Chapitre 8: Juliette

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Alors qu'on sirotait nos cocktails, je remarque qu'Emelie matait du coin de l'œil Marc, celui qui nous avait amenées dans cet endroit.

- Il te plaît ? demandai-je en la fixant.

- Hein ? Elle me regarda, un peu confuse.

Je pointe Marc du doigt.

- Il te plaît ? Redis-je encore.

Son visage devint rouge instantanément, et elle tenta de dissimuler son embarras en prétendant répondre à un appel imaginaire sur son téléphone.

- Non, non, rien de tout ça, balbutia-t-elle en décrochant son téléphone. C'est ma maman qui appelle.

- A-Allo maman...

Elle se détourna rapidement, s'éloignant de la conversation. Je la regarde partir en souriant, amusée par sa réaction. Je me commande un autre verre et m'apprête à profiter du reste de la soirée. La musique s'intensifie et je me laisse emporter par l'ambiance vibrante du club.

Le rythme de la musique me pousse à me lever et à me diriger vers la piste. Je commence à me balancer, complètement immergée dans l'ambiance. En dansant, je me bouscule contre le torse d'un jeune homme. À ce moment, j'ai cru voir Pablo, mon ex, mais je ne pouvais pas distinguer sous l'effet de l'alcool.

- Pablo ? dis-je d'un ton de dégoût.

Mais l'homme que j'ai pris pour mon ex ne réagit pas à mon appel et s'éloigne. Perplexe, je retourne me servir deux autres verres, mais reviens sur la piste avec plus d'énergie. Je commence à crier et à sauter, perdue dans l'ivresse de la soirée.

- Encore ! OUIIIIIIIIIII ! crie-je en levant les bras.

Je remarque qu'un homme me regarde depuis la salle VIP. Son regard est perçant et semble m'observer intensément. Je me sens à la fois excitée et un peu troublée par sa présence. Emelie revient avec une expression de gêne, préoccupée par ma façon de sautiller.

- Juliette, calme-toi. Allez, viens, on y va, dit-elle en me tendant la main.

- Fous-moi la paix, bordel, lançai-je, agacée, tout en continuant de sauter.

Voyant que Marc lui chuchote à l'oreille, il le tire avec elle. Je continue de bouger dans tous les sens, à crier le nom de mon ex, sachant que je ne me rends pas compte de mes phrases. Je continue de le répéter, mais cette fois-ci plus fort et avec tristesse.

- Pablo ! Reviens, s'il te plaît, tu me manques, dis-je d'une voix triste.

Sentant son regard, je me dirige brusquement vers les toilettes pour voir si il me suivrait. Voyant qu'il est derrière la porte, je n'ai pas eu besoin de me retourner pour savoir que c'est lui.

- Tu me veux quoi ? dis-je sans me retourner. Voyant qu'il ne répond pas, je me mets face à lui.

- Tu me mates sur la piste, et maintenant tu me suis jusqu'aux toilettes ? C'est mauvais, ça, lâchai-je avec un sourire coquin.

- C'est quoi ce bruit que tu faisais tout à l'heure ?

Je le regarde d'un air un peu confus mais amusé.

- Qui ça ?

- Pablo, c'est qui ?

Je le regarde avec un sourire faux, mais à l'intérieur, il me chauffe déjà. Je déteste qu'on prononce le nom de celui qui m'a détruite.

- Ah, tu veux dire l'homme dont j'ai crié le nom tout à l'heure ? dis-je en lâchant un sourire mesquin. Je m'approche de lui, prête à arracher sa tête et souffle derrière son épaule :

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