Le temps ne s'était malheureusement pas arrêté. Je cligne plusieurs fois des paupières, essayant de lire le titre du livre que je tiens dans ma main à travers les larmes de fatigue qui remplissent mes yeux. Alors que j'arrive enfin à comprendre ce que je tiens dans les mains et où ranger ce foutu bouquin, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche arrière. Les filles ne cessent de me harceler depuis que je leurs ai brièvement expliqué ce qu'il s'est passé cette nuit avec Adagio.
Depuis ce matin, je ne fait que repenser à ce qu'il sait passé, puis à son visage détendu de ce matin. Je n'avais pas le courage de le réveiller pour qu'il m'amène au travaille. Je me faisais couler un café quand deux mains chaudes se sont glissées sous mon chemiser blanc, que des lèvres ont embrassé la peau nue de ma nuque et que son souffle a effleurés mon oreille. « Tu comptais t'enfuir avant que je ne me réveille ? » avait-il murmuré alors que ses mains remontaient dangereusement jusqu'à ma poitrine. Je ne l'ai pas laissé faire, sachant très bien que j'allais finir par être en retard si je me laissais amadouer par son toucher, et en voilà les conséquences : je ne fait que penser à ce que j'aurais du faire au lieu d'arriver à l'heure ici.
Je secoue la tête pour me sortir cette image de la tête. Il est trop tard pour penser à ça. J'ai du travaille sur la planche, et je sais que ce soir, je retrouverais l'homme qui m'a enfin avoué partager mes sentiments. Rien ne pourrait venir perturber le petit nuage de bonheur sur lequel je me trouve. Rien... Sauf une chose.
Marek.
Devant moi !
Marek est ici !
Mes mains deviennent moities alors que je cherche ma conversation avec Adagio pour pouvoir l'appeler. Je dois m'y reprendre à plusieurs reprise pour réussir à appuyer sur le bouton d'appel. Je fixe Marek, qui ne m'a pas encore vue, alors que je porte le combiné à mon oreille. Fait qu'il réponde, fait qu'il ne dorme pas. Il va me faire du mal, il est venu ici pour me récupérer, j'en suis sûre. Je savais qu'il n'abandonnerais pas aussi facilement.
Quand le regard de Marek se pose enfin sur moi, mon cœur rate un battement, il n'hésite pas pour s'avancer. Ma respirations se fait de plus en plus difficile. Je vais m'évanouir. Je suis seule devant le monstre qui peuple mes cauchemars. Adagio ! Répond ! Je t'en supplie ! Les mains de Marek se lèvent dans un signe de paix, mais mon corps ne le comprend pas de la même façon, je me recule un peu plus, voûtant mes épaules comme si ça allait me protéger des horreurs qu'il m'a faites.
- Je ne te veux aucun mal... Je veux juste te parler... S'il te plaît, Alvia. Allons dans un café parler, a la vue de tout le monde.
Je tombe sur la messagerie d'Adagio, alors que Marek attend ma réponse. Il est hors de question que je parte avec lui seule, sans protection. J'ai besoin qu'Adagio réponde à son foutu téléphone ! Qu'il vienne me sortir de là ! Sans répondre à Marek, je relance un appel et cette fois, il répond après trois sonneries. Je souffle de soulagement.
- Alvia ? Pourquoi tu me téléphone ? Demande-t-il, la voix rauque comme si il venait de se réveiller.
Entendre mon prénom sortir de sa bouche à le don de détendre un peu mes muscles raidis par la présence de Marek.
- Marek est là... Il veut me parler dans un café. Tu veux bien venir et rester dans la voiture ?
- Je serais là. Ne coupe pas l'appel et mets-moi dans ta poche le temps que j'arrive.
Je ne sais pas ce que je fais... A quel moment je me suis dis que c'était une bonne idée d'accepter la proposition de Marek ? Pourquoi est ce que mon esprit à envie de le confronter, alors que mon corps tremble à la simple idée qu'il s'installe sur une chaise en face de moi ? J'entends Adagio sortir du lit et enfiler des vêtements avant que je ne glisse mon téléphone dans ma poche.
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Libère moi
RomanceAprès ses études Alvia commence enfin à faire le travail qu'elle a toujours voulu. Elle a tout pour elle : Un petit ami, Un travail, Une famille, Une vie parfaite, C'était sans compter l'arrivé d'Adagio son collègue de travail un peu trop froid.