XIX. Barricadés

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- C'est pas vrai ! Jamais ils ne nous laisseront en paix !

- Arrête de râler ! Aide nous plutôt !

Martin ne comprenait rien, des gens couraient dans tout les sens. La vieille femme qui lui avait apporté son repas juste avant se dirigea vers lui et lui murmura :

- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, il s'agit simplement de quelques petits malins qui tentent de nous faire du mal. Mais rien d'important, ils se piègent eux-mêmes et perdent de leur force rapidement.

Elle sourit puis le tira hors de la chambre.

- Tu peux aller voir tes autres amis si tu veux, mais j'ai bien peur que l'un d'eux ne s'en sorte pas...

- Mes autres... ?

- Hé toi ! Ramène toi, on a besoin de main d'œuvre !

Un petit homme qui n'avait plus que quelques cheveux venait de hurler, on aurait dit un papy qui râlait après la "jeunesse rebelle". Martin hésita puis regarda de nouveau la femme. Elle hocha la tête :

- Je m'occupe de tes amis.

Martin ne comprenait pas, de quels amis parlait-elle ? Il n'y avait que Emma. Mais il ne pris pas plus de temps pour réfléchir et suivi le petit homme qui lui avait demandé de l'aide. Ils sortirent de l'appartement et descendirent des escaliers. Martin remarqua un panonceau qui indiquait qu'ils se trouvaient bien au deuxième étage. Ils foncèrent jusqu'au rez-de-chaussé où deux autre types étaient en train de clouer des planches aux portes doubles qui étaient les portes d'entrées. L'un d'eux se retourna et cria :

- Jean ! Prenez l'issue de secours ! Je crois qu'il y en a qui arrivent là-bas !

Toujours perdu, Martin suivi sans réfléchir l'homme qui se prénommait "Jean" dans le petit hall d'entrée jusqu'à une issue de secours derrière laquelle semblait s'agiter une masse de ces créatures inhumaine. Jean saisit quelques planches posées contre un mur et sorti des clous de sa poche. Il se retourna vers Martin et cria :

- Marteau !

- Je...

Martin ne comprenait rien, il n'arrivait pas à se concentrer. L'image de Emma sur ce lit n'arrêtait pas de lui revenir en tête. A cause de lui... Jean cria quelques insultes puis se dirigea vers une petite table posée juste à côté de Martin, où était posé un marteau. En quelques secondes il placarda une première planche avec des coups énergiques. Pendant ce temps Martin restait sur place, à regarder sans voir. Qui étaient "ses" amis ? Tout cela le tracassait. Alors il secoua la tête un bon coup et abandonna Jean à son travail. Il remonta les escaliers jusqu'à l'appartement et entra, décidé à comprendre...


Humanité : Tome 1 - ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant