Un bourdonnement incessant vient agresser mes tympans, je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux mais je me fais tout de même violence.J'entrouvre tout d'abord légèrement les paupières mais il fait trop sombre pour que je puisse voir quoi que ce soit.
« Maman... »
J'entends quelqu'un sangloter non loin de moi ce qui me fait cette fois-ci complètement ouvrir les yeux. C'est alors que mes sens se réveillent et que je me met à sentir la froideur du sol sur lequel je suis allongé. Je me lève et de violents frissons me prennent lorsque mes pieds nus touchent le sol, il faut que je sorte d'ici, où que ce soit.
« Pourquoi je suis comme ça... J'ai besoins d'une maman moi aussi!... »
Mais où suis-je enfin ?
Je titube et trébuche lorsque mes pieds s'emmêlent mais je me relève immédiatement. Mes yeux commencent à s'accoutumer à la nuit, et je peux distinguer une porte un peu plus loin devant moi. Je suis donc dans un couloir, mais où ? Là est la question.
Je m'avance doucement et pose une main tremblante de froid sur la poignée de la porte en bois. J'hésite un court instant mais décide tout de même de l'ouvrir.
Je tombe dans une pièce éclairée seulement par une faible lumière d'une lampe de chevet à côté d'un lit, celui-ci est plutôt étroit et du même bois que l'armoire situé sur le mur adjacent, le plancher est fait d'un bois sombre et usé, les murs quant à eux sont d'un blanc immaculé. En réalité, rien dans cette pièce ne porte le signe d'une quelconque personnalité, on pourrait même se demander si ce n'est pas une cellule de prison.« Je suis dangereuse... »
Je tourne vivement le tête vers la gauche et voit une petite fille assise par terre, la tête posée sur ses genoux, eux-même repliés contre son petit corps. La lumière de la lampe lui donne un air fantomatique et je me demande si je ne devrais pas prendre mes jambes à mon coup sur le champ.
Bizarrement, cette scène me donne une impression de déjà-vu, je ne peux m'empêcher de vouloir aider cette petite.« Dis... » je commence.
« Pourquoi je vois ces choses bizarres? »
Elle relève doucement la tête et fixe un point devant elle. Je ne distingue pas bien les traits de son visage, ses longs cheveux m'en empêche alors je décide de m'accroupir près d'elle.
« Qu'est ce qu'il t'arrive ma belle? »
Elle secoue la tête comme pour se reprendre.
« Tu crois aux démons? »
Je me fige. Mais de quoi parle-telle ? Cette petite doit avoir 4 ou 5 ans tout au plus, comment peut-elle parler de démons enfin ?
Elle renifle un bon coup puis continue:« Ils ne me laissent pas... »
« De qui tu parles? Des démons ? »
Elle hoche lentement la tête et je ressens un profond malaise. Cette petite doit vivre des choses effroyables pour se mettre à imaginer des démons autour d'elle. Je reporte mon attention sur mes mains jointes sur mes cuisses devant moi.
« Où est-ce qu'on est ? » dis-je après un moment de réflexion.
« Nouna dis que c'est un... un ophelat ? »
Je souris face à son innocence.
« Un orphelinat ? »
« Oui ! oui c'est ça! »
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Terre D'Eden
FantasiaLa vie est comparable à un train, qui file à toute vitesse. On peut se lever et marcher à contre-sens, mais cela n'enlèvera rien au fait que le train continue d'avancer. Et puis parfois, lorsque le train s'arrête à une station, certaines personnes e...