Terre D'Eden

Chapitre 2-4

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Il a presque laissé tombé. Il en a assez, s'en est trop, pourquoi faut-il que la seule correspondant aux écrits de la prophétie soit aussi la seule qu'il a autant de mal à trouver?

Peut-être qu'elle a éteint ses pouvoirs, qu'elle les a passé sous silence pour que personne ne la trouve?
Ou alors, c'est un signe du destin. Si ça se trouve, il ne faut pas qu'ils se trouvent?
Il a réussit à échapper à ceux de la haute hiérarchie durant des siècles et des siècles, se cachant n'importe où sur la Terre pour ne pas qu'ils le trouvent, mais peut-être que cette fille serait sa perte?
En vérité, il y a souvent pensé, il a remis cette quête en question plus d'une fois, mais il ne peut pas s'arrêter.

Avant, il cherchait à tâtons, ne sachant même pas si cette fille était née, ne connaissant que cette fameuse prophétie sur le bout des doigts, et suivait son instinct pour pister les créatures pouvant correspondre à ce qu'il cherchait. Mais le jour de sa naissance, les cieux avaient été lieux à un grand soulèvement et même lui, sur Terre avait eu vent de ces incidents.
Personne ne voulait d'elle, ni les cieux, ni les tréfonds de l'Enfer.
Mais à qui était cette enfant, et qu'avait-elle de si terrifiant pour que ni l'un, ni l'autre ne veuille d'elle?

Il a fait un rêve étrange ce jour là, il voyait deux yeux brillant d'une flamme couleur émeraude le fixer avec insistance, puis une lumière éclatante jaillis de nulle part le réveillant soudainement et faisant scintiller d'une teinte dorée les marques sur son corps.
Il avait ressentis cette puissance, celle de cette fille, elle venait à peine de naître et pourtant, cette puissance accablante était déjà sienne. Elle était la seule à avoir pu entrer dans son esprit, et cela n'était pas anodin.

Il découvrit quelques jours plus tard, par l'intermédiaire d'un de ses informateurs, que l'enfant était mort et que le corps avait été enlevé. Mais il n'y a pas cru.
Cette énergie qu'elle possédait, même atténuée, il pouvait toujours la ressentir.
Et il la ressent encore, même si elle devient de plus en plus faible chaque jour qui passe. Il l'a pourtant bien ressentie, avec une force incommensurable il y a de cela 4 ans, un soir d'hiver, alors qu'il était allongé sur son lit, dans une chambre d'un hôtel miteux de Paris, il n'avait eu le temps de la pister , cette vague de puissance était partie aussi vite qu'elle était arrivée.
Mais depuis ce jour, il n'arrive plus à la ressentir de manière aussi forte, il a l'impression qu'elle disparait, qu'elle se consume petit à petit.

A présent, il sait qu'elle est là quelque part, il ne cherche plus à l'aveugle, et c'est la raison qui fait qu'il ne peut s'arrêter.
Il ne pense plus à laisser tomber maintenant, il est à nouveau prêt à chercher, et il va la trouver. Il se dirige vers un petit parc non loin du café dans lequel il était assis il y a quelques instant, histoire de se calmer un peu avant de retourner à ses recherches.

Les feuilles dansent sur les arbres, sous la brise d'automne, et quelques unes réussissent à se libérer, pour s'envoler au loin. Le jeune homme aux cheveux couleur ébène se perd quelques instants dans la contemplation de certaines de ces feuilles et les regarde s'envoler, légères et se met à penser que tout serait plus simple si ses doutes pouvaient s'envoler de la même manière.

Mais si seulement il pouvait ouvrir les yeux, il se rendrait compte que ce qu'il cherche est tout proche, tellement proche, que s'il étendait le bras il pourrait même l'effleurer.

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