JUDE
Je dansais. Je dansais tant que mes jambes me le permettaient. J'étais en sueur, mon dieu, j'avais les cheveux qui me collaient au visage. Mais je m'en foutais, j'étais pas là pour plaire. J'étais la pour me défouler. Pour évacuer cette semaine de merde.
Un ou deux gars avaient bien essayé de ce coller à moi, mais je n'y faisais pas attention, je préférais danser solo.
Je retournais au bar pour commander un 5ème verre de tequila. Rien que pour avoir la tête qui tourne. Voir les choses différemment. Les voir sans les voir.
Je sirotais mon verre de tequila quand, ce que je supposais être un abruti s'était assis à côté de moi au bar. Je n'avais même pas tourné la tête pour voir a quoi il ressemblait. Mais il devait être moche comme un cul parce que j'attirais que ça de toute façon.
Alors que je ronchonnais sur mon sort, ce fameux abruti s'était mît a me parler. La voix, c'était ce qui m'importais le plus chez un gars. Au fond, le reste on s'en accommodait. Et là je devais bien avouer que celle-ci avait su attirer mon attention.
Alors je m'étais retournée. Et pour bien faire, cet abruti comme je vous disais, avait une belle gueule. Pas du brad Pitt mais disons qu'il avait du charme.
Mais j'avais pas cillé. si je lui montrais de l'intérêt des le début, il allait me prendre pour acquis. Et j'avais horreur des gens qui me prenaient pour acquis. Alors j'avais rien dit, je l'avais écouté mais j'avais pas papillonné des cils comme toutes les poufs en manque.
- vous ne voudriez pas danser avec moi, par hasard ? Me demanda-t-il.
- je danse pas avec les inconnus.
Elle se laisse pas facilement impressionner la gamine hein ? Pensa ma conscience.
- Jude. Comme dans la chanson. Me balança-t-il.
Je restais bête. Il s'appelait comme moi. Et il faisait allusion à la chanson des Beatles en plus. Alors j'avais réfléchi, et en deux secondes je m'étais inventée une identité. Hors de question de lui dire qu'on s'appelait pareil.
- ash', enchanté.
- très bien Ashley, maintenant que nous nous connaissons. Me ferais-tu l'honneur de danser avec moi ?
Il avait deviné à quel prénom je faisais allusion dans ce diminutif. Et je crois que c'est pour ça que j'avais accepté de danser avec lui.
- je te suis.
On ne pouvait pas dire que les chansons de boîte étaient les plus difficiles pour danser, disons juste qu'il fallait pouvoir se caler sur le rythme de l'autre.
Mais cette fois-ci. Ah cette fois-ci, nos corps s'étaient emboîtés comme par magie. Il dansait bien pour un abruti. Je riais à ma remarque silencieuse. J'avais peur qu'il voit que je me moquais de lui mais il avait la tête baissée. Ouf.
Il faut dire ce qui est, quand on boit trop, autour de nous, sa tangue pas mal. Et la ça commençait à remuer dans l'estomac. Mais je m'en fichais parce que ce gars la, qui s'appelait comme moi, il arrivait à me faire tout oublier. C'était un magicien.
Il avait continué à décalquer mon déhanché. Et puis la, au paroxysme de la chanson, j'avais atteins l'extase. Ouais, L'extase.
Il me faisait de l'effet, vraiment beaucoup d'effet, comme on m'en avait rarement fait.
J'avais pas tout à fait compris ce qu'il s'était passé ensuite tellement c'était allé vite, mais c'était chaud.
La piste était en feu, je passais mes mains dans son cou. Puis tirais doucement ses cheveux pour qu'il relève la tête, ce qu'il avait fait. On s'était regardé dans les yeux une bonne minute. Jusqu'à ce que ses mains descendent sur mes hanches. Juste au dessus de mes fesses. Et je crois que c'est ce qui m'avait décidé à lui faire confiance. Il me respectait assez pour ne pas les mettre sur mes fesses. Et ça, ça m'avait impressionné. Alors je m'étais approchée et je l'avais embrassé.
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Pourquoi pas
RomanceLorsqu'une fille ne croyant plus en rien croise par hasard un jeune millionnaire, cela ne peut que déraper. Il va lui apprendre à aimer. Elle va lui apprendre à lâcher-prise. Ils devront cohabiter dans ce chaos qui leur sert de vie. À marcher ensemb...