Mariée de force à un riche imam

Chapitre 29

Après avoir passé deux semaines magnifique aux Seychelles, on rentre un mardi. Elena et Matheo habitent aussi au Maroc, au sud du pays. C'est Matheo qui est marocain, donc un marocain italien espagnole. Ils étaient déjà parti avant nous.

On est enfin arrivé après un long voyage, on prend un taxi pour rentrer à la maison. Cette villa m'a manqué de fou. On est arrivé à la villa quelques minutes après, Amir ramène les valises dans la chambre. La première chose que je vais faire de cette journée c'est d'aller voir Soufian et Maëlla. Cet enfant m'à tellement manqué, surtout sa femme. De ce qu'elle m'à dit en appel, elle est enceinte d'un garçon. Je monte à l'étage me changer, ce dressing m'a même pas manqué. Après ça, je vais dans le jardin et appelle mon père. 

- Allô papa.

- Espèce de chèvre, tu ne m'appelles même pas une seule fois depuis votre voyage.

- Hayi pardon alors, à chaque fois que je t'appelle tu ne réponds pas. Donc j'appelle maman.

- Tchppp il va comment mon fils ?

- Amir va très bien.

- Ya pas dispute ou préparation de divorce ?

- Non non, il n'y a aucun problème. 

- Mmmh, ta mère fait encore ses crises de ménagère là. Toujours elle crie parcequ'on a pas sorti la viande. 

- Ahaha et Salimata elle va bien ?

- Elle haya, si tu savais comment elle est têtu. Je vais la ramener chez ton oncle Assane au Congo, elle va bien faire ses vacances labas. Bon ta mère m'appelle, je dois la calmer avant qu'elle ne crie sur les voisins pour rien.

- A tout à l'heure.

Je raccroche et regarde mon téléphone, je le vois à travers la fenêtre de son bureau. Meme après un long voyage il ne se repose pas, il est au téléphone. Bref je vais me préparer pour aller voir Soufian et Maëlla.
Je sors de la maison sans rien le dire car je sais qu’il va me forcer à aller me reposer, une raison : les enfants sont trop fatigués.
Je suis sûre qu’ils ou qu’elles sont énergétiques comme moi. Je prend le prochain bus qui arrive. Mais une tonne de peur vient en moi, je suis assise à un siège où un mec de la trentaine est juste devant moi avec son sourire pervers. Bon je vous explique comment je suis : je suis assise à un siège côté personne fauteuil roulant et poussette, le mec est posé devant moi en mode son fiac est visé à mon visage et sa main est sur le barreau. Ce qui m’empêche de sortir.  Je reste concentré sur mon téléphone, aucun regards à faire. Les hijabi subissent ça aussi alors ?

On arrive à mon arrêt, je réussis à sortir mais le mec sort en même temps. Il me suit dans chaque rue où je traverse, hors de question que j’appelle ou que je dise à Amir ce qui vient de m’arriver. Allah merci j’arrive chez Soufian. Je frappe à la porte, j’entends une dispute à travers la porte.

- Tu sais quoi, tu dégages avec ce bébé. Dégage !

- Soufian j’ai juste couché avec lui, rien d’autre.

- Rien d’autre ? MAËLLA PUTAIN ! Tu couches avec mon cousin après le mariage et tu dis que c’est rien de grave !?

- Mon cœur s’il te plaît.

- M’appelle plus comme ça, perverse. Sort de chez moi ! SORT !

- Soufian s’il te... (objet en verre qui se casse)

- Casse toi ! Dégage !

Sans faire exprès je sonne à la porte, oh caca ! Je pensais que c’était une fille bien et dans la religion mais qu’elle couche avec mon cousin et qu’elle nous ment à toute la famille en disant qu’ils vont devenir parents, c’est un autre niveau. Elle vient ouvrir, je la regarde mal.

- Somaya ? Tu viens...

- Espèce de perverse, j’ai tout entendu. Donc c’est ça que tu fais, tu couches avec notre cousin et tu nous mens à tous. Non mais t’es qu’une pute enfaîte, je pensais t’étais une bonne personne dans la religion vu ton voile et tout mais enfaîte tu le porte comme camouflage. T’as cru j’allais te défendre, crois bien. Toi et ton gosse là, quittez la maison de mon frère.

- Somaya j’suis désolé.

- Tu n’entends pas ? Quitte le foyer !

Je ne sais pourquoi mais quand je suis énervé et que je cris, mon accent africain vient automatiquement. Elle s’en va en appelant mon cousin, je vais voir Soufian. Il me prend directement dans ses bras, c’est un mec hypersensible et très affectueux. Il déteste les disputes, je le protège depuis sa naissance ce petit. Mais je l’apprends aussi à devenir une machine de guerre, et il l’est devenu. Je devrais le mettre dans l’armée maintenant.

On va s’asseoir au jardin et discute de tout ce problème. Toute la famille doit le savoir, même la famille de Maëlla. Il commence par appeler sa belle-famille, puis la famille. Le problème sera alors réglé demain soir avec un repas de famille et une fiche divorce, et surtout des insultes sur elle et Zyad, mon cousin.

- On devrait sortir cet aprem pour te...

Je cours vers la salle de bain et vomis.

- Somaya t’as quoi ?

- Rien.

Il me fixe avec un sourire.

- Quoi ? J’suis juste malade.

- J’vais être tonton.

- Hein n’importe quoi.

- Arrête ta carrière, tu mens très mal. J’vais être tonton. Attend ça veut dire que ooooh t’as fait ? *rire*

- Tchieee Soufian tu es devenu comme ça ?
On repars au jardin discuter.

Je rentre à la maison, l’air de rien. Je pars dans notre chambre me changer, un fort claquement de porte me fait sursauter. Amir est devant la porte, les mains dans les poches et le regard au plafond. Je suis rentré à 17h et je suis sorti à 11h, donc biensur que monsieur s’est inquiéter toute la journée. Je n’ai répondu à aucun de ses appels et messages.

Il se dirige vers moi, je recule. Plus il avance, plus je recule. Et je finis collé au mur, ses bras autour de mes épaules et son parfum qui ne cesse de rentrer dans mes narines.
- Tu sors sans rien me dire et tu ne laisses même pas les enfants se reposer un peu.

- Ooh Amir pitié...

- C’est Bae maintenant.

- Bae j’suis juste sorti l’après-midi pour aller voir Soufian.

- Bah dit le moi, tu sors sans rien dire et je m’inquiète. En plus tu répondais pas à mes appels et à mes messages.

- Tu m’harcelais de messages, je t’ai laissé en remis alors.

- Maintenant je veux que tu me dis quand tu sors et où tu vas, tu me promets ?

- Oui.

Il me prend dans ses bras et pose un baiser sur mon front, on y reste dans cette position un long moment.