Chapitre 26 : Adagio

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Encore prisonnier des bras de Morphée, je mets du temps à réaliser qu'un corps chaud gigote à coté du mien, essayant par tous les moyens d'être au plus proche du mien. Alvia n'a sûrement pas évacué tout l'alcool qu'elle a consommé hier soir, mais je ne prends pas la peine de lui demander. Je passe un bras sous sa tête, l'autre s'enroule autour de sa taille. Je la rapproche de moi, jusqu'à ce que son dos se colle à mon torse.

- Je me sentais seule dans le fauteuil. Avoue-t-elle, d'une voix coupable, comme si elle n'avait pas le droit de venir dans le lit parce qu'elle avait bu.

Il n'y a aucune raison qu'elle ne puisse pas dormir avec moi, surtout après avoir entendue sa petite voix encore fébrile, des effets de l'alcool que son corps n'a pas encore eux le temps d'éliminer.

- Je suis là, dort maintenant. Il est encore tôt.

- Je crois que j'ai assez dormi. Je veux juste profiter.

Son corps se tourne pour pouvoir me faire face, je prend sur moi pour ouvrir mes yeux fatigués. Posée sur mon torse, son menton reposant sur ses mains, elle me fixe de ses beaux yeux qui n'ont pas l'air d'avoir à peine dormi quatre heures. Je passe ma main dans ses cheveux, tout en essayant trouver un stratagème pour qu'elle se rendorme un peu. J'ai encore besoin de quelques heures de sommeil pour pouvoir assumer le match de hockey que je dispute cette après-midi avec les garçons. Et en plus, je dois faire l'aller retour jusqu'à chez mes parents pour qu'Evana puisse y assister. Je ne peux définitivement pas passer deux semaines sans voir ma fille !

- J'ai un match de hockey cette après-midi. Tu veux venir ?

Ses muscles se tendent sous ma main qui caresse son dos. Un vide se crée dans ses yeux. Le seul match auquel elle a assisté à fini en catastrophe. Son malheur à commencé à partir de ce match. Toute sa vie c'est effondrée ce jour-là... Je relève mon visage, jusqu'à réussir à poser un rapide baiser sur ses lèvres. Surprise, son attention se reconcentre sur moi.

- Je ne te lâcherais plus, Alvia. Personne ne viendra te chercher.

Ma main dans ses cheveux. J'essaie de la rassurer comme je peux. Plus personne ne lui fera de mal tant que je serais là. Elle est la chose la plus précieuse qu'il ne me soit jamais arrivé avec ma fille. Je ne veux plus avoir peur d'elle, ni de mes sentiments pour elle. Je veux la protéger, la tenir au plus près de moi, le plus longtemps possible. Il est hors de question qu'elle vive dans la peur qu'ils puissent venir lui faire du mal. Surtout maintenant qu'elle a eu l'occasion de mettre les choses au clair avec cette enflure de Marek.

- Je vais venir. Affirme-t-elle sûre d'elle.

J'inspire une grande bouffée d'air, comme si j'avais retenu ma respiration, le temps qu'elle prenne sa décision. Sans même sans rendre compte, elle vient de me montrer à quel point elle est prête à se battre pour nous, à quel point elle met sa sécurité entre mes mains. Elle est prête à revivre la pire journée de sa vie, sauf que cette fois, elle rentrera avec moi.

- On ira chercher Evana avant. Elle a fait sa fameuse balade avec mon père ce matin. Il est hors de question que je ne vois pas ma fille du week-end.

Alvia relève la tête vers moi, un grand sourire sur son visage. Je ne comprendrai jamais comment elles peuvent être aussi complices en seulement quelques soirées. Comme si elles étaient destinées à se rencontrer. J'ai toujours eu peur d'avoir une femme dans ma vie et qu'elle n'accepte pas ma fille. Avec Alvia, je n'ai pas un instant de doute. Elle aime peut-être plus ma fille qu'elle ne m'aime moi. Je ne suis pas jaloux, loin de là, je suis heureux. Savoir qu'elle aime autant ma fille, me fait tomber encore plus amoureux d'elle. Elle a réussi à faire taire toutes mes peurs concernant ma fille avant même de charmer mon cœur. Je n'ai jamais douté qu'elle ferait une incroyable mère pour Evana.

- Je vais me lever, il faut que tout l'alcool parte de mon corps avant qu'on aille la chercher.

