Extérieur – Cour du manoir Alcaraz, fin d'après-midi.
L'hélicoptère s'écrase presque dans l'atmosphère. Le vent fouette la cour, les gardes sont déjà en alerte. Alvaro se tient droit, immobile, les bras croisés, regard fixé sur la carlingue qui atterrit. À ses côtés, Marco, tendu. Dans l'encadrement de la porte, Laïa observe, les muscles noués, prête à intervenir.
Les trois silhouettes descendent.
Izan. Ivan. Sergio.
Pas un mot. Pas un salut.
Et soudain —
Izan fonce.
Un bruit sourd. Son poing frappe violemment la mâchoire d'Alvaro, le faisant reculer d'un pas.
Izan: ENFOIRÉ !
Marco le plaque aussitôt en arrière, l'écartant avec une force maîtrisée, mais ferme.
Ivan: T'es malade ou quoi, Izan ?!
Alvaro, resté silencieux, se redresse lentement. Un filet de sang à la lèvre. Son regard est noir, contenu, mais il tremble. Tremble de rage.
Il fixe son petit frère, le souffle court, les poings serrés.
Alvaro: Tu veux que je t'arrache les bras pour avoir osé ça ? Tu crois que je vais rester là sans bouger ?
Marco s'interpose davantage, pressant Alvaro en arrière.
Sergio : T'as pas le droit de péter les os de ton petit frère, pas encore.
Alvaro: C'est moi qui l'ai protégé toute sa vie..., souffle Alvaro, les dents serrées. ...et il ose lever la main sur moi ?
Sergio avance à son tour, le regard dur, glaçant.
Sergio: Tu n'es rien de plus qu'un traître, Alvaro. Un tordu. Tu nous as tous trahis. Tu t'es foutu de nous.
Ivan, en retrait, soupire, posant une main sur l'épaule de Sergio :
Ivan: Sergio, calme...
Mais Sergio le repousse d'un geste sec, les yeux braqués sur Laïa cette fois.
Sergio: Regardez-la. Elle sait même pas. Elle comprend pas. Ce qu'il lui a fait.
Laïa: Sergio, ça suffit, lance Laïa, glaciale.
Mais il continue, plus fort, plus violent :
Sergio: Il t'a manipulée. Il t'a changée. Il t'a pervertie. Tu crois qu'il t'aime ? Il aime ce qu'il t'a fait devenir. Il t'a fait devenir comme lui !
Laïa fait un pas en avant, le regard dur, impitoyable.
Laïa: Je n'ai jamais été une victime. Et encore moins entre ses mains."
Izan: Oh ouais ? crache Izan, brisé de l'intérieur.
Il fixe Alvaro, le visage crispé par la jalousie et la douleur.
Izan: Alors explique-moi, Alvaro. Comment tu peux te regarder dans une putain de glace... après avoir baisé et volé la femme que j'aime ?
Un silence de plomb. Même Marco baisse légèrement la tête.
Alvaro reste là, figé. Puis avance d'un pas. Lentement. Le regard planté dans celui de son frère.
Alvaro: Je t'ai pas volé Laïa. Tu ne l'as jamais eue. Tu n'as aimé qu'un mirage. Moi, je l'aime toute entière, même dans ses ténèbres.
Sergio: Tu nous as trahi, Alvaro ! hurle Sergio, au bord de l'explosion. Tu nous as piétinés ! Elle ne vaut pas ça ! Elle ne TE vaut pas !
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Les cendres du diable
Short StoryPlonge dans un monde où l'ombre et le feu se confondent, où Laïa, brillante avocate au cœur brisé, devient la muse tragique d'un chef de cartel impitoyable. Entre les gratte‑ciel de New York et les ruelles enivrantes de Bogotá, leur passion se nourr...
