Humanité : Tome 1 - Confiance

XXXVI. Le début de la fin

- Il ne reste plus qu'à croiser les doigts, dit Emma, regardant les voitures s'éloigner doucement sur les routes.

- On a prit la bonne décision, on va gérer, ils vont gérer, tenta de la rassurer Mike, posté à ses côtés.

- J'espère bien, je ne compte pas compter d'autres morts parmi nous ! Ricana Malcom.

Chacun se dispersa et se répartit vers un endroit différent de l'enceinte de l'école, arme en main. Emma jeta un regard inquiet en direction de Franck. S'il était resté ici, c'est qu'il allait de moins en moins bien, et même si Jean apportait un maximum son soutient, cela n'empêchait pas l'homme de broyer du noir en permanence. Emma devait l'avouer, elle ne savait pas si il était capable de tenir le coup. Jean la regarda, une main sur l'épaule de Franck. Il hocha la tête comme pour lui assurer que tout allait bien se passer. Mais y croyait-il vraiment ? Elle-même, maintenant que plus de la moitié du groupe avait quitté les lieux, se demandait si elle avait bien fait de convaincre tout le monde de la suivre. Dans cette idée, chacun était exposé au danger, et le moindre imprévu ou la moindre erreur pourrait être fatale pour tout le monde. Si tout allait bien, d'ici quelques heures un énorme camion de transport de marchandise allait arriver sur le parking qui longeait l'école et permettrait à tout le monde de le charger de provisions et d'armes. Et ils n'auraient plus qu'à attendre la dernière équipe qui aurait attiré la horde vers la direction opposée à celle de l'école.

Cela n'était qu'une précaution. Mike avait trouvé ça stupide, mais en réfléchissant, il avait compris comme les autres avant que si jamais quelque chose tournait mal, il serait intéressant de gagner du temps sur la progression des mort-vivants.

- Emma ! Appela Harry, une main dans les airs, quelle heure s'il te plaît ?

Elle releva la manche du gilet qu'elle avait enfilé la veille avant d'essayer de dormir sur les tapis de jeux des salles de classes des plus jeunes. Venir ici était un avantage, certes il y avait des armes et de la nourriture à foison, mais ils avaient regroupés beaucoup de vêtements. Et avec l'hiver tout proche (peut-être même étaient-ils déjà en hiver ?), cela n'était pas négligeable.

- 6H30 ! Cria-t-elle.

Ils avaient eu du retard, les équipes devaient être parties pour 6H00 au plus tard, afin qu'ils soient rentrés avant le coucher du soleil. Ils avaient calculés l'heure afin de mettre un maximum de chances de leur côté. D'après les connaisseurs de la ville, ils auraient, si tout allait bien, pour un maximum de cinq heures avant de ramener le camion, le temps d'analyser la situation, de savoir comment ils allaient entrer dans l'enceinte de l'entreprise de transport. D'après Louis, l'endroit était plutôt peuplé, les gens avaient dû pour beaucoup s'enfermer dedans après le début de la catastrophe, se disant que l'endroit était sûr. S'ils avaient prévus large en temps, c'était évidemment parce qu'ils savaient tous qu'il y avait beaucoup de facteurs qu'ils n'avaient pas considéré. Des facteurs qui pouvaient tout arrêter en quelques secondes. Bref, valait mieux être prévoyant. C'était la raison pour laquelle Emma, Franck, Jean, Malcom, Mike, Perrine et Harry étaient restés au camp. Emma se souvenait encore de la description que le jeune Kévin avait fait de son frère, un être sans pitié qui semblait aimer tuer. Il avait donc tout intérêt à revenir ici pour massacrer du monde. Le problème, c'était bien sûr l'endroit où se trouvait l'école et son accessibilité digne de l'expression "tout les chemins mènent à Rome".

Les heures passèrent sans s'arrêter, et Emma ne cessait de jeter des regards à sa montre. 6H45. Elle devait être vigilante, observer les horizons. 7H20. Les groupes en expédition devaient chacun se rapprocher de leur but, bientôt ils y seraient. Peut-être même y étaient-ils déjà ? 8H10. Le temps passait, les groupes devaient être en train de faire leur boulot. En tout cas, Emma l'espérait.

- Hey ! Cria Perrine en direction de Mike, je prend deux minutes, je dois aller me vider, si vous voyez ce que je veux dire.

- On ne veut pas de détails, ça ira ! Cria Malcom.

Emma sourit pour elle-même. Tout allait bien. Tout semblait aller très bien. Ce n'est que deux minutes après que les choses bougèrent :

- HAAAAAAA !! Hurlait une voix aiguë à l'entrée des bâtiments.

- PERRINE ! Hurla Mike, quittant son poste de garde.

Emma se tourna vers la provenance du son, et ce qu'elle vit la terrifia...

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Nouvelle histoire dont VOUS prenez les décisions !

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