Chapitre 45: Juliette

83 5 10
                                    


Je me dirige vers le comptoir et me sers un verre de vin. Pour l'instant, je vais éviter de me droguer. En regardant autour de moi, je réalise que tous les gens présents ici semblent âgés, y compris le type qui m'a fixé tout à l'heure. Il a un air un peu inquiétant. Je termine mon premier verre et me resserre un autre.

Soudain, j'entends une voix derrière moi.

__ Je ne savais pas que tu étais une alcoolique.

Je me retourne pour voir le même gars que tout à l'heure, qui s'installe à ma droite. Je lui lance un sourire mauvais et rétorque:

__ Oui, et alors ? Tu n'aimes pas les femmes qui se droguent ?

Il répond avec un sourire similaire au mien.

__ Au contraire, ça m'excite.

Mon sourire disparaît alors qu'il s'assoit à côté de moi et continue :

__ C'est comme les lionnes affaiblies. Tu leur fais boire un peu, et elles finissent par se laisser faire, prêtes à tout, dociles entre les griffes de leur roi.

Une sensation désagréable s'installe en moi. Je m'éloigne instinctivement de lui, mais il continue de sourire, montrant tous ses dents. Juste à ce moment-là, mon téléphone sonne. C'est Jake.

__Bah décroche, pourquoi tu l'ignores ? dit l'inconnu.

Je lui réponds avec agacement.

__ Roh, mais ferme ta gueule ! Ce n'est pas parce que tu as eu la chance de me balancer tes conneries que tu as le droit de parler encore. Et les lionnes, comme tu dis ? Elles, au moins, savent se satisfaire toutes seules, pas besoin d'un pauvre type avec une fausse queue.

Je me lève, un sourire moqueur sur les lèvres, en prenant mon verre.

À peine ai-je tourné les talons qu'il m'attrape par les cheveux, me tirant violemment. Je crie pour qu'il me lâche, mais il m'entraîne à l'extérieur, dans un endroit sombre où personne ne semble prêter attention à nous. Il m'attrape par le cou et me cogne contre un arbre aïe.

__ Répète ce que tu as dit !

Je n'ai pas froid aux yeux et lui réponds avec un sourire on insistant bien le mot.

__Fausse queue.

Sans prévenir, il me gifle et je tangue sur le côté, touchant le sol.

__ Moi, j'ai une fausse, c'est ça que tu as dit ? demande-t-il.

Je souris et rétorque.

__Pourquoi ? Donc, j'ai raison alors.

Il s'assoit sur moi, intrigué

__ Comment sais-tu ça ?

Je le fixe d'un air moqueur. Il sort un couteau de sa poche et je me dis qu'il n'est pas normal.

__ Mais t'es un fou, toi ! Je ne laisse rien paraître de ma peur.

Il répète

__Qui t'a dit ça ?

Je souffle, essayant de retrouver mon souffle

__ Comment veux-tu que je te le dise si tes assis sur moi ? J'ai du mal à respirer.

__ Ohhh, PARLE ! Insiste-t-il.

Je prends une profonde inspiration avant de dire:

__ Ils ne bandent pas tous, ceux qui parlent de leurs exploits au lit. Si tu vois quelqu'un qui se débine quand il s'agit d'agir, commence à douter.

Il lève un sourcil, perplexe, et place le couteau près de ma gorge. Réalisant qu'il ne comprend pas, je me gifle le front avant d'ajouter.

__ Je t'ai vu avec l'une des filles de la soirée. Je dirais que c'était digne d'une série Netflix. Tu étais rouge, pauvre fille ! Déplus vue comment ta réagis je dirais que j'ai réellement eu raison.

Puis, sans prévenir, il plante son couteau dans mon bras gauche. Je crie, sentant le sang couler.

__Tu es vraiment une pétasse ! Regarde dans quel état tu t'es mise!

Il me gifle a nouveau mais je garde toujours ce sourir.

__Sérieusement t'es chelou comme fille. Je suis à deux doigts de te tuer et tu souris. C'est ta façon de me supplier d'arrêter ?

Je rigole bruyamment cette fois et lance

__Si tu avais réellement une bien vivante tu serais sûrement déjà entrain d'éjaculer la maintenant ! Mon dieu écouté moi tous le monde ce mec n'a pas sa bouteille !.

Il me gifle encore une fois, puis se lève et met son pied sur ma tête.

__Tu es normal ? Tu crois que les gens vont t'entendre? Mais tu n'est qu'une... AHHHHHH

Liaison Nocturne Où les histoires vivent. Découvrez maintenant