Elle se lève d'un bon et quitte la chambre, plus vite que l'éclair. J'imagine que je peux dire adieux aux quelques heures de sommeil dont j'avais tant besoin. J'entends l'eau de la douche s'écraser contre la surface de la baignoire. Mes pieds s'activent avant même que mon esprit ne comprenne ce qu'il se passe. J'ouvre la porte de la salle de bain. Alvia a tiré le rideau qui pend à l'extérieur de la baignoire et qui transforme celle-ci en douche. Je m'approche du rideau et le tire pour la regarder se doucher.

- Soit tu viens te doucher avec moi, soit tu sors de cette salle de bain. Râle-t-elle en sentant ma présence dans son dos.

Elle ne prend pas la peine de se retourner pour me parler. J'en profite pour admirer l'eau ruisseler de ses cheveux bruns jusqu'à la chute de ses reins. Mon Dieu ! Cette femme va finir par me tuer. Je n'étais pas censé avoir envie d'une partie de jambes en l'air aussi tôt dans la matinée. Quand elle se retourne pour observer si je me décide à la rejoindre ou à sortir de la salle de bain, je peux empêcher mes yeux de détailler ses seins rebondis, caressés par l'eau qui s'y écoule.

- Si je rentre dans cette douche, je te fais l'amour, Alvia.

Je vois dans son regard cette étincelle briller. Oh oui, elle en a autant envie que moi. Lentement, elle s'approche de moi, sa main mouillée laissant une coulée d'eau devenue froide le long de mon torse. Il ne m'en faut pas plus pour retirer mon short, enjambé la baignoire et la plaquer contre le mur. Mes lèvres prennent possession des siennes, sauvagement, avec impatiente. Je mordille sa lèvre inférieur, alors que je passe mes mains à l'arrière de ses cuisses pour qu'elle s'accroche à ma taille.

Sa main qui glisse entre nos deux corps, jusqu'à ma virilité, à raison du peu de self contrôle qu'il me restait. Elle prend les choses en main en me plaçant à l'entrer de son intimité. Je ne perds pas de temps pour m'enfoncer le plus profondément possible en elle.

Jamais je n'aurais cru ressentir autant de plaisir en couchant avec une femme. Je ne sais pas si ce sont les années de presque chasteté qui me font cette effet ou l'incroyable femme qui gémit au creux de mon oreilles, alors que je la pilonne de plus en plus fort, mais j'ai l'impression d'exploser à chaque fois que je suis en elle.

De longs frissons remontent le long de mon échine quand je sens ma partenaire se resserrer autour de moi, quand ses mains s'agrippent si fort à mes épaules que je vais sûrement en garder des traces. J'accélère encore le rythme, jusqu'à ce que nous explosions tous les deux dans les bras l'un de l'autre.

- Tu sais toujours quoi faire avec mon corps. Murmure-t-elle, le front appuyé contre le mien.

Je souris et colle un baiser près de son oreille. J'ai l'impression de connaître son corps comme s'il était le mien. Je n'ai pas vraiment besoin qu'elle me dise ce qu'elle aime et ce qu'elle n'aime pas. Ses cris, ses gémissements parlent pour elle. Il me suffit de suivre ce que son visage me dicte pour trouver l'angle parfait, le rythme parfait, pour l'emmener à chaque fois au septième ciel.

Et je savais qu'avoir l'opportunité de pouvoir la prendre sans protection, n'allait faire qu'augmenter notre plaisir. Quand le médecin qu'elle a finalement consulté avec sa sœur, lui à annoncé qu'elle n'avait aucune maladie, et qu'elle m'a dit qu'elle avait décidé de ce faire poser un implant dans la foulée, j'ai cru sauté au plafond. J'ai presque couru jusqu'à la première clinique que j'ai trouvée pour me faire tester également. Il fallait que je puisse la prendre sans barrière. Et ça n'a pas raté j'étais aussi clean qu'elle. Il ne me restait plus qu'à attendre qu'elle soit prête à sauté le pas.

Nous finissons de nous préparer en parlant de mon match de hockey de l'après-midi. Je n'avais jamais fait attention au fait qu'Alvia n'y connaissait rien, mais vraiment rien, et elle a fini par m'avouer qu'elle n'avait pas osé me poser des questions lorsque je l'avais invitée la première fois. Mais elle n'a pas hésité pour le faire aujourd'hui, c'était pire qu'un interrogatoire avec Evana. Mais mon cœur s'est réchauffé à la voir aussi excitée par les infos que je lui donnais. Savoir qu'elle s'intéresse à ma passion me conforte dans ma décision qu'elle est celle qui partagera ma vie jusqu'à la fin. 

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