Chapitre 20

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Le soir arrive, Amir vient de rentrer de la mosquée, il est 19h et on sort à 19h20. J'ai juste mit une robe rose et d'un khimar blanc avec des baskets. Je vais le rejoindre dans la voiture, il me regarde comme un homme qui découvre sa femme en robe de mariée. Vraiment bizzar ce mec.

- J'ai bien fait de ne pas avoir refusé ce mariage, meme comme ça t'es magnifique.

- Oui oui démarre cette voiture.

- Attend que je termine de t'admirer, je viens juste de commencer.

Je soupire, il m'embrasse puis démarre cette Audi, il est très tactile et j'aime et ça m'énerve aussi. On arrive chez ses parents une trentaine de minutes après. Amir frappe à la porte, il pose vite sa main sur la mienne, j'essaie de retirer ma main mais il me tient encore plus fort. Sa mère nous ouvre, elle nous accueille avec le sourir. On discute dans le salon quand je vois un grand chien rentrer dans la maison, je garde mon calme mais le chien vient dans l'endroit où je me trouve. Je me colle à Amir.

B-P : Il est gentil, c'est notre chien de garde. D'habitude il ne rentre pas dans la maison sauf quand il ya quelqu'un qu'il ne reconnaît pas.

Moi : Et... Il reste là jusqu'à quand ? Dans la maison ?

B-M : Jusqu'à ce que vous partiez.

Le chien n'arrête pas de me regarder, heureusement que j'ai gardé mes pieds à terre parce que quand je vois un chien je cours de partout jusqu'à grimper un arbre. Moi et les chiens c'est vraiment quelque chose que seul les noirs peuvent le comprendre. Après la discution, moi et ma belle-mère partons à la cuisine mettre la table. Pendant le repas, son père pose cette fameuse question.

- Alors, c'est quand le bébé ? Ça fait déjas deux mois hein.

- Abou ça fait que deux mois, laisse les encore du temps.

Je reste timide mais Amir vient ouvrir sa bouche.

- Dans pas longtemps papa.

- Eh !

Qu'est que me prend de crier, je garde la tête baissé. Amir continue de me regarder. Plusieurs minutes passent, c'est déjas la fin de la soirée, heureusement. Parce que ce chien n'a pas arrêté de me regarder et j'ai toujours la parole de Amir dans ma tête. On part dans la voiture, durant toute la route il faisait que de me tenir la main. On arrive à la maison, je pars rapidement dans ma chambre et me douche. Après ça, je vais me prendre un pyjama.

Bon la je vous avoue que j'ai réflechit à ce qu'il avait dit l'autre fois, que l'on dorme ensemble. J'accepte juste parceque je veux aussi dormir avec lui, mais en ce qui parle de "corps à corps" jamais je ne ferais ça. Les bisous ok, mais collé sérré non. Je prend mon oreiller et pars dans sa chambre, j'ouvre au mauvais moment, il est en serviette bien torse-nu. Il vient de sortir de la douche vu comment ses cheveux sont mouillé. Un noir, afro, old money, casual, formel, riche, abdo, durag, j'ai juste envie de crier. C'est que maintenant que je me rends compte que je suis mariée à l'homme que j'ai demandé toute ma vie.

- Qu'est ce que tu veux ?

- Mmmh ?

J'suis resté trop longtemps à le matter, mon renoi privé, à ne pas toucher et à ne pas regarder. Je vais m'asseoir sur son lit.

- J'ai fini par accepté qu'on dorme ensemble.

- Mmmh.

- Mais j'ai une chose à dire.

- Vas y.

- Chacun reste dans son coté du lit, tu ne me touches pas et tu ne me regardes pas.

- Ok. Donc on est comme des inconnus dans ce lit.

- Exactement.

Il part dans la salle de bain, je me met dans un coin à dormir en position cuillère. Il sort de la salle de bain quelques minutes après et m'offre à baiser sur le front avant d'eteindre la lumiere et venir dormir.

Le lendemain, Amir est résté totalement silencieux toute la matinée. Il a pris un congé d'une semaine. Il ne m'a meme pas parlé ou embrassé ce matin, il me parlait comme une inconnue. Cet apres-midi je pars voir mes parents, ça fait quelques temps que je suis pas parti les voir. Pendant que je me prépare, j'ai un message d'un numéro inconnu.

- Profite bien de lui parceque dans pas longtemps il sera à moi.

Oooorh encore cette Kayla, elle est grave énervante. Je la bloque. Amir vient, il a un air comme-ci il regardait ailleur, ses mains dans les poches et son regard qui vise le mien.

- On sort.

- J'vais chez mes parents là.

- C'est annulé, on sort.

- On va où.

Il râle, il a quoi encore lui.

- Babe on sort, pose pas de question.

Il quitte la piece, je le rejoins dans la voiture. Il ne me parle pas de toute la route, et comment ça Babe ? Depuis quand il m'appelle comme ça lui ? J'essaie de poser ma main sur la sienne mais il retire à chaque fois, je finis par bouder. Il a raison de m'appeller Babe, j'suis beaucoup trop un bébé dans ma tête. On arrive à un hotêl de police, il sort de la voiture pour ensuite venir m'ouvrir. C'est un princess treatment non ? Je reste dans la voiture à croiser les bras.

- Va porter plainte Babe.

- Pourquoi tu m'ouvres la porte, je suis grande pour savoir comment ouvrir une porte.

- Avec ta petite taille je pense pas, tu sors de cette voiture. J'ai pas envie de te râler y'a trop de camera.

Enfin un début de dispute, je le regarde mal de haut en bas.

- Vas y, râle moi. Fait moi meme tomber par terre, on verra bien si tu vas pas finir derriere les barreaux pour agression physique sur une femme.

- C'est de la provocation ?

- Je veux rentrer à la maison.

Amir regarde ailleurs puis me sourit, un regard qui signifie que je dois me lever. Je sors de cette voiture, toujours les bras croisés et le regard loin de lui. Il ferme la porte et sort des paroles à un coin de mon oreille.

- Tu ne vas jamais réussir à créer une dispute entre nous Somaya Bensharif, jamais.

Il me prend par la main et me force à partir à l'hotêl de police avec lui. On s'est marié en Islam et je ne porte pas son nom, pourquoi il m'appelle avec son nom à la fin, je ne suis pas une Bensharif.

Mariée de force à un riche imamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant