Laïa ouvrit les yeux lentement, savourant la sensation de repos après une nuit complète. Elle s'étira, puis fixa la fenêtre, son esprit encore embrumé par le sommeil. La maison était silencieuse. Alvaro était-il rentré ? Hier soir, il l'avait déposée avant de repartir immédiatement régler une affaire urgente.
Elle espérait sincèrement qu'il avait bouclé cette histoire en une seule fois. Parce qu'avec tout le travail qu'elle avait à rattraper, elle n'avait pas le temps de jouer à cache-cache avec des problèmes imprévus.
Elle prit une douche rapide et enfila une tenue simple avant de se diriger vers la cuisine en quête de quelque chose à grignoter. Mais au lieu de nourriture, c'est Alvaro qu'elle croisa.
Un sourire spontané étira ses lèvres.
Laïa: Bonjour.
Son ton était léger, presque chantant. Son bonheur de le voir était si naturel qu'elle-même n'en avait pas conscience.
Alvaro: Bonjour, répondit-il d'un ton neutre.
Elle se faufila près de lui, attrapant un jus de fruit avant de se retourner pour le regarder.
Laïa: Alors ?
Alvaro: C'est réglé.
Laïa arqua un sourcil, puis esquissa un sourire en coin.
Laïa: T'es sacrément efficace... Un peu comme Marco.
Le visage d'Alvaro se ferma aussitôt. Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement, mais la tension dans ses mâchoires trahit son irritation.
Marco.
Ce nom était une écharde sous sa peau.
Pas parce qu'elle avait osé comparer son efficacité à celle de son bras droit. Mais parce que Marco était l'homme de confiance de Laïa. Son ombre. Son protecteur. Alvaro savait que Marco ferait tout pour elle. Il le savait, et ça le rendait fou. Parce qu'il confondait cette loyauté inébranlable avec autre chose.
Avec du désir.
Et ça, il ne pouvait pas le supporter.
Alvaro; Marco ?
Sa voix était froide. Tranchante.
Laïa haussa un sourcil, perplexe face à sa réaction.
Laïa: Qu'est-ce qu'il y a ?
Alvaro; Pourquoi tu nous compares ?
Elle éclata de rire, trouvant cette question absurde.
Laïa: vous comparer ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Son rire semblait l'agacer encore plus.
Alvaro: Tu trouves ça drôle ?
Laïa s'arrêta, reprenant un air sérieux en réalisant qu'il ne plaisantait pas du tout.
Laïa: Détends-toi, Alvaro. Je n'ai fait aucune comparaison. J'ai juste dit que vous aviez un sens de l'efficacité similaire.
Alvaro; Donc tu penses qu'il est plus efficace que moi ?
Laïa: Non.
Elle marqua une pause, avant d'ajouter, son ton devenant plus incisif :
Laïa: Lui, au moins, hésite une fraction de seconde avant de tuer.
Un silence.
Alvaro la fixa. Son expression était impénétrable, mais son regard brillait d'un éclat sombre.
Puis il haussa légèrement les épaules.
Alvaro: C'est vrai.
Laïa roula des yeux. Il était irrécupérable.
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Les cendres du diable
Short StoryPlonge dans un monde où l'ombre et le feu se confondent, où Laïa, brillante avocate au cœur brisé, devient la muse tragique d'un chef de cartel impitoyable. Entre les gratte‑ciel de New York et les ruelles enivrantes de Bogotá, leur passion se nourr...
