« Pardon. Je t'ai fais mal? »
Je n'entend qu'à moitié ce qu'il me dit. J'ai en face de moi, le garçon le plus beau que j'ai pu voir de toute ma vie. Des cheveux blonds, un visage parfaitement dessiné, une barbe de quelques jours lui donnant un air plus âgés, des épaules larges... mais ce qui attire le plus mon attention, ce sont ses yeux. On dit que les yeux sont le reflet de l'âme, alors là je dois dire que si c'est vrai, ce garçon a la plus belle que j'ai jamais vu, ses iris d'un bleu presque éléctrique me donne l'impression de sortir tout droit d'un film fantastique. J'en viens même à douté de son existence, une fraction de seconde, et me demande si je ne rêve pas.
« Hum... »
Oh mince, ça doit faire 5 bonnes minutes que je le fixe et qu'il attend ,la main en suspend ,que je récupère mon sac, il doit me prendre pour une folle!
« Non, hum... c'est moi, j'aurai dû faire attention au lieu de rêvasser, pardon! » dis-je en attrapant mon sac le plus maladroitement du monde.
Un sourire lui fend les lèvres. Mais c'est pas vrai ça, même sa dentition est parfaite, enfin ! C'est permis d'être aussi parfait? Non parce que là, c'est frustrant.
Il me fait une révérence, se retourne puis continue sa route. Oh là! Quoi ?.. Il m'a fait une révérence?! Comme dans les films! Je pose mes deux mains sur ma bouche. Oh mon Dieu... mais qu'est-ce que c'était que ça ? Je me retourne précipitamment et cours presque vers l'amphi. Il faut que je me ressaisisse.
J'arrive enfin dans l'amphi et à mon plus grand soulagement il n'y a encore pas beaucoup de monde, je monte et m'installe dans un coin, prenant soin de ne pas trop m'approcher des autres. Engager un conversation quelle qu'elle soit, ça n'a jamais vraiment été mon truc.
« Je peu m'assoir là? » dit une voix à ma droite.
Je me retourne et vois une fille, de mon âge environs, et en plus de ça vraiment magnifique. Mais c'est pas vrai, qu'est ce qu'ils ont à être aussi beaux ici?
Entre sa taille fine, ses longues jambes, son visage sans aucun défaut , ses cheveux blonds tendant presque vers le blanc et de longs cils encadrant des yeux d'un bleu ciel à faire tomber par terre, je ne sais pas trop sur quoi reporter mon attention. Je me sens vraiment mal à l'aise, j'ai l'impression d'être un vieux chiffon à côté d'un tissus de soie incrusté de cristaux.
Elle me fixe intensément et je comprend que, encore une fois, je suis restée la à ne rien dire et regarder dans le vide.
« Oui, oui! Bien sûr! » je m'exclame.
Elle sourit, puis s'assoit à côté de moi. En plus d'être belle, elle sent extrêmement bon. Un mélange fruité, auquel se rajoute un parfum vanillé. Je tourne légèrement la tête pour l'examiner de près, mais elle le remarque et je me retrouve prise sur le fait. Je me détourne, et l'entend rire discrètement.
La salle se remplit peu à peu, et je remarque, malgré moi, que les autres étudiants ne sont pas aussi attirants que les deux que j'ai rencontré. Je me surprend à pousser un léger soupir de soulagement, « Finalement, je ne suis pas anormale, ce sont juste ces deux là qui sont beaucoup trop beaux ». J'entend la fille rire, cette fois-ci moins doucement. Je pivote et voit qu'elle me regarde. C'est à cause de moi qu'elle rit ?
Je n'ai pas le temps de lui poser la question que quelqu'un m'interpelle.
« Eh, la fille de tout à l'heure! »
Je reconnais cette voix. C'est le garçon sortit tout droit d'une autre époque que j'ai percuté avant.
« Ah, oui c'est moi... » dis-je en me retournant pour le voir.
Il affiche le même sourire que celui d'avant, lorsqu'il m'a fait une révérence, un sourire qui veut dire à la fois « Je suis ton plus beau rêve» et « Je peux aussi être ton pire cauchemar » . Il lance un rapide coup d'oeil à la fille à côté de moi, mais ne lui adresse pas la parole.
« Je peux m'assoir ? » dit-il tout en s'asseyant à ma gauche.
Il ne me laisse même pas le temps de lui répondre. Je le regarde, hébétée, et me demande à quel moment est- ce que je me suis retrouvée assise entre les des deux plus beaux étudiants de la fac.
Je sens que cette année va être riche en émotions...**
Je sors de l'amphi, en courant à moitié, et me dirige vers l'arrêt de bus non loin de la fac de l'autre côté du trottoir. Je crois que je n'ai jamais été autant gênée de toute ma vie. Je n'ai presque rien écouté de ce que le prof - qui en passant a un nom assez original : Deus- , a dit et je sens que si ça va se passer comme ça toute l'année je peux déjà préparer mes papiers pour le redoublement. Mais pourquoi ces deux-là se sont-ils assis à côté de moi bon sang! D'accord, je ne suis pas contre le fait d'être entouré d'autres personnes, je ne suis pas misanthrope non plus, mais des personnes normales auraient été mieux tout de même. Chaque fois que je pensais quelque chose, un des deux se mettait forcément à rire, j'ai cru que je devenais complètement folle et que je pensais tout haut au bout d'un moment! Plus jamais je ne m'...
« Eh t'enfuis pas! »
Oh mais c'est pas vrai! Encore elle ? Je me retourne pour lui faire face, et me reprend en pleine figure sa beauté renversante, à en faire pâlir Venus elle même, encore plus mise en avant grâce aux rayons de soleil.
« C'est un peu vexant quand même, je vais finir par penser que tu ne veux pas de moi comme amie! »
C'est un peu ça en fait.
« Euh... non, mais je suis un peu pressée voilà tout... » je bégaye.
Elle fait une moue adorable, et s'avance pour m'attraper le bras et m'emmène vers le côté opposé à l'arrêt de bus.
« Mais qu'... qu'est-ce que tu fais ? » je m'indigne.
Elle ne prend pas la peine de me répondre et continue sa route, en me tirant à moitié derrière elle, comme si j'étais un sac à patate.
Décidément, je ne comprends vraiment plus rien.
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Terre D'Eden
FantasyLa vie est comparable à un train, qui file à toute vitesse. On peut se lever et marcher à contre-sens, mais cela n'enlèvera rien au fait que le train continue d'avancer. Et puis parfois, lorsque le train s'arrête à une station, certaines personnes e...