IX. Méfiance

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Le soleil se leva sur le nouveau "camp" de Martin et James. Ce dernier était resté un grande partie de la nuit debout pour monter la garde. Comme d'habitude, Martin n'avait surveillé que quelques heures, n'insistant plus pour faire sa part du travail. James était un père qui avait prit l'habitude de veiller sur sa fille, et c'était sans doute cela qui faisait que aujourd'hui il veillait sur Martin. Malgré l'ambiance régulièrement tendue entre les deux hommes, due à leurs nombreuses différences, le jeune homme devait admettre qu'il appréciait James, son air dur et généralement sévère. Après tout, ils vivaient ensembles maintenant.

S'étirant rapidement, Marin jeta un œil par la fenêtre. Il estima qu'il devait être aux alentours de 6 heures du matin. Il enfila les chaussures boueuses laissées au pied du lit la veille et se leva. La chambre qu'il avait choisi était de taille raisonnable, un lit deux places plutôt confortable, un tableau représentant une belle mer des îles était accroché en face du lit, sans oublier le long miroir qui faisait quasiment la hauteur de la pièce, posé dans le coin à gauche du lit, prêt de la porte. Bref, une chambre banale. James avait choisit la chambre voisine, qui était similaire à celle-ci. L'Oncle devait avoir plusieurs chambres neutres pour recevoir de nombreux invités, car en faisant un tour de vérification rapide hier soir, les deux hommes avaient compté environ 6 chambres,"sans parler de celle du bas" , avait ajouté James, comme fier de présenter une si grande demeure à Martin. Ce dernier se leva et sorti de la chambre, peu rassuré pour le moment. Et pour cause, James avait assuré que le lieu était sûr, qu'il n'y avait probablement pas de zombies dans le coin, mais ils n'avaient fait qu'une brève fouille, sans vérifier chaque pièce. Mais c'est ce qui était prévu aujourd'hui, et Martin n'avait qu'une hâte, être sûr que tout soit sécurisé.

- Bien dormi ? Demanda James, debout devant la fenêtre de la cuisine.

- Oui, ça va. On fouille la propriété aujourd'hui, on est d'accord ?

James sembla hésiter un instant puis sourit.

- Oui bien sûr, on est jamais sûr de rien avec ces choses.

Martin se senti déjà soulagé de voir qu'ils avançaient dans le même sens. Et en même temps, voir le sourire de James était tellement rare que cela lui réchauffa un peu le cœur, le réconfortant dans l'idée d'une nouvelle vie.

Toute la matinée, ils avaient retourné la maison, la grange à côté qui était en mauvais état, les bêtes avaient dû fuir, ils avaient aussi été faire un tour de la colline ainsi que du puis... tout était "propre". Seule la fausse sceptique, positionnée derrière la grange était... comment dire... Plutôt glauque. Lorsque les deux hommes avaient jeté un regard à l'intérieur, retenant des haut le cœur à cause de l'odeur de moisissure, ils avaient vu une bonne dizaine de cadavres, les crânes défoncés à l'intérieur. Martin avait alors eu un sursaut et c'était détourné pour vomir les deux œufs qu'il avait englouti quelques heures plus tôt. James, plus solide, s'était juste retourné, haussant les sourcils.

Assis autour de la table de la cuisine, les deux hommes discutaient après leur découverte. James pensait sincèrement que quelqu'un vivait, peut-être même encore en ce moment, sur la colline, ce qui expliquerait les corps de bouffeurs retrouvés dans la fausse.

- Je sais pas mec...

- Écoute Martin, on ne doit pas prendre de risques ok ? S'il y a encore quelqu'un qui vit ici, on doit se préparer, il est peut-être juste parti en ville chercher des provisions.

- Pas faux, avec le peu de trucs qu'on a trouvé dans les placards.

En effet, en fouillant, les survivants avaient trouvé quelques conserves, des bouteilles de lait moisi, des tonnes de rouleau de papier toilette (une denrée rare), une petite pharmacie ne contenant que quelques boîtes déjà ouverte, ainsi que deux boîtes d'allumettes. Cependant, il y avait encore de l'eau courante dans la maison, -froide, dommage pour les douches- même si James conseillait de l'économiser, de plutôt se servir au puis. Ils avaient aussi trouvé une fourche ainsi qu'une autre vieille pelle. Les deux hommes avaient regroupé toutes leur trouvailles dans la cuisine, afin de ne pas trop s'éparpiller.

- Bon, repris James, ce qu'on va faire, c'est qu'on va attendre ici en restant très vigilant. De toute façon je ne vois pas qui d'autre que mon oncle pourrait vivre ici.

-Ok ça me va...

Malgré ces derniers mots, Martin n'était pas du tout rassuré, il était même très inquiet...


Humanité : Tome 1 - ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant