** Et si tu te perds, un jour, dans les méandres des ténèbres.
Saches que je serai là, tu n'auras qu'à te retourner et étendre le bras, j'attraperai ta mains.
Je te tirerai vers l'avant, je ne te laisserai pas t'arrêter, crois moi.
Il faut juste que tu ai le courage d'accepter de me donner la main, pour qu'on s'en sorte, tous les deux. **Un léger frottement attire mon attention. Je relève la tête mais il fait trop sombre dans la pièce pour voir quoi que ce soit. Cependant, je peux sentir le parfum d'Helena, ce mélange fruité qui émane d'elle, cette odeur que je pourrai reconnaître parmi tant d'autres.
« Tu peux allumer la lumière. »
Un bruit sourd me répond, je crois bien que je lui ai fais peur. Après un long moment, la lumière s'allume et éclaire la large pièce poussiéreuse aux couleurs ternes.
« Que fais-tu dans le noir ? » finit-elle par dire.
Je pivote légèrement sur mon tabouret en plastique pour lui faire face, elle a décidé de me tutoyer et c'est tant mieux. Elle se tient dans l'encadrement de la porte, elle porte un jean slim qui épouse parfaitement ses formes ,un large pull gris en mailles et de vieilles converses blanches, je peux reconnaitre les vêtements que j'étais allé lui chercher chez elle lorsqu'elle était à l'hôpital. Ses cheveux tombent de manière désordonnée sur ses épaules et ses yeux ont perdu de leur éclat.
« Je réfléchissais. »
Elle tortille ses mains dans tous les sens, comme si elle était gênée. Ca ne lui ressemble pas pourtant.
« Tu veux venir te torturer l'esprit avec moi ? » finis-je par dire pour faire baisser la tension qui règne dans la pièce.
Pour toute réponse elle s'approche lentement de moi et s'assoit par terre juste à ma gauche. Je m'attarde durant un moment à contempler les traits de son visage. Elle fixe un point au loin et ne me remarque pas.
« A quoi réfléchissais-tu ? » demande-t-elle soudain.
Sa question me ramène à la réalité. Je ne sais pas si je dois lui dire, elle ne veux pas croire en tout cela alors lui dire qu'elle va être emmené aux Cieux pour disparaitre serait un peu rude. Il faut que je change de sujet.
« Tu ne voulais pas partir? »
Elle relève la tête et me lance un regard furtif. Je crois que je me suis mal exprimé.
« Je veux dire, tu n'avais pas l'air très heureuse de te réveiller dans cette maison tout à l'heure, tu te souviens ? » Je m'explique.
« J'étais venu pour m'excuser à propos de ça. »
Alors ça, je ne m'y attendais vraiment pas. J'ouvre de gros yeux et la fixe durant un long moment.
« Eh ! C'est bon, ça va, c'est pas comme si j'étais si mauvaise que ça. T'as pas besoins d'être aussi étonné. » s'exclame-t-elle en voyant mon expression hébétée sur le visage.
« Tu peux répéter? » Finis-je par dire.
« Alors là, NON. Jamais! » elle s'écrie.
J'éclate de rire devant son air furieux.
« Bon, si tu as décidé de te ficher de moi, je m'en vais. » dit-elle en se levant.
J'attrape la manche de son pull de justesse et la tire rapidement. Elle se retrouve à nouveau à la même place que celle qu'elle occupait il y a quelques secondes.
VOUS LISEZ
Terre D'Eden
FantasyLa vie est comparable à un train, qui file à toute vitesse. On peut se lever et marcher à contre-sens, mais cela n'enlèvera rien au fait que le train continue d'avancer. Et puis parfois, lorsque le train s'arrête à une station, certaines personnes e...