Chapitre 37

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Je tiens à préciser que c'est le dernier chapitre avant l'épilogue.

JUDE

6 Février. Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Holden ne le sait pas. Et si c'est le cas, il cache plutôt bien son jeu. Il est 19h et je rentre du boulot. J'ai reprit le travail il y a une semaine. Je me sentais prête à affronter de nouveau la vie réelle après une semaine à l'hôpital. Enfin si on ne compte pas les trois semaines que j'ai passé dans le coma.

Je me sens mieux, maintenant que je sais que Noah est en prison, j'ai l'impression de vivre pleinement. Cependant il reste encore une ombre sur le tableau, le procès. Je ne sais pas exactement quand il aura lieu. D'ici quelques mois, sont les seules informations qui m'ont été transmises par mon avocat.

Je tape le code pour pouvoir monter dans l'ascenseur. Le bruit de mes talons qui claquent contre le sol est le seul son dans le couloir que je traverse pour rejoindre l'appartement. J'ai emménagé chez Holden à ma sortie de l'hôpital. Il ne voulait pas me laisser sans surveillance une seule seconde. J'ai vite cédé n'ayant pas la force de le contredire.

J'entre sens frapper, évidement. Je pose mon sac sur la commode et entend des pas se précipiter dans le couloir. Une tête blonde apparaît.

- tu es rentrée... enfin !

Il vint à ma rencontre et me prit dans ses bras.

- oui... je suis la. Je soufflais contre son cou.

Ses mains attrapèrent mes hanches et il me souleva afin de me jeter sur son épaule.

- Holden ! Bordel, c'est quoi ton problème ? Je grognais, la tête à l'envers.

Le souvenir de la première fois où il m'avait porté comme ça me revient. À l'époque nous étions deux inconnus qui s'apprêtaient à coucher ensemble pour la première fois. Je souris face à tout le chemin que nous avons parcouru depuis.

Il me claqua les fesses et je gémis. Cet homme aura raison de moi.

- chut. Reste sage. Dit-il.

Je ne distinguais pas grand chose avec la tête à l'envers, surtout que le sang me montais au cerveau. Alors je me contentais de fermer les yeux. J'entendis le bruit du bouton de l'ascenseur. Je ne comprenais rien à ce qui se passais.

- Holden... je viens tout juste de rentrer. Je suis fatiguée et je... il me tapa de nouveau les fesses.

- Tiens toi tranquille ou je risque de faire quelque chose qui pourrait nous foutre dans la merde si on nous surprenait.

Je hoquetais de surprise et me taisais. Ok... je ne voulais pas prendre de risque, il était capable de tout. Il me faisait entrer ensuite dans son Audi et démarrait en trombe.

Pendant tout le trajet je ne disais rien, laissant Holden m'emmener la ou il voulait. Inutile de protester, nous ne ferions pas demi-tour pour autant. Je n'étais pas vraiment anxieuse, je savais qu'il ne me tuerai pas, enfin j'espère.

J'étais juste curieuse et impatiente.

Il m'ouvra la portière et nous entrions dans un restaurant. Ok, la j'étais complément larguée. À peine avais-je eu le temps de lever les yeux vers la salle que j'entendais une chanson que je connais bien. Je fut d'ailleurs très surprise de l'entendre en français. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas parlé français que pendant quelques secondes je restais stoïque.

Pourquoi pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant