Chapitre 35

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HOLDEN

Je poussais la porte de la chambre d'hôtel. Aucun bruit. Rien. Peut-être s'était-elle endormie ? Je m'avançais doucement vers le lit et remarquais qu'elle n'y était pas. Ne voulant pas céder à la panique trop vite je décidais de vérifier dans toutes les pièces, y compris le balcon et les toilettes. Toujours rien.

Elle n'avait pas pu partir comme ça et me laisser, elle n'avait pas le droit ! Je commençais à m'énerver, passant mes mains dans mes cheveux. Ne trouvant aucune explication logique à cet abandon, je frappais avec mon pieds dans une chaise, qui vola pour s'écraser contre le mur.

Avec cette pénombre on y voyait rien. Je décidais alors de sortir de la chambre et de retourner dans la salle de réception, puis au bar derrière celle-ci. C'était difficile de remarquer sa présence, si elle était la, tellement il y avait de monde. Peut-être en avait-elle eu marre de m'attendre ? Impossible. Elle m'aurait vu sur la scène et aurait attendu que je descende pour me rejoindre dans ces cas là.

Il ne me restait que deux possibilités. Chez moi et chez elle. J'appelais mes gardes du corps pour les informer qu'il fallait qu'ils aillent chez Jude immédiatement. Tandis que d'autres devaient me retrouver chez moi.

J'étais seul dans la voiture. La trajet fu interminable, les minutes insoutenables. Je crus perdre les pédales lorsque je sorti du parking souterrain et vis que la circulation était presque saturée... bin ouais pauvre con, il est minuit trente un premier janvier. Nan mais franchement à quoi je pensais quand j'ai prit ma voiture pour venir ici ? Pas au fait que tu pourrais repartir tôt en tout cas, me rappela ma conscience.

Après trente minutes j'arrivais chez moi. J'étais comme un lion en cage. Mes hommes étaient impuissant face à ça. Je n'avais pas envie de craquer, j'étais quelqu'un de très fière et je détestais montrer mes faiblesses. Pour l'instant j'étais juste en colère. Une colère noire contre celle qui m'avait laissé tombé.

Il me fallait une solution et vite. Soudain je me rendis compte de mon erreur. Je n'avais pas essayé de l'appeler. Je prenais mon téléphone et l'appelais. En vain. Personne ne décrocha. Entre temps j'avais demandé à la sécurité de l'hôtel de fouiller l'établissement de fond en comble pour essayer de la trouver.

Au bout du cinquième appel elle décrocha. Sauf que ce n'était pas sa voix. C'était celle d'un des gars de la sécurité. Il m'expliqua qu'il venait tout juste de retrouver son téléphone ainsi que sa pochette dans la chambre. Elle avait glissé sous le lit. Je lui exigeais de me la rapporter maintenant et raccrochais.

C'est à ce moment que mon cerveau eu une explication complètement folle. Elle s'était faite enlever. Au risque de passer pour un abruti fini doublé d'un malade mental il fallait que je pense à cette possibilité. De toute façon temps que je ne l'aurais pas eu en face de moi en un seul morceau je ne resterais pas tranquille.

Le mec de la sécurité me ramena son téléphone en même temps que mes gardes du corps revinrent de chez elle pour m'indiquer qu'elle n'y était pas.

Je ne cessais de me manger les ongles nerveusement en faisant les cent pas. Impossible de rester assis. J'avais la sensation d'être impuissant et rien que pour ça je me serais bien mit des claques dans la gueule.

Je commençais de plus en plus à croire à la théorie qu'elle se soit faite enlevée. Alors je pris la parole, prononçant chaque mot de manière à bien me faire comprendre.

- je veux que vous cherchiez partout dans cette putain de ville. On reste en contact pour se dire s'il y a du nouveau. Vous allez partir par trois. Les fourgons sont en bas. Je laisse Calvin répartir les groupes. J'appelle les autres pour qu'ils vous rejoignent sur le parking en bas. Cette nuit je veux que tout le monde soit mobilisé. Il y a une forte probabilité pour qu'on l'ai kidnappé. Je m'adressais aux 12 hommes face à moi.

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