COLOC ?

Prologue.

L'amour n'est ni raisonnable, ni raisonné.
C'est une évidence, une intuition.

Je cours jusqu'à ma chambre. J'entre à l'intérieur et referme fortement la porte. Je plaque une main sur ma bouche pour étouffer un sanglot. J'en peux plus. La porte de ma chambre s'ouvre doucement, mon soit disant  « coloc » marche torse nu, vers moi.

- Sort ! Je t'en prie sort ! criai-je en essuyant mes larmes.

Il continue de marcher vers moi, avec un regard hésitant. Je recule jusqu'à ce que mon dos touche le mur. Cameron est si proche de moi que je sent son souffle frapper contre mes lèvres tremblantes. Il ne me lâche pas du regard. Avec ses longs doigts, il effleure la peau de mon bras, je tressaille sous son touché, il n'arrête pas. Puis remonte sa main vers mon visage. Il balaie de son pouce une larme.

- Pleure pas. dit-il dans un mince murmure.
- C'est de ta faute, tout est de ta faute. répondis-je entre deux reniflement.

Puis il avance sont visage du mien. Ses lèvres sont à quelques millimètres des miens, au moment où je pensais qu'il allais m'embrasser il recule sont visage du mien et se dirige vers la porte de ma chambre.

- Je.. je m'excuse. balbutis t-il. Non, je m'excuse pas. Tu sais quoi ? Bonne nuit. il ouvre la porte de ma chambre et sort en prenant soin de la refermer.

Je suis debout contre mon mur, les yeux grands ouverts. Je me surprend à passer mes doigts sur mon bras à l'endroit où Cameron à passer les siens plutôt. Puis, je souris faiblement en essuyant quelques larmes, avant d'aller me coucher.