vie. Mais, je me demande comment cela ce serait passer, si je n'étais pas intervenue, si ma mère ne m'avait pas appelée. Serait-elle morte ? où juste vivante intérieurement ? Parfois, je me demande comment ces hommes, peuvent-ils être ainsi en liberté. Et je me demande, comment peut-on arriver à faire de telles choses ? a-il un traumatisme d'enfance ou non ? Que se passe-il dans le cerveau, de ces personnes, pour se dire un jour, tiens, si je la battais ? la violait ? Comment après avoir fait l'impardonnable, peut-on se regarder à nouveau dans un miroir ?

Ne se dégoûte-on pas dans ce cas ? en faisant ça ? On n'y repense pas la nuit ? on n'en fait pas des cauchemars ? comment ces personnes peuvent-elles bien vivre ? Comment ? alors que les victimes, peine, pour surmonter, quand d'autres préfèrent se donner la mort. On dit que les enfants reproduisent ce que font les parents, peut-être que ses parents étaient comme ça ? mais, la réclusion, ne se soigne pas ? un malade atteint de trouble comme tel, est un cas irrécupérable ?

Cela n'est pas dans nos Adn, n'est-ce pas ? nous ne pouvons pas naître monstre. On le devient, mais comment ? Pourquoi ? Quelles sont les motivations ? tant de questions sans réponse.

Tant de temps perdu ici, tant de peine, et d'incompréhension. Pourquoi, c'est la question, qui les résume toutes, pourquoi as-il fait ça ? Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi..... Mes paupières deviennent lourdes, et sous les questions sans réponse, je m'endors enfin, afin de compléter ma nuit....

Le petit matin, pointe le bout de son nez, avec la sonnerie qui retentit, et le grésillement des barreaux. La porte est ouverte, c'est l'heure de se mettre en rang, pour aller manger, youpi.

Une fois toutes en rang, et comptées, j'attends ma nouvelle Amie Monica Purde, à l'entrée de la pièce, qui fait aussi office de sortie. La veille, nous avions dit qu'on se rejoindrait ici, cela éviterait que je la cherche, sans savoir, où vraiment chercher.

Hey, salut me fit-elle les mains dans les poches.

Salut, je dis en hochant la tête,

bien dormis ? pour ta première nuit ? elle demande,

Je hausse les épaules, en faisant la bouche en moue.

- Cela aurait pu être mieux,

Ah, tu t'y feras, l'alarme en pleine nuit, ce n'est pas tout le temps, rassure-toi.

Ouais, si seulement il n'y avait que ça je dis, en rigolant avec sarcasme.

Ah... Tes démons reviennent te hanter ?

- Ouais, non, je ne sais pas... Mais je repense à beaucoup de choses..

- Tu t'y feras aussi, ne t'inquiètes pas fit-elle en me devançant,

je la suis, jusqu'à la cafétéria, où elle m'explique, qu'il y a plusieurs choses à quoi nous avons le droit. Comme, du café, du lait au chocolat, des pains aux chocolats, des croissants, des brioches, et des pains aux raisins. Qu'il y avait aussi, un grille-pain, et que nous pouvions se faire des tartines, ce qui m'étonnait étant donné, l'environnement, dans lequel nous sommes. Une fois les plateaux remplis, on s'installe à table, elle a pris un café, avec un croissant, et moi un pain au chocolat, avec du lait au chocolat.

Lors du repas elle m'explique, que son gang paie 200 dollars par mois, afin qu'elle puisse se servir dans la boutique de la prison. Cette boutique, on l'appelle la cantine, c'est drôle étant donné qu'une cantine, est là, où tu manges quand tu es enfant. Les téléphones sont interdits, mais tu en as un à disposition, dans les couloirs, ou bien sûr il faut payer. Mais ça aussi, le gang se charge de payer, pour elle, c'est une vraie famille pour elle, et c'est beau.

Comme quoi, les liens du sang, ne font pas tout, tu peux trouver ta famille même dans la noirceur de la vie. Elle me parle aussi des activités, que nous pouvons faire en prison,

la liste est longue, pour des détenues, elle me dit que nous pouvions réaliser comme tâche, du ménage, et les lessives. Mais également, faire un basket, cuisiner, se promener même si nous n'irons jamais bien loin, car plusieurs barbelés contournent la prison. Nous pouvons aussi, apprendre en prenant des cours, ou se renseigner sur les métiers que nous pourrions faire, à notre sortie. Mais également, participer à la création de meuble, pour décorer nos cellules, bien évidemment toute tâche est réalisée, sous la surveillance, de trois gardiens à chaque fois. Quand il y a de grosses épidémies, nous restons chacun dans nos cellules et pour aller prendre la douche, ou vider ses déchets dans les toilettes, nous y allons à pas plus de cinq. Et sous la garde de six gardes, il y a déjà eu une grosse épidémie apparemment, et elle à déjà connu cela.