Redemption

Épilogue Raven

Les rayons du soleil caressent notre jardin, et je sens une paix profonde s’installer en moi. Alec est là, tout près, et nos deux enfants, Edmund et Athena, jouent joyeusement avec Victor, qui est devenu un adolescent curieux et débrouillard. Notre famille est réunie, et une sensation de complétude m’envahit.

Après des années de travail et de dévouement, j’ai vu mon rêve de devenir créatrice de mode se réaliser. Les collections que je crée sont portées par des femmes aux quatre coins du globe, et à chaque nouveau projet, je me rappelle d’où je viens, des batailles menées et des sacrifices consentis pour en arriver là. J’ai toujours rêvé d’apporter quelque chose d’unique au monde de la mode, et je crois que j’ai réussi. Alec, lui aussi, est un homme accompli. Ses communicateurs révolutionnaires ont fini par trouver leur public, et même si le succès a pris du temps, il n’a jamais perdu espoir. C’est quelque chose que j’ai toujours admiré en lui : cette capacité à persévérer, à se battre pour ce en quoi il croit.

Lola, de son côté, a fondé son propre salon de thé, devenu un lieu emblématique pour les amateurs du monde entier. Nous avons tous grandi, trouvé notre chemin, mais toujours en restant proches les uns des autres. Alors que je regarde autour de moi, je remarque que tout le monde est là, et je savoure chaque instant, sachant combien il est précieux de partager ces moments avec ceux que l’on aime.

Alec s’approche de moi et me glisse un bras autour des épaules.
- Tu te souviens de tout ce qu’on a traversé pour en arriver là ?  me demande-t-il avec tendresse, son regard plongé dans le mien. Son sourire chaleureux me rappelle les débuts, les moments de doute, mais aussi les grandes victoires, petites et grandes, qui nous ont menés jusqu’ici.

- Comment oublier ? Je souris à mon tour, sentant monter en moi une vague de gratitude pour ce chemin parcouru ensemble. Je n’échangerais ces souvenirs pour rien au monde, Alec.

Il rit doucement, et je sens dans son rire un mélange de nostalgie et de bonheur.
- Alors, qu’est-ce que tu penses qu’il pourrait bien nous arriver maintenant ?  demande-t-il, curieux.

Je me permets une touche de malice.
- Pourquoi pas un autre enfant ?  dis-je, en lui jetant un regard amusé.

Alec se fige un instant, l’air surpris, puis un grand sourire illumine son visage.
- Attends… tu es sérieuse ?  demande-t-il, un mélange d’émerveillement et d’appréhension dans les yeux.

Je secoue la tête en riant.
- Pas encore,  dis-je en le rassurant.  Mais qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

À cet instant, il me serre dans ses bras, et je me laisse aller contre lui, sentant la chaleur de son étreinte. Il me soulève et me fait tourner doucement, comme il a l’habitude de le faire.
- Eh bien, quand ce sera le moment, tu me rendras l’homme le plus heureux du monde. Pour la troisième fois, murmure-t-il, posant un doux baiser sur mon front.

Je regarde nos enfants jouer dans le jardin, et un sourire de satisfaction se dessine sur mon visage. Edmund, qui a hérité de la détermination et de l’esprit vif de son père, s’amuse à organiser une expédition imaginaire avec Victor. Athena, quant à elle, suit avec attention, ses yeux bruns pétillant de curiosité. Je repense à tout ce que nous avons vécu, à la manière dont Alec et moi avons surmonté tant d’obstacles pour en arriver là.

Près de nous, Lola se tient aux côtés de Jeremy, son ventre arrondi par sa grossesse. Bientôt, elle donnera naissance à un petit garçon, et je sais déjà qu’il sera aussi énergique et espiègle que ses parents. Ils discutent de prénoms, échangeant des idées avec tendresse et complicité. Jeremy, toujours protecteur, glisse une main sur l’épaule de Lola et la regarde avec une douceur qui me réchauffe le cœur.

Soudain, un éclat de rire retentit : Victor, devenu un adolescent charmant, fait une blague et tout le monde rit, même mon père, qui est resté fidèle à lui-même, sérieux et impressionnant, mais qui a finalement appris à apprécier la simplicité des moments familiaux. Je le vois échanger un regard complice avec ma mère, et je ressens un lien avec eux, un lien que je n’aurais jamais cru possible autrefois.

Alec et moi nous tenons par la main, et je sens une douce sérénité m’envahir.
- Peu importe ce qui arrive ensuite, je suis prête,  lui dis-je, en plongeant mon regard dans le sien. Je sais qu’ensemble, nous pourrons affronter tout ce que la vie mettra sur notre route. Nous avons traversé tant de tempêtes, mais toujours main dans la main, et je sais que notre histoire est loin d’être terminée.

En cet instant, au milieu de cette famille que nous avons construite, je sais que j’ai trouvé ma place, mon refuge. Le bonheur est là, palpable, et je suis prête à en savourer chaque instant. Alec me sourit, et alors que le soleil descend à l’horizon, nous observons nos enfants, prêts à écrire un nouveau chapitre de notre vie, ensemble.