La salle d'audience était remplie. Le murmure des avocats, des témoins, et du public se taisait dès que le juge entra dans la pièce, frappant le marteau pour signaler l'ouverture du procès. Mais, pour Laïa, c'était comme une scène de théâtre, un terrain de jeu où elle pouvait imposer sa présence.
Elle entra dans la salle avec une élégance calculée, ses talons résonnant sur le sol de marbre, son regard déjà planté sur l'avocat de l'accusation, un sourire malicieux sur ses lèvres.
L'avocat adverse, déjà en position pour prendre la parole, la dévisagea à peine, mais elle savait qu'il tremblait un peu sous l'influence qu'elle exerçait sans effort.
Lemaire: Maître Castillo, commença l'avocat de l'accusation d'un ton solennel, vous êtes ici pour défendre une entreprise qui met en péril la santé de ses consommateurs. Vos clients ont pris un médicament testé sur plus de 250 patients, et vous...
Laïa: Oh, vraiment ? Laïa l'interrompit d'un ton faussement étonné. Est-ce que vous êtes sûr de ce que vous dites, Maître ? Elle tourna la tête, comme si elle cherchait des réponses dans l'air. Parce que, voyez-vous, si vous regardez de plus près, vous constaterez que ces fameux cinq patients sont plus... exceptionnels que vous ne le croyez.
Un murmure traversa la salle. Le juge leva la main.
Juge: Maître Castillo, je vous demande de vous en tenir aux faits, sans digression.
Laïa: Oh, bien sûr, votre Honneur, je suis tout à fait concentrée. Laïa sourit et se redressa, déployant une grâce presque théâtrale. Mais permettez-moi de rappeler à l'accusation que la réalité des faits est bien plus complexe que ce qu'ils essaient de faire passer.
Le juge soupira, un geste évident de lassitude.
Juge: Maître Castillo, je vous prie de cesser vos digressions. Nous ne sommes pas ici pour un spectacle.
Laïa haussait un sourcil, l'air délibérément provocant.
Laïa: Oh, je suis désolée, votre Honneur. Je pensais juste que la vérité devait être aussi... divertissante que correcte. Elle se tourna légèrement vers l'avocat de l'accusation. Vous comprenez, n'est-ce pas ?
Juge: Maître Castillo, le juge la coupa sèchement. Venons-en au fait, s'il vous plaît.
Laïa, sans se laisser démonter, hocha la tête comme si elle avait l'intention de se concentrer, mais ses yeux pétillaient toujours de malice.
Laïa: Très bien, très bien. Comme vous le souhaitez, votre Honneur. Elle se pencha légèrement en avant. Mais il est important de comprendre que ces cinq patients représentent un... phénomène. Leur cas est si... spécial, qu'ils pourraient presque se considérer comme des privilégiés.
Le juge la regarda d'un air sévère.
Juge : Maître Castillo, j'insiste. Il tapota son marteau. Nous sommes ici pour discuter des faits, pas pour alimenter un spectacle.
Laïa leva les mains en signe de soumission, mais son sourire ne faiblit pas.
Laïa: D'accord, d'accord. Je vais finir par vous obéir, votre Honneur. Mais vous comprenez, ce genre de situation appelle à un certain... flair.
L'avocat de l'accusation semblait de plus en plus irrité par ses remarques. Laïa savait que son comportement agaçait, mais elle s'en délectait. Ce n'était pas seulement une question de gagner, c'était une question de montrer qu'elle dominait.
Et elle savait que, peu importe combien de fois le juge la rappellerait à l'ordre, elle finirait par avoir le dernier mot.
Ce premier jours de procès Laïa avais pour seul et unique but de titiller Lemaire voir ce qu'il avais dans le ventre mais surtout dans son dossier et avais finalement remarquer que son dossier n'était pas aussi solide que ça en fin de compte au plus grand bonheur de Laïa.
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Les cendres du diable
Historia CortaPlonge dans un monde où l'ombre et le feu se confondent, où Laïa, brillante avocate au cœur brisé, devient la muse tragique d'un chef de cartel impitoyable. Entre les gratte‑ciel de New York et les ruelles enivrantes de Bogotá, leur passion se nourr...
