Chapitre 31.

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8 mois plus tard.
Ça y est, 8 mois se sont écroulé. Tout est déjà prêt pour la venu de nos deux fils, Walid et Khalid. C’est Amir qui a voulu qu’on prenne Khalid comme prénom. Donc leur chambre est déjà prête, pareil pour les vêtements, la poussette et les aliments. On a vraiment pensé à acheter tous ces trucs dès le 7e mois. Et jusqu’au 5 mois des enfants, Amir est en congé paternité. Mes vomissements diminuent de plus en plus laissant des contractions de malade comme si on me poignardait, et je vous en parle même pas de comment il pense que je suis folle. A chaque fois que les bébés bougent je lui dis mais quand il vient voir, ils ne bougent plus. Il me prend pour une folle à force.

Bref, on est chez ses parents. Son père s’est rétabli quelques mois avant, il avait une tumeur aux poumons. Moi et sa mère sommes à la cuisine à faire le repas du midi.

- De ce que je vois mon fils t’apprend sa cuisine de chef dhe.

- Il dit qu’il va ouvrir restaurant quand on sera vieux.

Elle rigole, une de ces contractions de malade vient. Je m’asseoie à une chaise et me repose un instant mais la douleur devient de plus en plus forte. Sa mère vient me voir.

- Somaya qu’est ce qu’il ya ?

- c’est juste les contractions tata, rien de grave.

- Rien de grave, tu es sur le point d’accoucher. Tu as perdu les os ma fille.

- Quoi !? Nan je vais jamais accouché wayiiiiii seigneur.

- Amiroooo !

Il vient nous voir, son sourire se transforme en panique.

- Au lieu de paniquer ramène là dans la voiture.

- Mais elle va vraiment accoucher maintenant ?

Je lui prend par le cou et l’étrangle de plus en plus fort.

- Tout ça c’est à cause de toi donc tu la fermes et tu exécutes bordel de chien !

Je le lâche et me lève, ils m’aident à aller dans la voiture. C’est son père qui conduit car il panique toujours. On arrive à l’hôpital et des sages-femmes me ramènent rapidement à une salle d’accouchement. Amir est assis à côté de moi et me tient la main, je crie comme une malade mentale, plusieurs sages-femmes sont immédiatement venu en renfort. Je ne faisais que de bloquer son sang dans sa main. Puis après trente minutes d’accouchement, ils naissent enfin. L’un pleure et l’autre non, ce qui nous fait beaucoup peur à moi et Amir. Ils nous donnent celui qui pleurent et s’en vont avec l’autre.

- Docteur pourquoi il pleure pas ? Demande Amir.

- Nous pensons que quelque chose fait un bloque dans sa première respiration, attendez un moment.

- J’veux pas qu’il meurt Amir.

Je commence à pleurer, il sèche mes larmes et essaie de me consoler.

- Babe dit pas ça, il a juste quelque chose qui lui bloque la respiration.

- J’veux pas qu'il meurt.

Il porte le bébé et s’assoit à côté de moi et essuie mes larmes. Je commence à nourrir le gosse, je ne sais pas pourquoi mais je me sens un peu à l’aise. Pourtant je n’ai jamais allaiter. Il ressemble vachement à Amir, culotté.

- Donc lui c’est Walid ? Je demande.

- Oui.

- Walid Bensharif, j’aime beaucoup.
Ils sont sorti il ya déjà 10 minutes de cela, j’ai eu le temps de prendre soin de moi. Les médecins reviennent mais sans le bébé.

- Écoutez, nous avions tout essayer mais il n’a donné aucun signe de vie. Nous sommes désolé, toutes nos sincères condoléances.

- Nan, j’veux mon enfant !  Donnez moi mon fils !

Je pleure, Amir me prend dans ses bras et me caresse le dos. Je sors ma plus grosse boule de larmes, mon cœur a mal. Ils nous laissent et s’en vont, ses parents viennent nous voir. Sa mère me prend dans ses bras.

3 jours après.
3 jours que mon bébé est mort, Amir rentre de son enterrement l’air triste. Je n’ai pas voulu sortir de la journée, Walid pleure beaucoup depuis un moment donc je l’ai allaité. De toute la matinée je suis resté silencieuse. Il vient me faire un câlin.

- Je ne voulais pas qu'il parte.

- On ne peut plus rien faire, et ne t’inquiète pas. Allah est avec lui, il est dans un monde meilleur j’en suis sûre.

- Oui mais il me manque, je n’ai pas pu le toucher et entendre ses pleures. Il est parti pour toujours.

- On le reverra au Paradis Insha Allah. On le reverra...

Je le regarde dans les yeux, il est triste.

- Alors on va faire quoi de son lit et de ses affaires ?

- Contente toi d’abord de le nourrir, je m’en occupe.

Il m’offre un baiser sur le front et monte à l’étage, je regarde Walid. Il ressemble vachement à Amir, les yeux, la bouche, le nez, j’ai supporté ce bébé 9 mois pour qu’il ressemble à son père. Non mais j’y crois pas.
Walid s’endors dans mes bras, je vais le poser sur le lit puis je vais voir Amir dans la chambre des bébés, enfin du bébé. Il est en train de démonter le lit de Khalid, je m’assis à côté de lui.

- Babe si t’es fatigué te force pas à travailler.

- J’suis pas fatigué arrête de t'inquiéter.

- T’as pas dormi depuis qu’on est sortie de l'hôpital, va te reposer.

- Je...

Walid commence à pleurer, il va le voir. Je l’entends chuchoter :”Papa est là, ne pleure pas mon ange”. Sans le vouloir, je souris. Je pars l’espionner à un coin de la porte, il est allongé sur le dos avec Walid dans ses bras. Ayez toutes un homme comme Amir les filles. Ils se sont endormi en même temps.

Mariée de force à un riche imamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant