Chapitre 24.

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- Je garde la feuille, j'irais au tribunal à 16h.

- Mmmh.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pas envie de divorcer. En voyant la fiche de divorce avec nos noms et nos signatures dessus, je me dis que c'est fini tout ce qu'on fait ensemble, nos discutions, nos contacts visuels, nos contacts physiques, on deviendra des inconnus dans deux heures.

- Amir tu veux divorcer ?

- Bah tu me traites de trompeur, tu es trop sensible, tu as l'âge mentale d'une enfant, tu es trop gentille et ce n'est pas moi qui t'a déviergé. Donc je suppose que oui.

-...Je vais rentrer alors.

- Bonne continuation.

-...

Je lui donne la fiche de divorce et m'en vais, des larmes coulent mais je les essuie rapidement. J'arrive à la maison quelques minutes après, je me pose sur le canapé à pleurer. Après plusieurs larmes sorti, je finis par m'endormir sur le canapé.

PDV DE AMIR.
Si elle croit toujours que je vais partir au tribunal, et bien elle se trompe. J'ai déchiré et jeté la feuille dès qu'elle a quitté mon bureau. Je n'ai aucune envie de divorcer, et le voyage pour les Seychelles est après demain. J'ai retiré un tas d'argent pour la première classe, le séjour, et ses cadeaux et vous pensez vraiment que je vais me pointer à l'aéroport et chez Dior pour leur demander de me redonner mon argent. J'ai pas que ça à faire aussi hein.

Je rentre à la maison, Somaya est endormis sur le canapé. Je pars dans notre chambre me changer puis je descend au salon, elle est tellement belle purée. Cette beauté vient d'où ? Elle se réveille, je fais comme-ci j'étais occupé sur mon téléphone. Elle monte à l’etage sans meme me regarder et me parler. J’ai soudainement un appel de ma mère.

- Amir tu es où ?

- Je suis chez moi maman, qu’est ce qu’il ya ? Pourquoi tu pleures ?

- Ton père a fait un accident, on est à l’hopital. Vient vite avec Somaya.

- On arrive.

Mes traumatismes reviennent, quand j’ai vu mon grand frère mourir devant moi dans un lit d’hopital. Il avait autour de lui plusieurs machines qui lui fesaient tenir en vie. Il etait souffrant d’un grave cancer du poumon, une maladie qu’il avait depuis son plus jeune âge. Juste en le revoyant mourir, des larmes coulent. J’essuie rapidement mes larmes et monte à l’etage la voir dans notre chambre.

- On sort.

- Amir je ne veux pas sortir et on est...

Elle vient me voir.

- Tu pleurais ?

- Nan c’est juste le vent.

- Mmmh... Je ne sors pas.

- Babe écoute, on n’est pas divorcé. Maintenant on sort donc met tes vêtements de sortie.

Elle râle, je souris. Elle part se changer puis on va dans la voiture.
De toute la route, je reste silencieux en essayant de retenir mes larmes.  On arrive à l’hopital, je gare la voiture dans le parking. Je pose mes mains sur le volant et essaie d’oublier ce moment où Bilal mon frère, est mort. Mais le son de la machine qui veut annoncer la mort, le bruit des voitures qui se touchent et les vitres qui se cassent. Mon coeur se serre, je n’arrive plus à retenir mes larmes. Je sens sa main sur mon dos, je la prend dans mes bras. Je suis un homme, mais avec un coeur sensible aussi. On reste un bon moment dans cette position.

Quelques minutes après, on se rend à la chambre où se trouvent mes parents. Ils sont entrain de discuter, papa a une seringue sur la main droite et le bras gauche. Somaya met sa main sur la mienne et la serre fort, on se regarde dans les yeux puis on va les voir. Quand le regard de papa se pose sur le mien, je vois le visage de Bilal. Je me souviens que ses derniers mots etaient : Je pars, mais je reste dans ton coeur.
On reste une heure à l’hopital, les medecins sont venu lui donner des médicaments. Il va donc passer la soirée à ici, je décide passer une partie de la nuit avec lui. Maman ramene Somaya à la maison. Donc je suis assit à côté de papa.

- Amir, je vais m’en sortir. C’etait juste un malaise en plein conduite, c’est rien mon fils.

- Papa c’est pas rien, tu as des machines, des medicaments et des piqûres.

- Mon fils, ce n’est rien. Je vais bientôt sortir de cet hopital.

-...

- Qu’est ce qui t’arrive, tu penses à quoi ?

- Rien, c’est juste le moment où Bilal etait en train de mourir devant moi.

- Arrête de penser à ça, tu vas détruire ta mentalité avec tes traumatismes.

- Oui mais c’est de ma faute si il est mort, on...on s’etait disputé dans la voiture pendant qu’on se rendait à la maison. Et il a augmenté la vitesse à cause de sa colère, je lui disais de ralentir mais il ne voulait pas. Et c’est là que la voiture s’est touché avec une autre. Bilal etait en train d’essayer de respirer et moi je ne fesais que de pleurer. C’est ma faute...

Je sens des larmes couler, papa me prend dans ses bras.

PDV DE SOMAYA.
Avoir vu Amir pleurer devant moi montre qu’il a quelque chose comme un traumatisme. Il est resté froid et silencieux pendant toute l’heure. Et pour son père, je vous en parle meme pas comment sa m’a rendu triste de le voir dans ce lit. Je me trouve dans le salon à attendre qu’il rentre. Il rentre vers 22h, il monte à l’etage sans rien dire. Je pars le voir. Amir est dans son bureau à regarder à travers la fenêtre.

- Amir ? On peut parler ?

- Pourquoi ?

- Je veux savoir ce que tu as.

Il me regarde d’un air froid avant de venir me faire un calin. Je ne pensais pas qu’un homme riche, beau et heureux pouvait avoir de la sensibilité. En Afrique, un homme qui pleure c’est un faible. Mais pour moi, c’est juste un homme qui a des émotions et qui cache des choses. C’est humain de pleurer non ? Il n’y a pas que les femmes qui pleurent.

- Amir.

- Restons dans cette position un moment.

- Qu’est ce que t’as ?
Il ne me repond pas, on reste comme ça un long moment.

Mariée de force à un riche imamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant