Chapitre 12 : Alvia

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- ...La princesse monta à l'échelle malgré les mises en garde de son prince.

Je relève les yeux vers Evana dont la respiration se fait enfin plus calme, il lui a fallu presque la moitié de l'histoire pour s'endormir. Je remets la couverture correctement sur elle et me penche pour embrasser son front. Je prends une minute pour observer cette petite fille qui ressemble tant à son père. On ne peut pas manquer leurs lien de parenté.

Perdue dans mon analyse, je ne remarque Adagio contre le chambranle de la porte que quand je me décide à quitté la pièce. Mon cœur rate un battement, surprise de le trouver ici alors qu'il devrait être avec ses amis dans la cuisine. Ses bras sont croisés contre son torse, ce qui fait ressortir les muscles de ses biceps, ses sourcils sont froncés et je peux déjà imaginer ce qu'il a à m'annoncer.

- Je te préviens. Les garçons nous ont fait le même cinéma.

- Et Edana est encore occupé.

- C'est vraiment dommage.

Il sourit.

Il est vraiment entrain de sourire !

Une lueur espiègle brille dans ses yeux. Il ne peut pas être vraiment heureux de la situation ! Il passe la semaine à m'ignorer, à me faire me sentir mal à l'aise en sa présence, à un tel point que je n'ai même pas osé lui adresser la parole dans la voiture ! Et maintenant, il affiche un grand sourire, parce que je suis une nouvelle fois bloquée chez lui pour le week-end ?

- Tu sais la bipolarité ça se soigne. crache-je, énervée par son comportement.

- Je sais, mais malheureusement pour toi, je ne suis pas bipolaire.

- Il doit y avoir un autre problème alors.

-  Va te changer dans ma chambre et rejoint moi dans le salon.

Il fait demi-tour et sort de la chambre, me laissant seule avec sa fille endormie. Je quitte la pièce à mon tour en faisant attention à ne pas fermer la porte complètement. Toutes les lumières sont éteintes dans le séjour, seule la télévision diffuse une faible lumière.

J'ignore Adagio, torse nu, déjà installé dans la fauteuil et rentre dans la chambre comme si j'étais chez moi, un t-shirt et un jogging m'attendent sur le lit. Je prend le jogging que je dépose sur la petite commode face au lit. Il veut jouer à celui qui est heureux que je sois là ! Pas de problèmes, mais il devra assumer de m'avoir évitée pendant une semaine, sans même me donner de raison.

Je retire mon tailleur et enfile le t-shirt qui m'arrive à peine à mi-cuisse.

Je sors de la chambre et me pose conte le mur, les jambes légèrement en avant par rapport au haut de mon corps. Mes bras croisés en dessous de ma poitrine font remonter un peu plus le t-shirt.

Ses yeux se pose sur moi, je vois son regard changer. Il pose son bras le long du dossier du canapé et croise les jambes. Une position très masculine et qui lui va à ravir. Il ne se gêne pas pour me regarder de haut en bas, à plusieurs reprises je vois sa langue humidifier sur ses lèvres. Je suis en train de me faire prendre à mon propre jeu. Il ne peut même pas imaginer l'effet qu'il me fait et savoir que je suis presque nue devant lui ne fait que doubler mon excitation. Il n'y a que le t-shirt et ma culotte qui cache mon corps.

- Il me semblait que je t'avais dit qu'il n'était pas raisonnable que tu te balades presque nue chez un homme.

- Je pensais que tu avais compris que je n'aimais pas trop écouter ce qu'on me disait.

- Viens t'asseoir.

Un ordre, il vient de me donner un ordre ! Comme happé par l'aura qu'il dégage je vais m'installer à côté de lui. J'aime aussi parfois faire ce qu'on me dit sagement... On dirait... Assise, le t-shirt ne cache même pas mes fesses et ma culotte. Je vois son regard descendre et profiter de la vue. J'ai chaud, beaucoup trop chaud dans cette appartement.

Libère moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant