Chapitre 22 Alec

4 1 0
                                    

En rentrant chez moi après cette soirée avec Raven, je n’arrête pas de penser à elle et à tout ce qui s’est passé. Le sourire qui s’étire sur mon visage refuse de partir. C’était vraiment une soirée spéciale, bien plus que je ne l’aurais imaginé. Quand j’ouvre la porte de la maison, ma sœur m’intercepte immédiatement. Elle se tient là, les mains sur les hanches, un sourire malicieux aux lèvres.

- Alors, raconte ! Comment ça s’est passé avec Raven ? Tu dois tout me dire ! Elle me regarde avec impatience.

Je hausse les épaules, essayant de garder une certaine distance.
- C’était cool, dis-je, espérant échapper aux détails.

- C’est tout ? ''C’était cool'' ? Allez, Alec ! Tu sais bien que je veux les détails croustillants ! Elle continue, ses yeux brillant de curiosité. Je vous vois déjà à l’église, elle en robe de mariée, et vos trois enfants autour de vous…

Je me mets à rire. Tu t’emballes un peu trop vite, là ! C’était juste un premier rendez-vous, rien de plus.

C’est alors que mon beau-père entre dans la pièce. Il pose une main ferme sur mon épaule et me regarde avec un sourire fier.
- Je te l’avais bien dit que ça se passerait comme ça, Alec. Elle a l’air bien, cette fille.

Je lui rends son sourire. Il a toujours été là pour moi et pour ma sœur, surtout après le divorce de nos parents . Il est devenu la figure paternelle qui nous a tant manqué.
- Oui, t’avais raison, dis-je, avant de lui donner une accolade rapide.

Je monte ensuite dans ma chambre pour préparer mes affaires d’entraînement. Entre les cours et le boulot, j’ai raté quelques séances, et ça me stresse un peu. En ramassant mon sac, je repense au sourire de Raven, à la façon dont elle a rougi quand je l’ai complimentée, et à la douceur de son rire. Une partie de moi a encore du mal à croire que je lui ai demandé ce rendez-vous. C’était un truc que je pensais jamais faire.

Quand j’arrive aux vestiaires du gymnase, Michael, un de mes coéquipiers, vient directement me voir, le sourire aux lèvres.
- Hey, Casanova ! Alors, ta petite Française, c’est officiel maintenant ? Il me donne une tape dans le dos, visiblement ravi pour moi.

Je rigole.
- Pas encore, mec. C’était juste un rendez-vous.

Michael lève un sourcil.
- Ah ouais ? Parce que moi je te vois déjà l’inviter à ma soirée de fin d’année, tu vois ? Et puis, y a un gui dans le salon, c’est la tradition, tu sais…

Je secoue la tête, un peu amusé par son enthousiasme.
- Je vais y réfléchir, dis-je en haussant les épaules.

Après avoir enfilé mon uniforme, je me dirige vers le terrain pour m’échauffer. Le coach s’approche de moi après quelques minutes.
- Alec, malgré les entraînements que tu as manqués, t’es encore en forme. Tu pourras participer au match de la semaine prochaine. Il me tend des billets pour le match. Distribue ça à tes proches.

Je lui lance un sourire reconnaissant.
- Merci, Coach.

Je pense immédiatement à inviter Raven. L’idée de la voir dans les gradins, de la surprendre avec un billet, ça me plaît bien. Après l’entraînement, je me dirige vers ma voiture en réfléchissant à comment je pourrais lui proposer de venir. Peut-être qu’on pourrait faire de cette sortie un autre petit rendez-vous.

En approchant de ma voiture, je remarque un bout de papier coincé sous l’essuie-glace. Fronçant les sourcils, je le prends et le déplie. Les mots écrits en grosses lettres noires me frappent comme un coup de poing : "Elle est à moi et à personne d'autre."

Je reste figé un instant, la main crispée sur le morceau de papier. Mon premier instinct est de me dire que c’est une blague, mais la sensation de malaise qui monte en moi me dit tout le contraire. Je regarde autour de moi, mais le parking est pratiquement désert. Une vague de colère me traverse. Qui pourrait bien laisser un message pareil ? Est-ce qu’il s’agit de Raven ? Quelqu’un essaierait de l’intimider ?

Je range le papier dans ma poche, essayant de calmer mes pensées qui s’emballent. Je n’ai aucune idée de qui aurait pu laisser ce message, mais une chose est sûre : je ne vais pas le laisser passer. Je monte dans la voiture, le regard perdu dans le vide, les doigts encore crispés sur le volant. J’ai promis à Raven de la protéger, et je le ferai, quoi qu’il en coûte.

RedemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant